Utilisatrice:BeatrixBelibaste/Brouillons/110

Recherche iconographique modifier

Vincent Stoltenberg Lerche, Un amateur d’antiquités médiévales, 1865 source
  • Après s’être définitivement établi à Düsseldorf en 1856, ce peintre de genre [Vincent Stoltenberg Lerche] s’est fait une spécialité des intérieurs d’église, en s’attachant à reproduire la pantomime, rarement pieuse, qu’y accomplissent ses contemporains. Il s’intéresse en effet moins aux sanctuaires qu’à leurs dépendances : sacristies, cuisines conventuelles animées de moines truculents. L’artiste entretiendra d’ailleurs sa verve comique dans des illustrations pour différentes revues suédoises et allemandes, ainsi que dans des albums édités par ses soins. L’Amateur d’antiquités traduit bien le regard que son auteur porte sur les bourgeois contemporains : un touriste, dont la physionomie ne trahit aucun trait d’intelligence, admire des stèles médiévales dans un dépôt lapidaire sous les yeux d’un gardien blasé. Quoique les personnages occupent le centre de la composition, le décor piquant s’offre avec bien plus d’intérêt aux spectateurs, auxquels font face les reliefs expressifs des pierres tombales, reproduites dans leurs moindres détails. Ces motifs, peut-être étudiés au cours du voyage que Lerche effectua le long du Rhin en 1865, date du tableau, est un témoignage prosaïque de l’engouement du XIXe siècle pour le « bon vieux temps», bien loin de la sentimentalité que Révoil avait pu en donner en illustrant le recueillement sur le tombeau d’un preux (Salon de 1842, non localisé). (Le passé retrouvé: l'histoire imagée par le XIXe siècle, catalogue d'exposition, Galerie Michel Descours, Lyon, 2014, p. 18)

Recherche bibliographique modifier

  • Le passé retrouvé: l'histoire imagée par le XIXe siècle, Catalogue de l'exposition présentée à la galerie Michel Descours, à Lyon, en 2014, "Le passé retrouvé" propose un parcours thématique en quatre séquences : retour au gothique, le culte de l’artiste, l’histoire retrouvée, la peinture romanesque. Les œuvres sont analysées à la lumière des enjeux, des modalités et de l’évolution de la représentation de l’histoire dans l’art des années 1800 à la fin du romantisme.
  • LACHENAL Lucie, « Le « gothique » à Sèvres, variation ou renouveau des formes et décors ? », Revue de l'art, 2020/3 (N° 209), p. 35-45. DOI : 10.3917/rda.209.0035.