La vague Draupner (appelée aussi Vague du nouvel an) est le nom donné à une vague scélérate remarquable, en particulier du fait qu'elle a pu être enregistrée par des capteurs scientifiques. Elle a été détectée sur la plate-forme pétrolière Draupner (en) dans la mer du Nord, au large de la Norvège, le [1].

courbe altimétrique
Enregistrement de la vague.

La mise à disposition de la communauté scientifique de ces mesures a permis de nombreuses études, que la politique de confidentialité des détenteurs de données ou le format de ces dernières avaient empêchées auparavant.

Contrairement à certaines croyances, les scientifiques ne remettaient pas en cause jusque-là l'existence de vagues scélérates, mais les mesures dont ils disposaient, depuis celle d'une vague de 112 pieds (33 mètres) mesurée au théodolite par l'USS Ramapo en 1933 jusqu'à celles des champs pétroliers de Gorm, Frigg ou Alwyn en mer du Nord par exemple, en passant par les 67 pieds (20,4 mètres) enregistrés par la frégate météo britannique Weather Reporter en 1961, ne se prêtaient pas facilement à leurs investigations.

Cette vague a infligé des dégâts mineurs à un pont provisoire installé pour effectuer des travaux, mais pas à la plate-forme elle-même, qui est prévue pour supporter des vagues plus hautes. Au point de mesure, la hauteur de la vague atteignait =25,6 m pour une hauteur significative =10,8 m[2]. Le rapport =2,37 est donc supérieur au seuil de 2,1 caractérisant une vague scélérate.

Notes et références

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  1. Michel Olagnon (ill. Janette Kerr (en)), Anatomie curieuse des vagues scélérates, Quæ, coll. « Carnets de sciences », , 176 p. (ISBN 978-2-7592-2967-3, présentation en ligne), V. L'effet fait la lame, « La vague du Nouvel An », p. 80-83.
  2. Site de K. Dysthe et H. Krogstad, H. Socquet-Juglard et K. Trulsen, chercheurs norvégiens