Victor Maurice Fontaine

Victor Maurice Fontaine, né à Cherbourg le et mort dans la même ville le [1], est un officier supérieur français de la Marine.

Victor Maurice Fontaine
Naissance
Cherbourg (Manche)
Décès (à 75 ans)
Cherbourg
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Second Empire
Drapeau de la France République française
Arme Marine
Grade Commandant
Années de service 18731922
Conflits Conquête de la Tunisie
Distinctions Officier de la Légion d'honneur

Biographie modifier

Fils aîné de Charles Louis Fontaine (1818-1868) commissaire de la Marine nationale française, Victor Maurice Fontaine est le frère aîné de Charles Antoine, capitaine de frégate.

Il entre au Borda le . Aspirant de 2e classe le , il est embarqué en 1876 sur la frégate d'application La Renommée.

Le , et il est nommé aspirant de 1re classe et affecté sur le cuirassé de 1er rang Gauloise dans l'escadre d'évolutions commandée par le commandant Léopold Pallu de La Barrière (1828-1891), le . Promu enseigne de vaisseau le , il embarque à bord du transport de troupes Loire, comme second de quart sous les ordres du commandant Alexandre Marie du Crest de Villeneuve (1813-1892). Le , le navire appareille de Brest, fait escale à Rochefort le pour embarquer ses passagers, puis fait une escale à Ténériffe du 23 au , pour arriver à Nouméa le , débarquant les 348 forçats de ce 41ème convoi de transportés sur lequel il n'y eut aucun décès. Le La Loire quitte Nouméa, avec à son bord 295 déportés de la Commune amnistiés, et fait escale à Sainte-Hélène le , et il est de retour à Brest le .

En 1881, il est à bord de La Moselle[Note 1] ,[2], transport à hélice affecté au service des transports réguliers sur les côtes de France, sous le commandement du commandant Paul Gaspard Albert Servan (1842-1932). Il participe aux expéditions de la conquête de la Tunisie à bord du cuirassé Trident en 1882 dont il dirige la batterie de 14 et le canon de 65, sous les ordres du CV Jules Caubet (1828-1912) faisant partie de l'escadre de la Méditerranée, sous les ordres du vice-amiral Henri Garnault, composée des navires Colbert, Revanche, Friedland, Trident, La Surveillante et Marengo ; la division de l'escadre du Levant, sous les ordres du contre-amiral Alfred Conrad, composée de La Galissonnière et des cuirassés Reine Blanche et Alma, les transports Sarthe et L'Intrépide et les canonnières Hyène, Chacal et Le Léopard[3]. La ville est bombardée pendant plusieurs jours.

Lieutenant de vaisseau en , et à bord de l'aviso de stations à hélice[4] Mouette[Note 2]; le , puis en 1885, il est nommé aide-de-camp du vice-amiral commandant le port militaire de Cherbourg : Abel Bergasse Du Petit Thouars (1832-1890)[5].

En 1886, Victor Fontaine est à l'école des défenses sous-marines de l'arsenal de Rochefort sur le navire Le Messager, sous le commandement d'Adolphe Mathieu, et de l'instructeur Émile Louis Joseph Ternet (1846-1933), puis l'année suivante à bord d'un torpilleur affecté à la défense mobile de Cherbourg, sous le commandement du commandant René Pillot (1846-1897).[réf. souhaitée]

En 1888, il est officier en second sur l’Indre', affecté au transport sous les ordres du commandant Jean Baëhme (1849-1918). l'année suivante, il est au Bmt[Quoi ?] central de la réserve à Cherbourg, et nommé chevalier de la Légion d'honneur. En 1890, il est sur l’Algésiras, vaisseau école des torpilles à Toulon, sous les ordres du commandant Gabriel Henri Godin (1838-1932), puis le du commandant Arthur Marie Xavier de Sales de Banières (1836-1915). Il est alors proposé pour le commandement d'un aviso torpilleur.

En 1892, il est officier en second, affecté à la défense mobile de Cherbourg, sous les ordres du commandant Jules Alexandre Ingouf (1846-1901).

Le , il est nommé à la Division navale volante et d'instruction sous les ordres du commandant Marie Louis Adolphe Ferrand (1842-1927) porte pavillon du contre-amiral Jean-Charles-Alexandre Sallandrouze de Lamornaix (1840-1899), commandant en chef de cette division navale, et commande le 3e quart[6].

Il est à bord du croiseur Naïade[Note 3], lorsqu'il fait une chute de 3 mètres dans une soute à munitions ouverte et non éclairée, lors d'une escale à Ponta Delgada aux Açores. Il est arrêté trois mois avec des contusions de la colonne vertébrale ce qui va l'handicaper pendant plusieurs années, et sa carrière sera affectée par ce problème. Il est nommé à l'état-major du 1er ARDT, chargé du service général à Cherbourg. Les années 1895, 1896 et 1897 seront des années de convalescence car il est imparfaitement remis de son accident. Le il est nommé rapporteur du 1er Conseil de guerre maritime permanent du 1er arrondissement maritime à Cherbourg dont il prend possession le .

Le , il est promu commandant d'un groupe de torpilleurs, à la défense mobile du 1er arrondissement maritime à Cherbourg, sous les ordres du commandant Richard et le il est chargé du 5e groupe de torpilleurs en réserve à Cherbourg dont le T.199.

