Valère Bernard
Valère Bernard (en langue d'oc : Valèri Bernard), né Valérie Marius Bernard le à Marseille où il est mort le , est un peintre, graveur, écrivain et poète français de la Provence d'expression occitane.
Capoulié du Félibrige | |
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Jaque lou Sòci, Janet, Louvis Ancian, Lou Masc, J.B. Nadal, Lou Pantaiaire, Pinto-Gàbi, J. Soubeiran, Tadièu-Sucho, Valèri Tadéo-Atlan, Cétépatan, Marius-le-Brave, Separd Fres, V. Achinard, V. Ritas |
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Archives conservées par |
Archives départementales des Bouches-du-Rhône (FRAD013_7J) Archives municipales de Marseille (186 Fi) |
Il laisse un œuvre peint et gravé important et ses ouvrages ont continué à être édités après sa mort.
Biographie
modifierValère Bernard naît à Marseille le dans une famille originaire d'Avignon.
Il entre en 1875 à l'École des beaux-arts de Marseille pour suivre les cours de Joanny Rave (1827-1887)[1]. Reçu à l'École des beaux-arts de Paris, il a pour professeurs Alexandre Cabanel et Pierre Puvis de Chavannes[2]. Il demeure à Paris de 1881 à 1886 et revient ensuite en Provence.
Il a d'abord été attiré par la sculpture et la peinture, mais son œuvre de graveur est remarquable.
En , sa rencontre avec Félicien Rops influence à la fois sa gravure et ses thèmes. Il se lie d'amitié avec Alfons Mucha, qui lui fait découvrir l'affiche lithographique[2]. De retour à Marseille, lors de ses premières expositions, la critique salue son talent tant dans ses eaux-fortes que dans sa peinture[2]. Il livre entre autres une suite gravée intitulée Guerro (1893-1895), variations autour du thème de la mort, d'une grande intensité graphique, inspirée de Francisco de Goya.
D'expression occitane[1], il adhère au Félibrige. Il compose ses premiers poèmes en dialecte marseillais[C'est-à-dire ?], puis entame une œuvre romancée où il montre toute sa sensibilité et sa compassion pour les humbles et les marginaux[2]. Son amitié pour le graveur Paul Blanc en témoigne, il est le parrain de son fils Valère.
Élu majoral du Félibrige en , il a la fonction de Capoulié (chef) de à . Partisan d'une renaissance de la langue occitane dans toutes ses variétés linguistiques[2], il écrit dans une langue qu'il élabore pour unifier les parlers d'oc et le catalan, la Légende d'Esclarmonde, puis Lugar, conte magic.
En , il est président de la Société d'études occitanes[3], dont est un des fondateurs. Le , il est élu au 32e fauteuil de l'Académie de Marseille.
Professeur d'histoire de l'art à l'École des beaux-arts de Marseille, Valère Bernard devient aveugle et meurt à son domicile de Marseille le [4]. Il est inhumé à Marseille au cimetière Saint-Pierre.
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Discours de Valère Bernard durant les obsèques de Frédéric Mistral le , photographie de l'agence Rol, Paris, BnF.
Œuvres
modifierValère Bernard laisse un œuvre peint et gravé important[5],[6],[7] et ses ouvrages ont continué à être édités après sa mort.
Éditions anthumes
modifier- Li Balado d'Aram, Les ballades d'airain, 1883.
- Li Cadarau, 1884.
- Guerro, Guerre, strophes gravées sur onze eaux-fortes, 1893.
- Bagatóuni, Les charniers, roman, 1894.
- La Pauriho, La Pauvraille, poèmes, 1899.
- Long la Mar Latino, Le long de la mer latine, poème, 1908.
- Lei Bóumian, 1910, Éditions des Régionalismes, 2015, 164 p.
- L'Aubre en Flour, L'arbre en fleurs, poèmes, 1913.
- La Legenda d'Esclarmonda, poème en douze chants, 1925.
- Lugar, conte magic, poème, 1935.
Éditions posthumes
modifier- Lindaflor, Rèina dels Somnhes Fleur pure, 1938.
- Letanìo, Litanies, poèmes, 1946.
- La Légende de Jean de l'Ours, avec treize gravures originales, 1974.
- Mémoires, 1978.
- Jouglar Felibre, avec traduction française, 1982.
- Proumié e darrié pouèmo, poèmes illustrés de treize gravures et dessins, 1986.
- Dans le monde des rêves[8], récit, 1986.
- Ienoun, poème inachevé, 1987.
- La Feruno, avec traduction française, 1992.
- Angèlo Dàvi, avec traduction française, 1996.
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Au soleil, musée des Beaux-Arts de Marseille.
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Portrait d'Auguste Fortuné Marion, Académie de Marseille.
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La Vigne (Salon de 1897).
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Portrait de Paul Ruat, localisation inconnue.
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Jean-Baptiste Olive dans son atelier, musée des Beaux-Arts de Marseille.
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Eucharistie (1905), Académie de Marseille.
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La Farandole, Marseille, musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée.
Notes et références
modifier- Jacques Marseille (dir.), Dictionnaire de la Provence et de la Côte d'Azur, Larousse, Paris, 2002 (ISBN 2035751055), p. 118.
- Dictionnaire de la Provence, op. cit., p. 119.
- (oc) Jean Fourié, « A l'entorn d'un cinquantenari, la S.E.O. precursor de L'I.E.O. : contribucion a l'istòria del movement occitan », Estudis occitans no 18, 1995 (ISSN 0980-7845).
- Acte de décès à Marseille, n° 458, sur Filae. NB : l'acte original n'est pas disponible en ligne. Nelli 1972, p. 187 donne par erreur la date du .
- Eaux-fortes 1.
- Eaux-fortes 2.
- « Bernard, Valère », dans Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950), Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, pp. 29-10.
- Titré à l'origine Le Jardin des rêves.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- René Nelli, La poésie occitane : des origines à nos jours, Paris, Seghers, , p. 186 à 191.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Valère Bernard, sur la Base Léonore
- Présentation complète de Valère Bernard sur valerebernard.com
- [PDF] Valère Bernard « utopiste » sur abacoc.net