Véronique Bédague
Véronique Bédague ou Véronique Bédague-Hamilius[a], née le à Wavrans-sur-l'Aa (Pas-de-Calais), est présidente directrice générale du groupe immobilier Nexity depuis le 1er janvier 2023 [2].
| Présidente-directrice générale Nexity | |
|---|---|
| depuis le | |
| Directrice de cabinet du Premier ministre Manuel Valls | |
| - | |
| Secrétaire générale Ville de Paris | |
| - | |
Pierre Guinot-Deléry (d) Philippe Chotard (d) |
| Naissance | |
|---|---|
| Nom de naissance |
Véronique Marguerite Madeleine Bédague |
| Nationalité | |
| Formation | |
| Activité |
| A travaillé pour |
Nexity (depuis ) |
|---|---|
| Distinctions |
Elle a auparavant occupé de hautes fonctions dans le secteur public. Elle est notamment économiste au Fonds monétaire international entre 1994 et 1997, conseillère de Laurent Fabius de 2000 à 2002, secrétaire générale de la mairie de Paris entre 2008 et 2014 et directrice de cabinet du Premier ministre, Manuel Valls, de 2014 à 2016.
Biographie
modifierFamille et formation
modifierVéronique Marguerite Madeleine Bédague[1] naît le à Wavrans-sur-l'Aa dans le département du Pas-de-Calais, du mariage de Michel Bédague et de Marguerite Chuffart[3] en 1962 au Touquet-Paris-Plage. Elle grandit en Loir-et-Cher, à la campagne, où son père, propriétaire d'une brasserie, s’est également lancé dans le commerce de palettes en bois[4].
Elle est diplômée en 1984 de l'Institut d'études politiques de Paris et en 1987 de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec)[3].
Mariée à Jérôme Hamilius, haut fonctionnaire luxembourgeois[5], Véronique Bédague a deux enfants : Hugues et Claire[3].
Carrière professionnelle
modifierDans le public
modifierEn 1988, Véronique Bédague intègre la promotion Jean-Monnet de l'École nationale d'administration[6]. À sa sortie en 1990, elle est nommée au ministère de l'Économie et des Finances : chargée du budget puis en 1992, chargée de la synthèse budgétaire à la direction du budget. En 1994, elle est nommée économiste au département des finances publiques au Fonds monétaire international à Washington. Elle revient en France en 1997, où elle est nommée chef du bureau chargé du budget de l'Éducation nationale puis en 1999, chef du bureau chargé des comptes sociaux à la direction du budget du ministère de l'Économie et des Finances. De 2000 à 2002, elle est conseillère technique chargée de la synthèse budgétaire au cabinet de Laurent Fabius (alors ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie) et de Florence Parly (secrétaire d'État chargée du Budget)[3],[7].
Elle pilote notamment le dossier de la loi organique aux lois de finances (LOLF)[8].
En 2002, elle est nommée directrice des Finances de la mairie de Paris puis en 2008 secrétaire générale de la mairie[3].
En , Véronique Bédague est nommée en conseil des ministres ambassadrice déléguée aux investissements internationaux[9], présidente de l'Agence française pour les investissements internationaux (Afii) et directrice générale d'Ubifrance, agence française pour le développement international des entreprises. Elle est chargée de la fusion des deux établissements qui deviendront par la suite Business France[5].
Le , elle est nommée directrice de cabinet de Manuel Valls[10],[11],[12], à sa prise de fonction comme Premier ministre. Première femme à occuper le poste de directeur du cabinet du Premier ministre, elle est considérée par de nombreux médias français comme la « caution économique » de Manuel Valls[13], ce dernier s'étant jusque-là centré sur les questions liées à la sécurité, du fait de son poste de ministre de l'Intérieur[14].
Véronique Bédague-Hamilius est, en 2018, l'un des présidents du comité action publique 2022[15].
Dans le privé
modifierRejoignant le groupe Nexity en 2017 comme secrétaire générale et membre du comité exécutif, elle multiplie les postes à différentes directions du groupe jusqu’en 2019, où elle devient directrice générale déléguée. Le 19 mai 2021, elle devient directrice générale du groupe immobilier, succédant à Alain Dinin à la tête du groupe[16].
Le , elle publie une tribune dans Le Journal du dimanche où elle plaide pour remplacer le ministère du Logement par un ministère régalien de la Ville de demain[17].
