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Puis ensuite les négociations entre la ville et l'armée avec le général Mendier, directeur du Génie on commencer sur les modalités pratiques de l'opération.Fortifications d'Aire-sur-la-Lys

Fortifications Aire-sur-la-Lys

Les fortifications d'Aire-sur-la-Lys désignent un ensemble de constructions militaires qui ont façonné la ville au cours des siècles. Successivement première ligne de défense des Pays-Bas puis seconde ligne de défense du Pré Carré de Louis XIV, la ville subira trois sièges qui feront évoluer ses fortifications jusqu'à leur démantèlement en 1893. De cette architecture militaire, il subsiste encore quelques monuments actuellement, dont la plupart a retrouvé une fonction civile.

Sommaire

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La première phase de construction (1200 à 1520)[modifier | modifier le code]

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La ville d'Aire se dote très tôt de remparts. Une motte castrale (La Salle) est construite au XIe siècle par les comtes de Flandres à l'Est de la ville. Ce bâtiment fortifié est ceint d'un fossé, d'un pont-levis et de viviers. Il était situé sur l'actuelle place des Béguines. Vers 1200, Baudoin IX de Flandres fait construire un second château à l'ouest de la ville,il se situe sur l'actuelle Place du Château. C'est un bâtiment carré doté de murs de 2 mètres d'épaisseur sur une hauteur de 11 m, avec une cour centrale, des tours cornières à chaque angle. Il est entouré d'un fossé et possède un pont-levis. Le castrum s'élargit durant le Moyen-Âge et la ville d'Aire-sur-la-lys est entourée de remparts doublés de fossés. Les tours des remparts sont rondes et voûtées de briques au soubassement de grès. Elles sont constituées de plusieurs pièces et d'une "haute loge" à l'étage qui sert à abriter les veilleurs et les armes. À cette époque, ce sont les bourgeois qui protégeaient la ville. Au cours des XIVème et XVème siècle, les remparts ont été renforcés. Le tracé de la ville d'Aire-sur-la-Lys ne changera plus jusqu'en 1893, date du démantèlement des remparts.

Les fortifications modernes (1520-1676) n[modifier | modifier le code]

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Charles Quint puis les rois d'Espagne entreprennent des travaux pour moderniser les remparts édifiés au Moyen-Âge. Ces travaux commencent en 1520 et visent à rendre les remparts plus résistants car les remparts du Moyen-Âge étaient inefficaces face aux progrès de l'artillerie et à l'usage des canons. Aire sous domination espagnole devait également se défendre contre les garnisons françaises basées à Thérouanne, Lillers et Saint-Venant.

Ce sont des architectes italiens qui sont chargés des premières rénovations. Ils ont également inventé les remparts bastionnés vers 1500 sur le modèle des remparts de Rome ou de Vérone.

A la demande de Charles Quint, le bastion de la porte de Saint-Omer est construit en 1533. Suivront la construction du bastion des Chanoines en 1541 et du bastion de la porte d'Arras en 1546. Celle du bastion Notre-Dame s'étendra de 1560 à 1570.

Entre 1550 et 1565, les rois d'Espagne commandent à Jacques de Deventer de dessiner les plans des principales villes sous domination espagnole. Le plan dit "de Devanter" donne une représentation claire des fortifications de l'époque. Ces quatre bastions en forme de polygone, attenants aux murs d'enceinte, y figurent. Ils disposent de canons. Les murs de ces nouvelles fortifications sont moins hauts et beaucoup plus épais, pour résister aux boulets de canon, et sont en brique, en pierre et en terre.

En 1610, Pierre Coeulre, dessine un nouveau plan de la ville. Deux nouveaux bastions apparaissent : "La porte de l’eau" qui se situe au niveau de la sortie est de la Lys, et la porte de Bienne, à l'ouest. Il ne reste plus qu'une seule tour d'enceinte, celle de la "Langue Salée" qui disparaîtra en 1893. Mais surtout une deuxième ligne d’ouvrages extérieurs, en forme de demi-lune derrière des fossés qu'on élargit, renforce les défenses de la cité.