En 1899, paraissant remis de ses blessures, il est promu 3e commandant sur le cuirassé Marceau, sous les ordres du commandant Georges Ernest Lecomte (1849-1902). Du fait de sa santé, il est renommé en 1900 à la Défense mobile de Cherbourg et commande un groupe de torpilleurs en réserve. En 1901, il reçoit une nouvelle affectation à la Défense mobile de la Corse sur le torpilleur de haute mer Chevalier, de janvier à [7],[8].

Le , il prend le commandement du torpilleur de haute mer Cyclone pour assurer la défense mobile de la Corse. Il est promu capitaine de frégate le et obtient la médaille militaire.

En 1903, il est à bord du croiseur protégé Friant, en qualité de commandant en réserve normale. Du au , il commande en Second sur le cuirassé Iéna, successivement sous les ordres de Eugène Alphonse Voiellaud (1853-1903) porte-pavillon du contre-amiral René-Julien Marquis (1846-1929) commandant de la 2e division de l'escadre de la Méditerranée, puis du capitaine de vaisseau Auguste Joseph Marie Georges Bouxin (1853-1924), porte-pavillon du contre-amiral Léon Barnaud (1845-1909).

En 1905, il est envoyé à Toulon où il commande six groupes de la réserve spéciale, et l'année suivante, il est nommé commandant du cuirassé Neptune. En 1907, il assure à Cherbourg le commandement du garde-côtes à bord du cuirassé Jemmapes. Atteint d'une nouvelle blessure le , il passe pour raison de santé dans le cadre de la résidence à terre et il est promu officier de la Légion d'honneur.

En 1909, il commande l'Atelier central de la Flotte à Cherbourg.

En 1914, à la majorité générale il est aide-major chargé de la police de l'arsenal, et chef de la prison maritime. Le , mise à la retraite et en réserve, il demande à être maintenu dans ses fonctions d'aide major et reçoit un avis favorable.

En 1919, il est commissaire du Gouvernement à la Justice maritime. Rayé de la réserve le après 49 ans dans la Marine, il meurt en 1933.

Distinctions modifier

Famille modifier

  • Charles Louis Fontaine (1818-1868), , officier de la Marine française, est le père de :
    • Victor Maurice Fontaine (1857-1933), Officier de la Marine française, promotion 1873 ;
    • Charles Antoine Fontaine (1864-1943), Officier de la Marine française, promotion 1879 père de :
      • Paul Louis Antoine Fontaine (1899-1976), officier de la Marine française, marié le à Les Rifflets, Auch avec Geneviève Antoinette Wanda dite "Pouchette" Wayne d'Arche (1899-1976) union sans postérité[Note 4].
      • Marcel Henri Alphonse Fontaine (1900-1942), officier de la Marine française. Il épouse, le à Sanvic en Seine-Maritime Charlotte Anne Marie Andrée Presle, née le au Havre fille de Alfred Jules Presle, courtier et Charlotte Marie Louise Ernestine Feuchères, son épouse [Note 5].

De cette union naîtront :

  • Olivier (septembre 1936) ;
  • Emmanuel (Avril 1939-Février 2023) ;
  • Laurent (Octobre 1940).

Trois enfants qui ont respectivement, 6, 3 et 2 ans à la mort pour la France de leur père. La famille avait une habitation à Saint-Servan.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Hilaire Legentil, Répertoire numérique sommaire de la sous-série 1M: Matricules des officiers et autres agents de la Marine (an VII-1959), Service historique de la Marine à Cherbourg, Cherbourg; 2001, p. 102, dossiers: 1 M 103 47; 1M5 170,177-178.
  • « Arsenal de Cherbourg », sur wikimanche, Société nationale académique de Cherbourg (consulté le )
  • Ministère de la Guerre, L'expédition militaire en Tunisie : 1881-1882, Paris, Henri-Charles Lavauzelle, , 421 p. (lire en ligne).

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La Moselle est l'un des premiers transport de matériel en fer à deux ponts superposés qui servit de modèle pour la Vienne, et l'Isère, et la Caravane construite sur les mêmes plans 15 ans plus tard. Elle fut lancée le et mise en service le , achetée à l'Angleterre à cette date, puis rayée des cadres le
  2. Un aviso à roues construit aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer et mis à flot le 14 août 1847. D'un déplacement de 520 tonnes pour une puissance motrice de 800 Cv, il reste en service jusqu'au 11 juin 1887
  3. Croiseur mis en service le , comme bâtiment amiral en Océan Indien jusqu'en 1886 où il regagne Toulon. En 1886, il quitte Brest pour devenir le bâtiment amiral Antilles-Afrique, et regagne Brest en 1894 puis devient stationnaire à Terre-Neuve durant un an avant de revenir à Brest après un passage à Toulon. Ses caractéristiques sont : déplacement : 3 272 tonnes ; longueur : 74,50 mètres ; Maître-bau : 14,15 mètres ; tirant d'eau : 6,40 mètres ; puissance : 3 200 cv et une vitesse de 16 nœuds. Il comporte un équipage de 445 hommes, et un armement de 4 canons de 160 mm ; 16 canons de 140 mm, et 4 tubes lance-torpilles
  4. Elle est née le 20 février 1899 à Orléans et décédée à Paris le 29 juillet 1994 et fut inhumée au cimetière de Montmorency. Elle était la fille de Charles André Wayne d'Arche (1864-1947) et de Babounia Zbyszewski Starza (1867-1943)
  5. Dont la sœur est l'artiste peintre Anne-Marie Feuchères. On trouve le nom également orthographié sans s final dans la famille

Références modifier

Liens externes modifier