Le fameux et regretté Concombre masqué

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Le Bide de Corbeille (Acte II, scène 3)

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Rodrague : Ah ! Mon amour, ma fleur !
Pissmène : Rodrague, as-tu du cœur ?
R. : Non, je n'ai que du bide.
P. : C'est donc toi, la Cucurbide... Assez !
R. : Ah ! Me voici donc démasqué !
P. : Toi ! Cet effronté, cet intrépide !
R. : Comment, Vous l'ignoriez ?
P. : Mais pourquoi ce nom stupide ?
R. : Oh ! Comme vous me flattez !

Source: [1]

Le Sac de Latartine

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Mon pied souffrait d'un cor et bientôt en eut deux.
Rongé par le remords, j'apostrophais les cieux.
J'avais vraiment le trac en rangeant mon cabas
Quand du fond de mon sac un serpent s'évada.
L'ophidien s'est glissé près de moi en soirée ;
Sans cesser de siffler, il avala mes pieds...
J'en devins alarmiste quand j'y fus jusqu'aux doigts :
Dieu, que le corps est triste, le soir, au fond du boa !

Source: [2]

Le gland et le roseau de La Trentaine

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Un gland se trouvait beau quand survint un roseau.
Le gland le pris de haut et le roseau prit l'eau.
Moralité : si votre tige est frêle, le gland peut vous briser.

Apportez l'eau de Chienkinspire (Acte IV, scène de ménage)

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Dans le palais des Vosges, chez Denise, la chaleur est si accablante que la neige fond.

Denise (languissante) : Apportez l'eau.
Remello (distrait) : Vous voulez l'eau ?
D. (harassée) : Il fait si chaud !
R. (malicieux) : Ôtez donc vos hauts !
D. (sèchement) : Apportez plutôt l'eau
R. (niaisement) : L'eau d'en haut ?
D. (pressante) : Non, l'eau d'en bas !
R. (s'endormant) : Ah ! L'eau de là...
D. (inquiète) : Êtes-vous Maure ?
R. (sursautant) : Non, je dors !
D. (insistante) : Alors, apportez l'eau.
R. (somnolant) : Mais quelle eau ?!
D. (énervée) : L'eau du puits !
R. (rêveur) : Ah ! L'eau de vie...
D. (conciliante) : Oui, mon ami.
R. (tendrement) : Ah ! Ma mie !
D. (crispée) : Qu'avez-vous dit ?
R. (amoureusement) : Ma mie...
D. (outrée) : Vieil amorti !
R. (tracassé) : Dieu, qu'ai-je dit ?
D. (didactique) : Vous me traitâtes de « mamie » !
R. (rassuré) : Vous m'avez mal compris...
D. (vexée) : Non ! C'est vous l'abruti !
R. (lassé) : Mais oui, mais oui...
D. (exaspérée) : Vous pourriez être mon père !
R. (se retirant) : C'est assez ! Laissons les mamies faire...
Le concombre masqué 3 mai 2005 à 18:12 (CEST)

Le rideau tombe. Trois coups. Le rideau se lève.

D. (le poursuivant) : Vous êtes en retard ! Vous aviez dix six heures. Il est douze à mon cadran.
R. (contrit) : Je me repends (il attrape une corde)
D. (l'arrêtant) : Non ! je vous en prie. Nous dirons que c'est le oui, qui !

Source: [3]