C'est à ces fortifications que les forces françaises, en mai-juillet 1641, puis espagnoles, en décembre de la même année, se heurtent lors des deux sièges que connait la ville.

En 1642, la construction du Fort-Saint-François a pour but de prémunir la ville des attaques venues de Flandres.

Malgré le Traité des Pyrénées en 1659, Aire reste sous domination espagnole. La France regagne la ville suite au siège de 1676. A cette date, "la place forte comportait huit bastions (Beaulieu, Montmorency, Saint-Omer, Porte à l'Eau, Chanoines, Thiennes, Arras, Verd), dix demi-lunes et trois ouvrages à cornes (Arras, Notre-Dame, Saint-Omer)".

Aire ville française[modifier | modifier le code]

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Porte d’Arras A la fin du siège de 1676, Vauban confie à l'ingénieur Gourdin la construction d'édifices autour des fortifications. En 1682, Gourdin fait parvenir à Vauban un plan et deux projets. Ceux-ci suggèrent la mise en place d’une deuxième enceinte au bord d’un fossé et d’un glacis et de ne garder que trois ouvrages à corne aux portes de la ville. C’est en 1686 que, par un mémoire, il obtient l’approbation de Vauban et l’ordonnance de détruire l’ouvrage à corne de la porte d’Arras et d'amplifier par deux demi-lunes celles de Notre-Dame et de Saint-Omer.

Vauban a renforcé le système de défense par l'eau en créant des contre-fossés et des batardeaux. En 1710 on inonde les champs autour des fortifications pour éviter aux ennemis d’en approcher. Mais cela n'empêche pas les Espagnols de reprendre la ville en 1710. Elle ne redevient française avec le traité d'Utrech en 1713.

Les derniers grands travaux[modifier | modifier le code]

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Première vague de travaux (1740 à 1760)[modifier | modifier le code]

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Eglise Saint-Pierre Bastion et Contre-Garde des Chanoines Trois personnes ont joué, au XVIIIème siècle, un rôle majeur dans les travaux des fortifications. La première est Matthieu Demus. De 1740 à 1744, il construit la contre-garde de Thiennes après avoir rasé la demi-lune de 1742 qui protège le bastion de Thiennes (autrefois appelé Bastion des Chanoines). Il dirige également la construction des casernes Notre-Dame et le pavillon des officiers. Le second est Louis Courdoumer. De 1744 à 1751, il achève les contre-gardes de Thiennes, entame celle des Chanoines (nouveau nom donné au bastion Notre-Dame).

Le troisième est Étienne Chevalier de Lencquesaing. De 1751 à 1761, il reconstruit, à l'ouest, la demi-lune devant le château, les corps de garde des trois portes de la ville. Sous son action, la ville se dote de quatre contre-gardes qui protègent les bastions d'Asfeld, des Chanoines, de Thiennes et d'Arras. La caserne de la Blanchierie (actuelle résidence Bayart) lui est due également. Chemin de ronde au-dessus de la porte d’Arras

Les modifications mineures des fortifications (1760 à 1893)[modifier | modifier le code]

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Du démantèlement à nos jours[modifier | modifier le code]

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Le démantèlement de 1893[modifier | modifier le code]

