Vertamocores
Les Vertamocores, ou Vertamocori, ou Vertacomacori, sont un peuple gaulois du sud de la Gaule, ayant donné leur nom au plateau du Vercors.
Vertamocores | |
![]() Les peuples pré-romains du Piémont (carte du musée des antiquités de Turin) | |
Période | Antiquité |
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Ethnie | Celtes |
Langue(s) | Gaulois |
Religion | Celtique |
Région actuelle | Alpes (Vercors et Piémont) |
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Ethnonymie
modifierAttestations
modifierLes Vertamocores sont attestés avec plusieurs ethnonymes :
- Vertamocori[1]. Cette forme est absente du dictionnaire Gaffiot. Nous la trouvons dans Caton (Origines, livre 2, fragments)[2].
- Vertamocorii[3].
- Vertacomacori, forme donnée par Pline (3, 24). C'est un peuple de la Narbonnaise qui fait partie des Voconces[4].
- Vertacomicorii[5].
En français, leur ethnonyme donnera le toponyme « Vercors » et l'adjectif « vertacomicorien) ».
Étymologie
modifierL'ethnonyme gaulois Uertamocomi est composé avec l'adjectif uertamos « supérieur, excellent » et le nom commun corios « armée, troupe » ; il se traduit « excellentes troupes ». Le premier terme est un superlatif en -tamo fait sur la racine *uper- « sur, dessus »[6].
La racine indo-européenne *uper(o) a une valeur majorante ou augmentative. Elle est à l'origine du latin super, du grec hupér, du sanskrit upari, du gothique ufar, du vieux-haut-allemand ubir[7]. Nous la retrouvons dans l'anglais over et l'allemand über.
Certains ont proposé la traduction « les vingt tribus ». Le linguiste Xavier Delamarre l'a jugée fantaisiste[8].
Histoire
modifierLes Vertamocores sont probablement associés au peuple Voconce.
Une autre tribu « vertamocore » est attestée en Italie cisalpine[9],[10],[5]. Le lien entre les deux peuples n'est cependant pas établi.
Archéologie
modifierLes traces archéologiques de culture matérielle ou d'implantation sont rares.
Annexes
modifierSources antiques
modifier- Vers 77 : Pline l'Ancien (traduction de Hubert Zehnacker), Histoire naturelle : Livre III, p. 52. (autre traduction en ligne sur le site Remacle[11]).
Bibliographie
modifier- 1975 : Bulletin analytique d'histoire romaine, vol. 10, , p. 53.
- 1992 : Bulletin et mémóires de la Société nationale des antiquaires de France, .
- 2012 : Jacques Lacroix : Les Noms D'origine Gauloise, La Gaule Des Combats.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- ↑ (la) « DicoLatin », sur DicoLatin (consulté le )
- ↑ Jacques Heurgon, « Caton et la Gaule Cisalpine (résumé) », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, vol. 1971, no 1, , p. 355–356 (DOI 10.3406/bsnaf.1973.8096, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Jean-Noël Couriol, La préhistoire, page 14
- ↑ « Vertacomacori - Dictionnaire Gaffiot français-latin - Page 1663 », sur www.lexilogos.com, (consulté le )
- Jacques Guillemaud, « Les inscriptions gauloises, nouvel essai d'interprétation », Revue archéologique, 3e série, tome IX, , page 313 (lire en ligne)
- ↑ Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Editions Errance, , 352 p. (ISBN 2-87772-198-1), pages 104 (corios) et 266 (uertamos)
- ↑ Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Editions Errance, , 352 p. (ISBN 2-87772-198-1), pages 264 (uer(o)-))
- ↑ Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne, dictionnaire, Arles, Errance, 2012.
- ↑ Pline III, 21, 2.
- ↑ Mireille Cébeillac-Gervasoni et Laurent Lamoine, Les élites et leurs facettes : les élites locales dans le monde hellénistique et romain, Presses Univ Blaise Pascal, (ISBN 978-2-84516-228-0, lire en ligne), page 195
- ↑ « Pline l'Ancien : Histoire naturelle : oeuvre compète », sur remacle.org (consulté le ).