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Nyx
Déesse de la mythologie grecque
Nyx par Henri Fantin-Latour.
Nyx par Henri Fantin-Latour.
Caractéristiques
Fonction principale Déesse de la nuit
Résidence Enfers, « elle vit dans l’inframonde, un gouffre sans fond au-delà des enfers, où tout n’est qu’obscurité[1] »
Lieu d'origine Grèce
Période d'origine Grèce antique
Groupe divin Divinités primordiales
Parèdre Érèbe
Région de culte Grèce antique
Famille
Père Chaos
Mère aucune
Fratrie Érèbe, Gaïa, Tartare, Éros
Premier conjoint Érèbe
• Enfant(s) Éther, Héméra, Charon, Épiphron, Éléos
Deuxième conjoint (aucun)
• Enfant(s) Géras, Philotès, Momos, Apaté, Dolos, Moros, Oizys, Hypnos, Thanatos, Némésis, les Kères, Éris, Lyssa, Adicie, Achlys, Phanès
Troisième conjoint Hypnos
• Enfant(s) les Oneiroi (Morphée, Icélos, Phantasos)

Dans la mythologie grecque, Nyx (en grec ancien Νύξ / Núx, en latin Nox) est la déesse et personnification de la Nuit. https://archive.org/details/dictionaryofclas0000grim/page/314/mode/2up?view=theater

Selon la Théogonie d'Hésiode, elle et son frère Érèbe (les Ténèbres) sont parmi les premières divinités issues du Chaos primordial.

Elle engendre elle-même de nombreux enfants, personnifications de forces souvent négatives.

Sa demeure se trouve au-delà du pays d'Atlas, à l'extrême Ouest.

Plusieurs cosmogonies anciennes en fond l'une des premières divinités à exister. Dans l'Iliade, Homère raconte qu'elle "dompte les Dieux et les hommes" si bien que même Zeus craint de lui déplaire. https://fr.wikisource.org/wiki/Iliade_(trad._Leconte_de_Lisle)/Texte_entier Traduction par Leconte de Lisle.

Dans les œuvres des poètes et des dramaturges, elle vit aux extrémités de la Terre et est souvent décrite comme une déesse en robe noire qui traverse le ciel dans un char tiré par des chevaux.

La Nuit est une figure importante dans plusieurs théogonies de la littérature orphique, dans lesquelles elle est souvent décrite comme la mère d'Ouranos et de Gaïa. Dans les premières cosmogonies orphiques, elle est la première divinité à exister, tandis que dans les Rhapsodies orphiques ultérieures, elle est la fille et la consort de Phanès, et le deuxième souverain des dieux. Elle délivre des prophéties à Zeus depuis un adyton, et est décrite comme la nourrice des dieux. Dans les Rhapsodies, il peut y avoir eu trois personnages distincts nommés Nuit.

Dans l'art grec ancien, Nyx apparaît souvent aux côtés d'autres divinités célestes telles que Séléné, Hélios et Éos, sous la forme d'une figure ailée conduisant un char tiré par des chevaux. Bien que de peu d'importance cultuelle, elle était également associée à plusieurs oracles. Le nom de son équivalent romain est Nox.[6]

Généalogie

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La théogonie d’Hésiode propose une version de la généalogie de Nyx.

Nyx et Érèbe sont les quatrièmes nés de Chaos, après Gaia (la Terre), Tatare et Eros (l'Amour). https://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=urn:cts:greekLit:tlg0020.tlg001.perseus-eng1:104-138

Avec Érèbe, Nyx a deux enfants :

  • Éther, la partie la plus brillante de la haute atmosphère ;
  • Héméra, le Jour

Nyx engendre également plusieurs enfants seules : https://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=urn:cts:greekLit:tlg0020.tlg001.perseus-eng1:207-239

puis, seule :

  • les Hespérides, « Nymphes du soir » gardiennes des pommes d'or (v. 215–216) ;
  • les Moires qui filent la destinée (Clotho qui tisse, Lachésis qui déroule et Atropos qui coupe le fil de la vie) ;
  • les Oneiroi, mille songes dont :
    • Morphée, qui confère des rêves prophétiques (v. 211–212),
    • Phobétor (« l'Effrayant »), aussi appelé Icélos (« le Semblable »), qui apporte des cauchemars ;
  • deux frères jumeaux :
  • Moros, le Destin fatal ;
  • les Kères, esprits des morts violentes (v. 217–222) ;
  • Némésis (« Réprobation »), la Vengeance et la Justice divine ;
  • Éris, la Discorde (v. 225) ;
  • Philotès, l'Amour sexuel.

Selon d'autres sources, elle serait encore la mère de nombreuses créatures :

Selon la théogonie orphique, Nyx est également la mère de :

Il existe peu d'exemples de l'existence du culte de Nyx. https://archive.org/details/isbn_9780891301196/page/77/mode/1up?view=theater

Selon Pausanias, il y avait un oracle appartenant à la Nuit sur l'acropole de Mégare, à côté des temples de Dionysos Nyktelios (Nocturne) et de Zeus, et d'un sanctuaire d'Aphrodite.[176] https://archive.org/details/isbn_9780891301196/page/77/mode/1up?view=theater, Pausanias Paus. 1.40.6

Un scholiaste de Pindare affirme que Nyx fut le premier propriétaire de l'Oracle de Delphes et fut suivi dans ce rôle par Thémis puis Python, tandis que selon Ménandre Rhetor, Apollon était en compétition avec Nyx, Poséidon et Thémis pour le contrôle de l'Oracle de Delphes. https://books.google.fr/books?id=wqeVv09Y6hIC&pg=PA396&redir_esc=y#v=onepage&q=nyx&f=false p 472, p 417

Plutarque fait également référence à un oracle ayant appartenu à Nyx et Séléné.[179] https://remacle.org/bloodwolf/historiens/Plutarque/delaisdelajustice.htm

Pausanias rapporte qu'il y avait une statue de la Nuit dans le temple d'Artémis à Éphèse, créée par l'artiste Rhécus.[180] https://remacle.org/bloodwolf/erudits/pausanias/phocide.htm#XXXVII

Plusieurs auteurs romains mentionnent également des animaux qui étaient sacrifiés à la Nuit : Ovide fait référence à des coqs noirs qui lui étaient immolés[181], des taureaux noirs Statius[182] et Virgile à un mouton noir[183].

Astronomie

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  • Nix est une petite lune de Pluton (le mot est orthographié avec un i).
  • (3908) Nyx est un astéroïde.


Annexes

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Sources antiques

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Bibliographie

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  • Clémence Ramnoux, La Nuit et les enfants de la Nuit dans la tradition grecque, Paris, Flammarion, 1959.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Émilie Gillet, « 5 grands mythes de la nuit », Science & Vie Junior hors-série,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nyx » (voir la liste des auteurs).