En , la presse évoque son nom pour succéder à Jean Castex au poste de Premier ministre[18],[19],[20]. Elle décline la proposition après une entrevue avec le président de la République Emmanuel Macron[21].
Distinctions
modifierVéronique Bédague-Hamilius est nommée au grade de chevalière dans l'ordre national du Mérite puis promue au grade d'officier le au titre de « présidente-directrice générale d'une société spécialisée dans l'immobilier d'entreprise ; 29 ans de services. »[1].
Le , elle est nommée au grade de chevalière dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « ancien chef de bureau au ministère, secrétaire générale d'une mairie ; 23 ans de services »[22].
En , le quotidien Les Échos la classe en no 6 des femmes les plus influentes sur les réseaux sociaux[23].
Liens externes
modifier- « Véronique Bédague, Nexity plutôt que Matignon », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- [vidéo] Entretien avec Christophe Jakubyszyn sur BFM TV le .
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les sources la nomment généralement Bédague-Hamilius, comme le Journal officiel de la République française[1].
Références
modifier- Décret du 15 novembre 2018 portant promotion et nomination.
- « Nexity: Véronique Bédague nommée PDG et Alain Dinin désigné président d’honneur », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- Who's Who in France, édition 2008, p. 237.
- « Véronique Bédague, Nexity plutôt que Matignon », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- Sophie Fay, « Véronique Bédague-Hamilus - Fer de lance », Le Nouvel Observateur, no 2579, semaine du , p. 34-35.
- « Véronique Bédague-Hamilius », sur le site du quotidien Les Échos, (consulté le ).
- Elise Denjean, « Qui est Véronique Bédague, la directrice de Nexity ? », sur le site de la station de radio Europe 1, (consulté le ).
- Joël Cossardeaux, « Véronique Bédague-Hamilius », sur le site du quotidien Les Échos, (consulté le ).
- Frédéric Schaeffer, « L'exécutif se résout finalement à fusionner Ubifrance et l'Afii », sur le site du quotidien Les Échos, (consulté le ).
- Sophie de Ravinel, « Véronique Bédague-Hamilius, nouvelle directrice de cabinet de Manuel Valls », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
- Béatrice Jérôme, « Une ancienne de Bercy directrice du cabinet de Valls », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
- Marie-Laure Makouke, « Qui est Véronique Bédague-Hamilius, la directrice de cabinet de Manuel Valls », sur le site du magazine Terrafemina, (consulté le ).
- Sébastien Pommier, « Véronique Bédague-Hamilius, le bouclier de Valls en économie », sur le site du magazine L'Express, (consulté le ).
- Yann Duvert, « Véronique Bédague-Hamilius, l'autre boss de Matignon », sur le site de la chaîne BFM TV, (consulté le ).
- Renaud Honoré, « Le gouvernement à la manœuvre pour muscler la réforme de l'Etat », sur le site du magazine Les Échos, (consulté le ).
- « Véronique Bédague nommée Directrice générale de Nexity », sur magazine-decideurs.com (consulté le ).
- « Véronique Bédague, directrice générale de Nexity : « Finissons-en avec le ministère du Logement » », sur le site du Journal du dimanche, (consulté le ).
- Olivier Beaumont et Marcelo Wesfreid, « «C’est peut-être la surprise du chef» : l’ex-directrice de cabinet Véronique Bédague dans le viseur pour Matignon », sur le site du quotidien Le Parisien, (consulté le ).
- Florine Boukhelifa, « Remaniement ministériel : qui est Véronique Bédague, dont le nom revient pour le poste de Premier ministre ? », sur le site de la stationn RTL, (consulté le ).
- Noah Sdiri, « Véronique Bédague, cette inconnue du grand public qui pourrait devenir Première ministre », sur le site du magazine Capital, (consulté le ).
- Olivier Beaumont et Marcelo Wesfreid, « Approchée pour Matignon, l’ex-directrice de cabinet Véronique Bédague décline la proposition », sur le site du quotidien Le Parisien, (consulté le ).
- Décret du 31 décembre 2012 portant promotion et nomination.
- Lena Sanchez, « Réseaux sociaux : les 10 dirigeantes les plus influentes », sur le site du magazine Les Échos, (consulté le ).
