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Marguerite de Comminges
Titre de noblesse
Comtesse de Comminges
-
Prédécesseur
Pierre Raymond II de Comminges (d)
Successeur
Biographie
Naissance
Entre et Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
Père
Pierre Raymond II de Comminges (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Jeanne de Comminges (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Aliénor de Comminges (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Jean III d'Armagnac (de à )
Jean de Fézensaguet (d) (de à )
Mathieu de Foix (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Jeanne d'Armagnac (d)
Marguerite d'Armagnac (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Marguerite de Comminges (1365/1366 - Poitiers, 1443) est une dame de la haute noblesse française qui a été comtesse de Comminges de 1375 à 1443. Son long gouvernement a été marqué par la violente rivalité entre les maisons comtales d'Armagnac et de Foix, alors les deux plus puissantes familles féodales du sud du royaume de France, pour s'assurer du contrôle de son héritage.

Après la mort de son père, le comte Pierre Raymond II, à la fin de l'année 1375, l'accession de Marguerite à la tête du comté, sous la tutelle de sa mère Jeanne de Comminges, provoque en 1376-1377 une guerre privée entre Jean II, comte d'Armagnac et Gaston Fébus, comte de Foix, se disputant la main de l'héritière pour leurs fils respectifs. L'affrontement, qui force l'intervention du lieutenant général du roi en Languedoc Louis d'Anjou pour ménager un accord entre les deux partis, se termine en 1378 par le mariage forcé de la jeune comtesse avec le futur Jean III d'Armagnac et le passage du Comminges sous le contrôle de ce dernier.

Veuve en 1391, elle se remarie l'année suivante avec un membre d'une branche cadette des Armagnac, Jean de Fézensaguet, fils du comte de Pardiac. Cette union, malheureuse, se transforme en 1400 en lutte armée entre les deux époux pour le contrôle du Comminges. Marguerite fait alors appel pour la défendre à son ancien beau-frère, le comte Bernard VII d'Armagnac.

(...)

Biographie modifier

Marguerite de Comminges, née au plus tôt en 1365 ou dans les premiers mois de 1366[1], est la plus jeune des filles du comte Pierre Raymond II de Comminges et de son épouse, Jeanne de Comminges[2]. Le couple comtal avait auparavant eu au moins deux autres filles, Aliénor et Cécile, mentionnées en 1352 dans le testament de leur grand-mère maternelle Mathe de l'Isle Jourdain, comtesse douairière de Comminges[3]. Si la cadette, Cécile, sans doute morte jeune, n'apparaît plus dans les documents, l'aînée, Aliénor, est mariée par son père une première fois à Bertrand II, comte de l'Isle-Jourdain, puis une seconde fois en 1373 au futur Jean II, comte d'Auvergne et de Boulogne[2].

Par son testament fait à Muret, le , le comte Pierre Raymond institue comme héritière universelle sa dernière fille, Marguerite, encore mineure, qu'il place sous la tutelle et le gouvernement de la comtesse Jeanne, à qui il réserve par ailleurs l'usufruit du comté en viager[4]. Une dernière clause du testament interdit le mariage de Marguerite avec le fils du comte de Foix ou avec celui du comte d'Armagnac[5].

Après la mort du comte dans les derniers mois de l'année 1375, après le 19 octobre, date de son testament et avant le 2 janvier 1376[6], sa veuve fit rapidement l'objet de pressions pour marier l'héritière. Dès le est conclu un projet matrimonial entre le comte Jean II d'Armagnac et la comtesse douairière de Comminges pour unir Marguerite avec le fils cadet du comte, Bernard[7].

(...)

Marguerite de Comminges meurt à Poitiers au cours de l'été 1443, après le 6 juin, date où elle renonce à tous les appels faits en son nom des jugements des commissaires royaux, et avant le mois d'octobre, alors que le comte d'Armagnac s'empare de diverses places commingeoises en invoquant une donation secrète que la comtesse aurait faite en sa faveur avant de mourir[8].

Mariages et descendance modifier

La comtesse Marguerite épouse en 1378 le futur Jean III d'Armagnac (mort en 1391), qui devient comte d'Armagnac et de Rodez en 1384. Le couple donne naissance à deux filles :

Jeanne et Marguerite d'Armagnac moururent probablement avant leur mère[9].

La comtesse de Comminges se remarie à la fin octobre ou en novembre 1392 avec Jean d'Armagnac, fils aîné de Géraud II, comte de Pardiac[10].

Marguerite se remarie le , dans la cathédrale de Pamiers, avec Mathieu de Foix (mort en 1453), frère cadet de Jean Ier, comte de Foix et vicomte de Béarn[11].

Bibliographie modifier

  • Charles Higounet, Le Comté de Comminges : de ses origines à son annexion à la Couronne, Saint-Gaudens, L'Adret, , 2e éd. (1re éd. 1949) (ISBN 2904458050).
  • Paul Durrieu, Documents relatifs à la chute de la maison d'Armagnac-Fézensaguet et à la mort du comte de Pardiac, Paris, Honoré Champion, (lire en ligne).

Notes et références modifier

  1. Higounet 1984, p. 544-545, note 130.
  2. a et b Higounet 1984, p. 544-545.
  3. (en) Charles Cawley, « Toulouse, Comminges-Foix », sur Medieval Lands, Foundation for Medieval Genealogy, (consulté le )
  4. Higounet 1984, p. 542-545.
  5. Higounet 1984, p. 546.
  6. Higounet 1984, p. 547 et note 1.
  7. Higounet 1984, p. 548.
  8. Higounet 1984, p. 602 et note 80.
  9. a b et c Higounet 1984, p. 572, note 95.
  10. Higounet 1984, p. 564.
  11. Higounet 1984, p. 581-583.