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Elena Margarita Chiozza est une géographe argentine et une spécialiste de l'aménagement du territoire argentin de la seconde moitié du XXe siècle. Elle est une des précurseur de la géographie en Argentine, dans les champs académiques et professionnels.

Elena Chiozza
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
Buenos AiresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Margarita Elena ChiozzaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Faculté de philosophie et de Lettres de l'Université de Buenos Aires (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Université nationale de Luján (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Prix Rebeca Gerschman (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Elena Margarita Chiozza est une géographe argentine née le 26 octobre 1919 et décédée le 8 janvier 2011[1].

Elle est diplômée en histoire de la faculté de philosophie et de lettres de l'université de Buenos Aires en 1942[2][3]. Elle a travaillé dans un premier temps sur le peuplement historique indigène et colonial au musée ethnographique de la faculté de philosophie et de lettres de la même université avec les géographes Romualdo Ardissone et Francisco de Aparicio[3].

Initialement professeure d'histoire, elle s'oriente vers la géographie dans les années 1950 en rejoignant d'abord la société argentine d'études géographiques (GAEA) en 1947[3].

Spécalisée dans l'étude de la population et de l'environnement, ...

Chiozza est investie dans la direction politique d'universités nationales[3] et elle a notamment dirigé le département de géographie de l'Universidad Nacional del Sur entre 1971 et 1973[2].


Dans les années 1960, Elena Chiozza participe à l'aménagement du territoire argentin notamment dans les premières équipes de planification territoriale en Patagonie[4]. Elle a été conseillère auprès du ministère national des travaux publics dans les années 1980 et consultante auprès de plusieurs organismes d'État[4].

Dans le domaine éditorial, elle est l'éditrice d'ouvrage de géographie grand public[3]. Elle a également été l'une des directrice des collections géographiques du Centro Editorial de América Latina (CEAL)[3].

>>> Chiozza faisait en quelque sorte partie de "l'université de l'ombre", comme tous ces intellectuels d'obédience libérale et cosmopolite qui maintenaient une opposition farouche au péronisme, alors que leur activité culturelle et scientifique s'exerçait un peu en marge des institutions de l'État. Plus tard, avec la chute du péronisme, ils occuperont les principaux postes politiques dans les domaines de l'éducation, des sciences et de la technologie sous le nouveau gouvernement.

>>> a abouti à la publication de La Suma avec le soutien de la maison d'édition Peuser. Un grand nombre des auteurs de ces travaux se trouvaient en dehors de l'Université, étant dirigés dans leurs recherches par Francisco de Aparicio. Chiozza a conféré une signification politique à cette encyclopédie pour deux raisons : premièrement, parce qu'elle n'avait pas été soutenue financièrement par des institutions officielles, mais pas non plus par des associations de sociétés civiles ; deuxièmement, parce que des chercheurs bénévoles marginalisés de l'université pour des raisons idéologiques avaient participé à son élaboration. Allant même plus loin, il valorisait cette activité intellectuelle comme "un acte de résistance" de la part de ceux qui, selon lui, faisaient partie du courant théorique le plus novateur et le plus actif de la communauté géographique.


Elena Chiozza a été la premier à travailler dans des organisations consacrées au développement territorial[3].


Comme nous l'avons vu, Chiozza a commencé par faire des travaux mineurs pour des publications telles que des encyclopédies et des dictionnaires, se liant au groupe d'intellectuels et de politiciens qui ont pris le contrôle de l'université argentine après la Revolución Libertadora en 1955, qui est intervenu dans les maisons d'études. Cependant, avant cela, en tant qu'étudiante et nouvellement diplômée, elle avait rejoint le groupe qui travaillait volontairement sous la direction de Franciso de Aparicio à la recherche et à la rédaction de ce qui deviendrait plus tard l'édition de La Argentina. Suma de Geografía, une géographie générale dont le premier numéro a été publié en 1958 par Editorial Peuser - à l'époque probablement la plus importante entreprise du pays spécialisée dans ce domaine.



>>>>> Chiozza était un pionnier dans le domaine du conseil en environnement. Sa capacité à entrer en relation avec des professionnels issus des disciplines les plus variées et même à coordonner des équipes de travail est un aspect tout à fait singulier de sa carrière, surtout parce qu'elle était une femme et venait d'une discipline associée exclusivement à l'enseignement et à l'éducation. Dans cette ligne, elle a été à l'avant-garde de la demande de professionnalisation de la géographie lorsque la communauté des géographes tentait d'être reconnue comme des planificateurs spatiaux dans un contexte où la géographie appliquée prenait son essor. Le moment était opportun car le domaine appliqué a répondu de manière très appropriée lorsqu'un modèle de développement associé à des agents externes se mettait en place dans le pays dans les années 1960. La géographie appliquée et le développementalisme constituaient un tandem commode pour justifier des études préalables à des interventions majeures dans l'espace national, comme la création d'infrastructures et de structures nécessaires au décollage du pays.


