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Météorage | |
Création | 1987 |
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Fondateurs | Michel Roubinet |
Personnages clés | Président : Dominique Lapeyre de Chavardès |
Forme juridique | SAS |
Slogan | La foudre sous surveillance |
Siège social | Pau France |
Actionnaires | Météo France, Vaisala |
Effectif | 22 (2016) |
Site web | www.meteorage.com |
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Météorage est une entreprise française basée à Pau (Pyrénées Atlantiques), opérateur du réseau européen de détection foudre . Elle est détenue à 65%[1] par Météo France, et à 35% par Vaisala[2].
Histoire
modifierEn 1987, la société est créée à l’initiative d’un entrepreneur privé Michel Roubinet, alors PDG d’une société fabriquant des paratonnerres. Il décide d’installer un réseau de capteurs[3] en France et de développer une gamme de services pour la prévention des risques liés à la foudre, suite à une visite d’usine fabriquant des capteurs de localisation de la foudre.[4] [5]
Plusieurs experts de la société publient fréquemment pour de nombreuses publications scientifiques ou lors de conférences scientifiques, dont un expert membre de l'Organisation Météorologique Mondiale qui a participé à l'analyse détaillée de l'éclair le plus long en terme de durée et de l'éclair le plus long en terme de distance. [6][7][8][9]
Technologie du réseau professionnel de détection
modifierLes moyens de détection foudre sont divers : acoustique (observateurs), optique (observateurs, caméras, satellites), électrique (moulins à champ), électromagnétique (détecteurs locaux, réseaux de détection)
Météorage fait partie des réseaux de détection de la foudre[10]. Près de 100 capteurs (technologie Vaisala) dispersés en France et en Europe permettent à l’entreprise la localisation des éclairs à travers l’Europe de l’Ouest. Ces capteurs enregistrent l’activité foudre en temps réel et ces données sont envoyées instantanément via des liaisons internet sécurisées au centre opérationnel, et sont traitées par le logiciel CATS[11] (il détermine pour chaque impact de foudre : la date et l’heure, la localisation, la discrimination des intra-nuages / nuage sol, l’amplitude et la polarité du courant ainsi que la précision de localisation).[12] Des campagnes de mesure vidéo[13] réalisées par des chasseurs d'orage sont également utilisées afin de vérifier la qualité du réseau de détection.
Sur la France, les impacts au sol sont détectés avec une précision de localisation inférieure ou égale à 100 m[14] alors que dans les années 1990, au début de l'installation du réseau de détection, la précision de localisation était de l'ordre de 5 km[15]
Deux modes de calculs combinés permettent de déterminer la localisation de l’impact de foudre, avec la mesure des directions par triangulation[16][17] et par différence de temps d’arrivée. Toutes les mesures concernant un même évènement sont regroupées et participent à la localisation d’un même impact de foudre.[5]
Un rapport publié par l’OMM en 2015[18] confirme le niveau de performance des réseaux Vaisala. L’étude comparative indique notamment que leurs capteurs sont efficaces à 97.14% concernant la détection sur les arcs (La détection des arcs correspond à la détection de tous les arcs en retour, c’est-à-dire chaque impulsion de courant dans un éclair nuage-sol) tandis que pour le réseau LINET l’efficacité est moindre, avec seulement 65.71%.
Il en est de même pour la précision de localisation des impacts, avec une précision médiane de 189.1m pour le réseau LINET, et 94.35m pour le réseau utilisé par Météorage.
Notes et Références
modifier- « Histoire d'un "coup de foudre" », Les Coulisses, , p. 5
- http://br.vaisala.com/Vaisala%20Documents/Vaisala%20News%20Articles/VN181/vn181_26_multi-level_lightning_detection_cooperation_in_france.pdf
- « Les traqueurs d'orages », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le )
- « 4 000 «coups» de foudre dans le département l'an dernier », sur La République des Pyrénées, (consulté le )
- France 3 Nouvelle-Aquitaine, « Pau : Météorage, la gestion de la foudre et des orages au service des entreprises », (consulté le )
- « L'OMM valide des records de longueur et de durée pour les éclairs », WMO, (lire en ligne, consulté le )
- Timothy J. Lang, Stéphane Pédeboy, William Rison et Randall S. Cerveny, « WMO World Record Lightning Extremes: Longest Reported Flash Distance and Longest Reported Flash Duration », Bulletin of the American Meteorological Society, vol. 98, no 6, , p. 1153–1168 (ISSN 0003-0007, DOI 10.1175/BAMS-D-16-0061.1, lire en ligne, consulté le )
- Winny Claret, « Météo : la France a vécu le plus long coup de foudre du monde », France Inter, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « New Two Lightning Extremes Announced | World Meteorological Organization's World Weather & Climate Extremes Archive », sur wmo.asu.edu (consulté le )
- Fabien Gruhier, « Les oracles de l'orage », Le nouvel observateur, , p. 102
- « Leaders internationaux, les autres champions », L'Usine Nouvelle, , p. 90
- Meteo France, « Le réseau de détection de la foudre - Météo-France », sur www.meteofrance.fr (consulté le )
- (en) « Observation of Cloud-to-Ground Lightning Channels with High-Speed Video Camera », sur The National Severe Storms Laboratory,
- Capital, « Le réseau de détection / La foudre sous surveillance / Météorage / Météorage - prévention du risque foudre », sur www.capital.fr, (consulté le )
- « L'évolution de la détection de la foudre en France Métropolitaine : le réseau Météorage », Météo et climat info,
- Marc Bohy, « Peut-on s'attendre au coup de foudre ? », Face au risque, , p. 19-22
- « Surveillance des orages », La Jaune et La Rouge, La météorologie, , p. 37-38
- PEI Chong, « WMO Report on the Performance Evaluation of the VLFLF Lightning Sensors », 5-8 october 2015