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Basse-cour d'élevage

Basse-cour d’élevage, est le nom générique donné à un élevage non-industriel de petite dimension de petits animaux domestiques ou sauvages destinés ou non à la consommation.

Homonyme : basse-cour, basse-cour de ferme, basse-cour paysanne

La finalité de la basse-cour d’élevage est double

produire de la viande, des œufs ou d’autres produits (plume, duvet, …) à des fins de consommation personnelle ou de commercialisation locale
entretenir de petits animaux pour l’agrément (esthétique, reproduction, soins, compagnie), sans les consommer

Elle est située, le plus souvent, au sein d’une ferme familiale agricole (on peut la nommer « basse-cour de ferme » ou « basse-cour paysanne ») mais elle peut être également attenante à une maison d’habitation.

La campagne est la terre de prédilection des basse-cours d’élevage. On en trouve quelques unes en ville mais le manque d’espace et les nuisances occasionnées aux voisins ont limité les espèces en ville.

Les animaux élevés sont, en général, en nombre réduit (quelques dizaines unités) et de plusieurs types (poule et canard, poule et lapin, …). L’alimentation des animaux est mixte, une part est prélevée par les animaux sur leur parcours, l’autre est apportée par l’homme.

Origine

A l’origine, la basse-cour d’élevage vise à nourrir la famille de la ferme en viande et en œufs et à remplir les édredons. Les animaux sont en partie nourris à partir des déchets agricoles de la ferme et participent ainsi à l’entretien de l’espace (pré, cour, étable, hangar, mare, voire potager). Les animaux non volants y sont en semi-liberté le jour et sont enfermés la nuit.

L’essor de l’agriculture intensive et la baisse du nombre d’agriculteurs ont entrainé la régression des basse-cours que l’on rencontrait encore dans les cours de ferme des années 50. Les fermiers ne disposent plus de temps suffisant pour s’occuper de la basse-cour et l’industrialisation de l’élevage des volailles a mis sur le marché des produits à un coût accessible à tous.

Aujourd’hui dans les campagnes, les basse-cours sont à usage essentiellement familial. Elles sont tenues le plus souvent par des personnes âgées ou en retraite. Quelques poules et quelques lapins sont les pensionnaires les plus fréquemment rencontrés; ils assurent un complément nutritionnel intéressant.

La qualité supérieure des produits de la basse-cour comparée à celle de l’élevage industriel, ainsi qu’un plus faible coût de revient comparé à celui de l’élevage appellé biologique et ou fermier, incitent tout campagnard à avoir une petite basse-cour adaptée à ses possibilités et à sa consommation.

La raréfaction de certains gibiers, à cause de la sur-chasse et de l’agriculture intensive, a entrainé l’apparition d’élevage dédié (faisan, perdrix, caille) pour alimenter les lâchers d’avant-chasse ou les circuits de la grande distribution alimentaire (caille). Dans ce cas, on ne parle pas de basse-cour de ferme mais d’élevage.

La modernisation de la production et du commerce, ainsi que l’élévation du niveau de vie, a vu le besoin de produire des plumes et du duvet pour ses besoins propres tomber en désuétude.

Avantage

Rien n’est plus charmant qu’un canard huppé, une poule Nègre-Soie, un lapin nain Angora ou un paon majestueux. Les belles races de poules, de canard et de lapin présentent des sujets ravissants et uniques.
Rien n’est meilleur que l’œuf fraîchement pondu par une poule qui a gambadé sous le soleil dans un pré et qui a mangé des vers, des insectes, de l’herbe, des graines et des petits cailloux. La comparaison avec l’œuf industriel est vite faite.
Il en va de même pour tout animal de basse-cour dont la saveur et la fermeté des chairs sont incomparables grâce à la vie au grand air et à la nourriture locale sans traitement chimique.
Les produits d’élevage industriel biologiques et/ou fermier s’approchent en qualité des produits de basse-cour familiale campagnarde mais restent assez chers.
La basse-cour procure des joies et du plaisir. Les visiteurs sont charmés par les bébés (poussin, caneton et minuscule cailleteau). Le ramassage des œufs est un bon moment de satisfaction.

