Victor Perahia
Victor Perahia, né le à Paris 12e et mort le [1] à Saint-Mandé[2], est un Français juif déporté à Bergen-Belsen, survivant de la Shoah et témoin.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité |
Distinctions |
---|
Biographie
modifierVictor Perahia[3],[4] est né le dans le 12e arrondissement de Paris.
Le père de Victor Perahia, Robert[5] ou Caleve[6] Perahia est né le à Constantinople, en Turquie. Sa mère, Jeanne Perahia (née Passy) est née le à Paris[6].
Seconde Guerre mondiale
modifierLe , Victor Perahia, âgé de 9 ans, est arrêté avec ses parents, à leur domicile du 24 rue Alcide Benoist[6] à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure).
Son père est déporté le , par le convoi no 8, de Angers (Maine-et-Loire) vers Auschwitz où il est assassiné[7]. Victor Perahia est interné au Camp de la Lande de Monts (Indre-et-Loire), puis au Camp de Drancy, où il est interné de à . Il est déporté avec sa mère par le convoi no 80 en date du , de Drancy à Bergen-Belsen.
Ses grands-parents maternels Salomon Passy et Sarah Passy ainsi que son frère Albert Perahia se cachent à Paris. Sarah et Albert survivent à la Shoah.
Son grand-père Salomon Passy (65 ans) (né le à Constantinople en Turquie[6]) est déporté par le convoi no 77 en date du , de Drancy vers Auschwitz où il est assassiné[5]. Sa dernière adresse est au 5 rue de Belfort dans le 11e arrondissement de Paris[6].
Libération
modifierLe , Victor Perahia, et sa mère, sont embarqués dans un convoi ferroviaire appelé « le train fantôme ». Ils sont libérés par l'Armée rouge le à côté du village de Tröbitz près de Berlin.
Victor Perahia arrive le à l'Hôtel Lutetia à Paris[8],[9]. Il a douze ans.
Après la guerre, Il est membre du conseil d'administration de l'Amicale Bergen-Belsen[10], administrateur de l'Union des déportés d'Auschwitz[11].
Œuvre
modifier- Mon enfance volée. Éditions Familles et amis déportés du convoi no 8, Fondation de la Shoah.
Décorations
modifierChevalier de la Légion d'honneur (2008). Décret du
Chevalier de l'ordre national du Mérite (2002). Décret du [11],[12],[8].
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Albert Bigielman, J'ai eu douze ans à Bergen-Belsen, Éditions Le Manuscrit, 2005 (ISBN 2748151070), (ISBN 9782748151077)[13]
- Beate et Serge Klarsfeld, Le Mémorial de la déportation des Juifs de France, Paris, Serge Klarsfeld, . Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms. FFDJF (Fils et filles de déportés juifs de France), 2012
Notes et références
modifier- ↑ Claire DUBOIS, « Déporté à l’âge de 9 ans, Victor Perahia, mémoire de la Shoah, s’est éteint ce dimanche », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
- ↑ État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- ↑ « Victor Perahia « Rescapés de la Shoah », sur rescapesdelashoah.org (consulté le ).
- ↑ (en) LORI HINNANT, « Holocaust survivor’s gruesome memories leave mark with French teens. Victor Perahia captivates middle-schoolers in Drancy with his personal story; ‘This will surely stay with me the rest of my life,’ one says. », sur The Times of Israel, .
- « Grand Témoin au Cercil: Victor Perahia », sur magcentre.fr, .
- Klarfeld 2012.
- ↑ « Témoignage de Victor Perahia »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur liberation camps.memorialdelashoah.org.
- « Victor Perahia », sur Association Fonds Mémoire Auschwitz.
- ↑ « Les témoins - Perahia Victor », sur memoiresdesdeportations.org (consulté le ).
- ↑ « Amicale des Anciens Déportés de Bergen-Belsen », sur amicale-bergen-belsen.com (consulté le ).
- « nomination chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- ↑ « nomination chevalier de l'ordre national du Mérite », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- ↑ Albert Bigielman. J'ai eu douze ans à Bergen-Belsen, 2005, p. 103.
Liens externes
modifier