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Dès le 1er  juillet, l’armée se débarrasse des canons et déménage les fusils. Quelques jours plus tard, le 14 juillet, on entame les travaux à la porte Beaulieu sous le regard des badauds.  « Le maire Fauquette allume la mèche qui se relie aux cartouches de dynamite [… le démantèlement est commencé [réf. nécessaire]» mais ce n’est qu’un seul bout du mur qui s’effondre à défaut d’une grande explosion. Porte de Saint-Omer   Après 22 ans d’attente entre la décision de principe en décembre 1871 et le début de la démolition des fortification en 1893. Pendant dix sept ans des opposants n'ont cessé de déposer des rapports défavorable au démantèlement des fortifications c'est seulement le premier octobre 1888 que le conseil supérieur de la guerre déclassé la place d'Aire. Laissant tous les frais de démantèlement a la charge de la ville. Le 17 juillet les travaux commencent réellement.Puis ensuite les négociations entre la ville et l'armée avec le général Mendier, directeur du Génie on commencer sur les modalités pratiques de l'opération. Apres ces négociations,la ville devait assuré tous les risques de l'opération et supporter tous les coup des travaux. Du son cote l’armée remit gratuitement à la ville les terrains dégagés qui pourront être vendu et louer. Les travaux continuèrent encore trois années .Durant lesquelles Aire est un vaste chantier rythmé par le bruit des centaines de terrassiers démolissant les remparts, à l’aide de pioches et de beaucoup d'explosifs. Petit à petit, la ville s’ouvre à l'extérieur avec le traçage de boulevards, l’installation de conduites de distribution du gaz d’éclairage. En septembre, un accès direct à Moulin le Comte est créé. En octobre, c’est 200 ouvriers qui travaillent sur le chantier mais les travaux sont interrompus à cause d’inondations, les plus graves que la ville n’ait jamais connues. Après plusieurs semaines, le démantèlement est terminé, les habitants voient leur horizon transformé. Avec désormais une vue sur la campagne, l’on peut accéder à pied à la banlieue de la ville et tous les jardins qui autrefois étaient fermés par les remparts, sont désormais ouverts sur les champs.

Cependant, la sécurité précaire durant les travaux et le manque d’expérience des ouvriers dans la manipulation des explosifs ont causé un certain nombre d’accidents dont trois mortels en février 1893 et février 1894.Au départ , le coûts du démantèlement des remparts avait été estimer à 600 000 Francs pour un prix final de 925 000 Francs.

Les fortifications aujourd'hui[modifier | modifier le code]

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Aujourd'hui les fortifications encore visibles de nos jours sont les portes d'Arras et de Saint-Omer, le Bastion du Mont de Chanoines, les portes d'entrée du Fort Gassion, le Bastion de Beaulieu, la poudrière et les casernes de Listenois et Taïx.

Les portes d'Arras et de Saint-Omer ont été conservées grâce au Maire André Faucquette en 1897. On peut voir en effet encore aujourd'hui devant le parc des sports, rue d'Isbergues, une porte reconstruite avec les anciennes pierres des anciennes portes d'Arras et de Saint-Omer.

En 1893, le conseiller municipal François Saudo a demandé de conserver le Bastion du Mont des Chanoines. Aujourd'hui il appartient à M et Mme Grioche et à Mme Vandecasteele. Malgrè quelques modifications au cours du XXe siècle,ce bastion donne une idée assez juste des fortifications au XIXe siècle.

Du fort Gassion ne subsiste plus aujourd'hui que la porte d'entrée. La chapelle du fort a été démontée pour être reconstruite à la Motte au bois pour servir de façade à une église.

Le Bastion de Beaulieu, construit au début du XVIIe siècle par les espagnols, subsiste toujours à l'entrée de la ville et reste le mieux conservé à ce jour. La poudrière attenante du XVIIIe siècle a été restaurée en 1991.

Les casernes n'étaient pas concernées par le démantèlement. Toutes à l'exception de la caserne Coislin qui a brulé en 1908, on été conservées et réhabilitées en logements.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles Connexes:[modifier | modifier le code]

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Sébastien Le Prestre de Vauban

Aire-sur-la-Lys

Fortifications et constructions de Vauban

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Deventer, Jacob van (1505-1575), «  » [Document cartographique], sur opac.kbr.be, 1550-1565 (consulté le 1er février 2019)

Hoin, Karl-Michael, , Atelier Galerie éditions, 2009, 36 p. p. (ISBN 9782916601038), p. 23

Les fortifiactions d'Aire, ville française, de 1676 à 1893

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Histoire de la fortification bastionnée

Glossaire des sites majeurs Vauban

Les fortifications de Vauban en France

Références[modifier | modifier le code]

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  1. Deventer, Jacob van (1505-1575), «  » [Document cartographique], sur opac.kbr.be, 1550-1565 (consulté le 1er février 2019)
  2. Hoin, Karl-Michael, , Atelier Galerie éditions, 2009, 36 p. p. (ISBN 9782916601038), p. 23
    WCL19 VAUBAN G6C/Brouillon2