Plaine de la Bekaa
La plaine de la Bekaa, aussi appelée simplement Bekaa (aussi orthographié Beqaa), en arabe سهل البقاع, Boqée ou Bochée en ancien français du Liban médiéval[1], est une vallée située dans la partie orientale du Liban, encadrée à l'ouest par le mont Liban et à l'est par l'Anti-Liban. Ses habitants sont les Békaaiotes[2].
Plaine de la Bekaa | ||
Paysage agricole de la plaine de la Bekaa. | ||
Massif | Vallée du Grand Rift | |
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Pays | Liban | |
Gouvernorats | Bekaa, Baalbek-Hermel | |
Coordonnées géographiques | 33° 51′ 07″ nord, 35° 59′ 28″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Liban
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Orientation aval | Nord-est-sud-ouest | |
Longueur | 120 km | |
Type | Graben | |
Écoulement | Litani et Oronte | |
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Géographie
modifierSituée entre les chaînes du mont Liban et de l'Anti-Liban, à une altitude moyenne d'environ 900 mètres, elle couvre 4 000 kilomètres carrés, soit plus du tiers de la surface du Liban. La plaine s'étend sur 120 km sur une largeur de 8 à 14 km.
Le nord (vallée de l'Oronte) est une région semi-aride à aride, menacée de désertification. Le centre et le sud bénéficient de ressources en eau plus abondantes. La séparation entre, au nord, le bassin de l'Oronte et, au sud, celui du Litani se trouve juste au nord de la ville de Baalbek.
La partie méridionale, que les Libanais appellent « Bekaa ouest » du fait de l'axe nord-est-sud-ouest de la plaine, est limitée par le Jabal Gharbi (en) à l'ouest et le mont Hermon à l'est. Elle est traversée par le fleuve Litani.
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La plaine de la Bekaa.
Histoire
modifierCette région était connue dans l'Antiquité comme l'Iturée ou la Chalcis. Bérénice, iduméenne descendante du roi Hérode et maîtresse du futur empereur romain Titus, était selon Flavius Josèphe reine de Chalcis. L'historien Georges Contenau mentionne que les Anciens[précision nécessaire] appelaient ce haut plateau Coelé-Syrie.
La plaine de la Bekaa, très fertile, était, à l'époque de la première croisade (fin du XIe siècle), convoitée par les croisés et les États du monde musulman[réf. souhaitée].
Population
modifierOrganisation administrative
modifierDepuis une loi adoptée en 2003[3], la plaine de la Bekaa est constituée de deux gouvernorats. Le gouvernorat de la Bekaa dont le centre administratif est à Zahlé et le gouvernorat de Baalbek-Hermel dans le nord de la Bekaa dont le centre administratif est à Baalbek.
Urbanisme
modifierLes villes de la Bekaa sont alignées de part et d'autre de la plaine agricole, sur un axe ouest adossé aux contreforts est du mont Liban, et un axe est adossé aux contreforts ouest de l'Anti-Liban.
Les deux grandes villes de la Bekaa sont Zahlé et Baalbek.
Les principales localités de la Bekaa sur l'axe ouest sont, du nord au sud :
Les principales localités de la Bekaa sur l'axe est sont, du nord au sud :
La route Beyrouth-Damas traverse la plaine de la Bekaa transversalement en son milieu. Elle a engendré le développement de villes au milieu de la plaine :
Religions
modifierToutes les confessions libanaises sont présentes dans la Bekaa, avec des dominantes dans certaines parties.
- le Nord (Hermel et Baalbek) est à majorité chiite :
- le centre-Ouest (Zahlé) et le Sud-Ouest (d'Ammiq à Aitanit (en)) est en majorité chrétien — surtout catholique avec présence de maronites et d'orthodoxes.
- Anjar, au centre-est, est arménien (chrétien).
- le Sud-Est entre Bar Elias et Qaraoun est en majorité sunnite.
- le Sud-Est (Rachaya) est druze.
- l'extrême Sud-Ouest (Machghara, Sohmor) est en majorité chiite.
Le village de Béchouate, dans le centre, principalement maronite, est le siège d'un pèlerinage multireligieux pour la vierge Marie[4].
Productions agricoles
modifierC'est une région agricole et pauvre[5]. Elle produit des céréales, de la vigne, de la betterave, de la pomme de terre, du coton, du chanvre et des fruits dans les régions irriguées.
Notes et références
modifier- La carte du Liban au XIIIe siècle, InfoLiban
- « Akkar el-Atika, « Le village préféré des Libanais » pour 2016 », dans L’Orient-Le Jour du mardi 9 août 2016, page 16, colonne 4.
- Loi 522 du 16 juillet 2003.
- « La Vierge, les chrétiens, les musulmans et la nation », sur Terrain (revue) (consulté en ).
- « Au Liban, l’exode des habitants de Baalbek : « On pouvait lire la peur sur les visages » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
Annexes
modifierArticle connexe
modifier- Cœlé-Syrie
- Réserve de biosphère de Jabal Al Rihane
- Château Ksara, domaine vinicole