Conjointement à ses missions d'étude du le développement social et économique associé à l'aménagement du territoire, elle structurait la rédaction des premières encyclopédies de l'Argentine[3].


Elena Chiozza a dirigé des projets de recherche et a participé en tant que spécialiste au sein d'organismes nationaux et internationaux[2].

Dans le contexte de refondation universitaire suite à la chute du péronisme, elle a dirigé le développement de la formation en géographie [3] et a été la coordinatrice du premier programme de diplôme en environnement du pays à l'Université nationale de Luján.

Chiozza a été membre du conseil consultatif de la revue La Aljaba. Revista de Estudios de la Mujer.

https://www.youtube.com/watch?v=SaQ0kRiiglY

Elena Chiozza a participé à l'élaboration de la première encyclopédie académique de géographie d'Argentine entre 1958 et 1963, La Argentina, suma de geografía coordonné par le géographe Horacio Difrieri[4].

Elle a dirigé et co-dirigé deux principaux ouvrages de géographie argentine, El País de los Argentinos et Atlas total de la República Argentina[4].

Elle a codirigé la thèse de Cristina Teresa Carballo sur le pèlerinage gaucho à la ville de Luján avec Jean-René Bertrand[5].

Récompenses et distinctions

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En 2010, Elena Chiozza a reçu le prix Rebeca Gerschman en sciences sociales pour son travail académique de la part du Ministère des sciences, des technologies et de l'innovation argentin[6]. Elle est décédée un mois avant de recevoir ce prix[7].

Elle a également reçu un doctorat honoris causa de l'Université nationale de Luján en 1994 ainsi que de l'université nationale de Comahue en 2003[4]. Elle est membre honoraire du Centre d'études Alexander von Humbolt et de l'Académie nationale de géographie[2],[4].

Principales publications

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  • La Patagonie . Collection : Mi país, tu país. Enciclopedia argentina de la escuela y el hogar, Susana Zanetti directora. Centro Editor de América Latina, Buenos Aires, 1969.
  • Estancias patagónicas . Collection : Mi país, tu país. Enciclopedia argentina de la escuela y el hogar, Susana Zanetti directora. Centro Editor de América Latina, 1969.
  • El pais de los argentinos. La Patagonie. La Antártida Argentine. Le nordeste . Centro Editor de América Latina, Buenos Aires, 1976.
  • Qué es la Argentine? Informer technique . Colección: El país de los argentinos, directrice d'Elena Chiozza. Centro Editor de América Latina, Buenos Aires, 1977.
  • Atlas total de la République Argentine . Centro Editor de América Latina, Buenos Aires, 1981.
  • "L'intégration du Grand Buenos Aires". À Buenos Aires, historia de cuatro siglos . Éditorial Abril, Buenos Aires, 1983.
  • Prólogo al libro La valoración del país: la República Argentina, 1920, de Pierre Denis . Solaire, Buenos Aires, 1987.
  • Colaboradora en el libro Territorios y ambientes en el mundo comtemporáneo: 3. er ciclo EGB . Aique, Buenos Aires, 1998. [8]
  • Introducción a la geografía, junto con Cristina Teresa Carballo. Prometeo - Universidad de Quilmes, Buenos Aires, 2006.

Références

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  1. (es) IADE / Revista Realidad Económica, « Elena Chiozza », sur IADE, (consulté le )
  2. a b c et d (es) « Elena Chiozza », sur Universidad Nacional de Quilmes,
  3. a b c d e f g h et i (es) Guillermo Gustavo Cicalese, « Elena Chiozza », Terra Brasilis (Nova Série). Revista da Rede Brasileira de História da Geografia e Geografia Histórica, no 10,‎ (ISSN 1519-1265, DOI 10.4000/terrabrasilis.2492, lire en ligne, consulté le )
  4. a b c d e et f Silvia B. Grippo, « Dra. Profesora Elena Margarita Chiozza: Una pérdida irreparable para la geografía argentina... », Revista Universitaria de Geografía, vol. 19, no 1,‎ 00/2010, p. 13–14 (ISSN 1852-4265, lire en ligne, consulté le )
  5. « El camino del peregrino : hacia una reconstrucción territorial de las creencias religiosas (Argentina) : el caso de la peregrinación gaucha a la ciudad de Luján », sur www.theses.fr (consulté le )
  6. (es) « Se conocieron los ganadores de los premios Houssay y Rebeca Gerschman 2010 », sur www.ctys.com.ar (consulté le )
  7. (es) « La UNLu recordará la figura de la profesora Elena Chiozza », sur El civismo,
  8. Catálogo de la Biblioteca Nacional de Maestros. (in Spanish)

Liens externes

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