Uwe Steimle

acteur allemand
Uwe Steimle
Fonction
Patron (d)
Friedensdekade (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (60 ans)
DresdeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
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Acteur, artiste de cabaretVoir et modifier les données sur Wikidata
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Friedestrompreis (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Uwe Heinz Steimle (né le à Dresde) est un humoriste et acteur allemand. Il est essentiellement connu pour son humour en dialecte haut-saxon, ayant pour sujet l'Ostalgie et pour sa participation à la série Polizeiruf 110.

Biographie modifier

Steimle grandit à Dresde-Trachau. Les deux parents étaient des collaborateurs officieux du Ministère de la Sécurité d'État de la RDA. Son père était sous-officier de carrière (sergent d'état-major) dans le corps blindé de la Nationale Volksarmee, puis de réserve de la Bundeswehr ; sa mère travaillait dans une entreprise d'emballage appartenant à l'État, dans le VEB Polypack Dresden. Les deux parents meurent en 1992. Dans sa jeunesse, Steimle fait de l'athlétisme en compétiton. Après l'école, il suit une formation de forgeron industriel à l'usine de Freital. Steimle fait son service militaire dans le bataillon de construction Pioneer 12 (PiBB-12) de la NVA à Merseburg, où il reçoit une formation d'ingénieur en démolition.

Carrière modifier

Il étudie au conservatoire de Leipzig de 1985 à 1989[1].

Steimle devient membre du cabaret de Dresde Herkuleskeule en 1989. Le mot-valise "Ostalgie" remonte au programme de Steimle du même nom de 1992[2] et arrive 9e lors du vote pour le mot de l'année en Allemagne l'année suivante. Avec Tom Pauls, il crée les personnages Günther Zieschong (joué par lui-même) et Ilse Bähnert (Pauls). Steimle et Pauls apparaissent avec ces personnages dans l'émission Ostalgie, produite pour les programmes régionaux de la Mitteldeutscher Rundfunk. Plus tard, le premier projet solo de Steimle est le personnage de Günther Zieschong seul. Après Us fracht ja sharper, Steimle fait revivre les deux personnages avec de nouveaux textes dans son programme Mich fracht ja Eener. Steimle est aussi un imitateur d'Erich Honecker ; cette parodie est souvent un rappel lors de ses spectacles.

Entre 2007 et 2010, Steimle est l'invité de l'émission satirique Neues aus der Anstalt aux côtés d'Urban Priol et de Georg Schramm. Il participe aussi à l'émission satirique Kanzleramt Pforte D sur la MDR en tant que Günter Zieschong. Depuis 2017, il apparaît dans le programme Mir san Mir avec l'artiste de cabaret bavarois Helmut Schleich. En outre, il peut également être vu sur de nombreuses scènes de cabaret avec plusieurs programmes solo (par exemple Heimatstunden, FeinKOST).

De 1991 à 1994, il est membre du Staatsschauspiel Dresde. D'autres engagements le conduisent à Halle-sur-Saale et à Erfurt.

En 1988, Steimle apparaît pour la première fois devant une caméra aux côtés d'Ulrich Thein dans le film Der Aufstand der Fischer von St. Barbara de Thomas Langhoff.

De 1993 à 2009, Steimle est l'inspecteur en chef Jens Hinrichs dans la série télévisée Polizeiruf 110. Avec 31 épisodes, il est le deuxième acteur le plus présent dans la série.

Lorsque le NDR annonce en 2008 son licenciement de la série pour l'année suivante, Steimle proteste et parle d'une discrimination politique, son engagement avec Die Linke. Des émissions présentent des débats entre lui et Volker Herres, le directeur des programmes de l'ARD.

De 2013 à 2019, Steimle présente Steimles Welt sur MDR. Il traverse la zone de diffusion dans une Wartburg 312 avec Michael Seidel et rend visite aux habitants. Ils parlent de leurs histoires avant et après Die Wende[3].

Engagement politique modifier

En 2009, Steimle est élu pour Die Linke membre de l'Assemblée fédérale et du Landtag de Saxe. Dans cette fonction, il participe à l'élection du président fédéral allemand en 2009[3].

En avril et , Steimle proteste dans le costume de son alter ego Günther Zieschong avec Ilse Bähnert (Tom Pauls) contre le développement urbain de Dresde en plaçant une cuvette de toilettes pots de fleurs avec le slogan « Constructions de merde, ville foireuse » sur la Postplatz de Dresde et, malgré les avertissements officiels, répétant l'action peu de temps après à l'Altmarkt. Plus tard, avec d'autres opposants à la politique de construction de la ville, il distribue des cuvettes de toilettes pots de fleurs dans toute la ville[4].

Le , Steimle en tant que Zieschong érige une réplique de deux mètres de haut de la Fernsehturm de Dresde avec un croissant de lune doré sur le Neumarkt de Dresde, qu'il a appelé "Rischdsche Gunsd" (en Saxon "Art propre") pour dénoncer la réputation xénophobe que l'on donne de Dresde à cause da la présence de Pegida.

En , Steimle est nommé parrain de Friedensdekade, mouvement œcuménique pour la paix, mais est révoqué quelques jours plus tard. Il lui est reproché des déclarations complaisantes avec Pegida, critiques d'Israël et des États-Unis[3]. Quelques jours plus tard, avec Thilo Sarrazin, Uwe Tellkamp, Vera Lengsfeld, Eva Herman, Henryk M. Broder, Matthias Matussek et d'autres, il signe la Déclaration commune 2018[3], qui voit l'Allemagne endommagée par « l'immigration massive illégale » et montre sa solidarité avec les participants à une "marche des femmes" de l'Alternative pour l'Allemagne. Cependant, dès le lendemain, il retire sa signature.

Il s'oppose aux mesures de protection contre le Covid-19, parfois grimé en Erich Honecker[5]. Cependant il affirme s'être vacciné.

Filmographie modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Polizeiruf 110 modifier

Notes et références modifier

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Uwe Steimle » (voir la liste des auteurs).
  1. (de) Jens Rübner, Aufstieg ins Rampenlicht, Engelsdorfer Verlag, (ISBN 9783954882663, lire en ligne)
  2. Kseniya Trofimova, Berlin, une ville, une histoire, un phénomène : l’Ostalgie, Société des Ecrivains, (ISBN 9782748046663, lire en ligne), p. 43
  3. a b c et d (de) Joachim Huber, « Uwe Steimle nach MDR-Rauswurf: „Das ist Zensur ersten Grades“ », sur Der Tagesspiegel, (consulté le )
  4. (en) Public Space and the Challenges of Urban Transformation in Europe, Taylor & Francis, , 232 p. (ISBN 9781134738243, lire en ligne), p. 84
  5. (de) David Begrich, « Ostalgiker auf Abwegen », sur Der Freitag, (consulté le )

Annexes modifier

Liens externes modifier