La Via Aquitania (ou Via Aquitana) était une voie romaine sans doute construite à partir de 14 ap. J.-C. pour relier Narbonne, capitale de la Gaule narbonnaise à Toulouse et Bordeaux[1],[2]. Cette voie, construite d'après des tracés pris dès le IIe siècle av. J.-C. est un axe émergeant par l'essor du commerce des vins Italiens. Sa particularité est la solidité de ses fondations entre Toulouse et Narbonne, due à l'absence d'une voie fluviale de bonne qualité pour assurer la navigation et le transport de marchandises. Cela explique le nombre important de vestiges sur cette partie de voie romaine car les fondations étaient importantes. Cependant entre Bordeaux et Toulouse, de nombreuses voies terrestres furent construites, moins consolidées, alors qu'ici une voie fluviale, la Garonne, permit un transport plus simple, pour les marchandises, essentiellement[3].

La Via Aquitania (en rouge) parmi les principales voies romaines de Gaule.

Itinéraire modifier

La route nationale 113 (France) (RN113, aujourd'hui départementales D6113 dans l'Aude et D813 en Haute-Garonne, Tarn-et-Garonne et Lot-et-Garonne) de Narbonne à Bordeaux suit, en grande partie, l'ancien tracé de la Via Aquitania.

Cette voie romaine fut bâtie sur des graviers ou des aggers et bordurée par des pierres pour tenir solidement en raison de son utilisation à la fois pour le transport des hommes et celui des marchandises, face à l'absence de voie secondaire fluviale vraiment utilisable, entre Toulouse et Narbonne[3].

Sur la route, des milliaires indiquaient la distance aux voyageurs jusqu'aux grandes villes comme Narbonne et Rome.

Histoire modifier

Avant la création de la voie romaine, l'axe Aude-Garonne (vallée de l'Aude de Narbonne à Toulouse, Garonne de Toulouse à Bordeaux), qui suit l'isthme aquitano-pyrénéen entre mer Méditerranée et océan Atlantique, a été utilisé depuis l'âge du Bronze[4] et notamment pour le commerce de l'étain de Cornouailles.

Cette voie est construite sous le règne d'Auguste et représente la romanisation et porte l'économie de l'Empire romain.

Tout au long de la via Aquitania, au niveau de certaines difficultés topographiques, des relais ou mansiones offraient le repos aux voyageurs et aux militaires[3].

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

  1. Archéologia n° 470, octobre 2009, p.52-63
  2. Club ArchéoGéographie, « La voie d'Aquitaine », L.Decramer, (consulté le )
  3. a b et c La voie de Rome, Bordeaux, Ausonius, , 127 p. (ISBN 978-2-35673-006-0, BNF 41405257), p.29
  4. Patrice Brun et Pascal Ruby, L'âge du Fer en France : Premières villes, premiers États celtiques, La Découverte (réimpr. 2011) (1re éd. 2008) (ISBN 978-2-7071-5664-8), p. 27