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Le démantèlement des fortifications

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En début février 1893, Georges Bloyart, un ancien conducteur des ponts et chaussées, est désigné chef des travaux du démantèlement de la place d’Aire. Il travaillera sous l’ordre d’un ingénieur des ponts chaussées à Saint-Omer, car l’architecte de la ville n’était pas apte à le faire seul.

La même année, en mai, débute le sondage des murailles et l’appel d’offre est déclaré aux entreprises. En juin, l’entreprise Bonnet et Thorez la retire du marché d’une remise de 27.10% sur l’appel d’offre. Par la suite, le premier jour de juillet, l’armée se débarrasse des canons et déménage les fusils.

Quelques jours plus tard, le 14 juillet, on entame les travaux avec un millier de personnes présentent. L’administration municipale et les sapeurs pompiers escaladent le poterne et se placent sur le bastion. Le maire Fauquette allume une mèche qui se lie aux cartouches de dynamite, mais ce n’est qu’un seul bout du mur qui s’effondre, le public est donc déçu car il espérait voir une grande explosion.

 Le 17 juillet les travaux commencent réellement avec le nivellement entre la Lys et le bastion à la suite de la manutention. Ils se poursuivent pendant trois années, durant lesquelles Aire est un vaste chantier rythmé par le bruit des centaines de terrassiers démolissant les remparts, à l’aide de pioches et de beaucoup d'explosifs, (les restes servaient à combler les fossés et niveler les terrains). Petit à petit, la ville s’ouvre à l'extérieur avec le traçage de boulevards, l’installation de conduites de distribution du gaz d’éclairage. En septembre, un accès direct à Moulin le Comte est créé. En octobre, c’est 200 ouvriers qui travaillent sur le chantier mais les travaux sont interrompues à cause d’inondations, les plus graves que la ville n’ait jamais connues. Après plusieurs semaines, le démantèlement est terminé, les habitants sont bouleversés, leur horizon est transformée avec une vue sur la campagne, l’on peut accéder à pied à la banlieue et tous les jardins qui autrefois étaient fermés par les remparts, sont désormais sur les champs. Cependant, le manque de sécurité durant les travaux et le manque d’expérience des ouvriers dans la manipulation des explosifs ont causé un certains nombre d’accidents dont trois mortels en février 1893 et février 1894.[1]