Contrainte

En contrepartie de la qualité obtenue et des joies procurées par l’élevage familial, une basse-cour d’élevage présente des contraintes.

Il faut de l’espace, l’accord de la commune, l’accord des voisins, une infrastructure d’hébergement adaptée, du petit matériel, des aliments, des produits de nettoyage, des moyens adaptés de lutte contre les maladies éventuelles et les prédateurs (attirés par la perspective de festin).
N’oublions pas le temps quasi-quotidien à consacrer à nos petits amis et la difficulté à quitter les lieux plus d’une semaine d’affilé. Le temps de construction de l’infrastructure peut s’avérer important si l’on n’a pas de structure déjà existante.
Les nuisances sonores peuvent être importantes selon les animaux (oie et paon sont très bruyants; le chant du coq à 5 heures du matin peut agacer méchamment les voisins). Les nuisances olfactives arrivent vite par manque de nettoyage des litières par temps chaud.
Le sacrifice des animaux peut s’avérer pénible voire insupportable pour certains.
Un enfant qui a joué avec un petit lapin risque d’être ensuite incapable de consommer du lapin d’où qu’il provienne.

Peuplement

Petits animaux usuellement rencontrés dans une basse-cour d'élevage, en France :

ANIMAL	ESPACE	HABITAT	BRUIT	VOLANT	CHAIR	ŒUF DE CONSOMMATION
caille, caille, cailleteau	très réduit	cage chauffée	faible sauf mâle bruyant	un peu	X	~150 /an
canard, cane, caneton	moyen	cabane, pré, mare	moyen	non sauf DeBarbarie	X
coq, poule, poussin, poulet, chapon, poularde	moyen	poulailler, pré	fort pour le coq	très peu	X	~150 /an
dindon, dinde, dindonneau	moyen	cabane, pré	moyen	un peu	X
faisan, faisane, faisandeau	grand	volière	moyen	oui	X
jars, oie, oison	grand	cabane, pré	fort	très peu	X
lapin, lapine, lapereau	réduit	clapier	faible		X
paon, paonne, paonneau	très grand	cabane, pré, arbre	fort	oui
perdrix, perdrix, perdreau	moyen	volière	moyen	oui	X
pigeon, pigeon, pigeonneau	réduit	pigeonnier ou volière	moyen	oui	X
pintade, pintade, pintadeau	moyen	poulailler, pré	fort	oui	X

Nota
Lors de la constitution de la basse-cour, sélectionner les type et races selon l’objectif poursuivi (viande, ponte, esthétique). Il est préférable de commencer avec de jeunes sujets achetés autonomes. Leur acclimatation est plus facile. La production de jeunes nécessite beaucoup d’attention et d’expérience.

Processus type pour créer sa basse-cour

Avoir une idée claire du type de basse-cour recherchée (agrément seul, agrément et production, production de chair ou d’œuf à consommer, reproduction)
Identifier les ressources dont vous disposez (surface totale, surface en pré, point d’eau, zone « constructible » pour l’hébergement)
Se documenter sur l’animal visé (caractéristique, spécificité, hébergement, nourriture, reproduction, productivité en chair ou en œuf, maladie, nuisance, exigence légale, prédateur, soin, surface à prévoir par animal)
Choisir une première liste d’animaux et de race possibles selon les points précédents.
Quantifier grossièrement le nombre probable de chaque type d’animal (selon la finalité, la productivité, votre consommation, l’espace disponible, …)
Demander à la mairie les contraintes légales pour une nouvelle basse-cour
Rencontrer d’autres éleveurs en basse-cour de la région afin de voir leur installation et recevoir leurs conseils ou recommandations (nourriture, prédateur, maladie)
Prendre l’avis de vos voisins immédiats à l’idée de votre future basse-cour (offrez des œufs frais de temps en temps pour entretenir le bon voisinage)
Arrêter la liste des animaux retenus
Aménager l’hébergement adapté aux animaux et à leur nombre
Acquérir les moyens et nourriture nécessaires
Acquérir et installer les animaux démarrés
… bonne basse-cour !

===A FINIR DE CONSTRUIRE===

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