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Victor Tuby

félibre et sculpteur français

Cet article est une ébauche concernant la Provence, un sculpteur français et Cannes.

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Victor Tuby
Naissance
Décès
(à 57 ans)
Tulle
Sépulture
Nationalité
Activités
Autres activités
Formation
Maître
Influencé par
Distinction
Compléments
Fondateur de l'Académie provençale de Cannes
Créateur du musée provençal du moulin Forville
Un boulevard de Cannes porte son nom

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Vctor Tuby est un félibre et sculpteur français né le à Cannes, mort le à Tulle et inhumé au cimetière du Grand Jas.

Biographie modifier

Victor Tuby[1] naît le au château de Fouery dominant le quartier Saint-Joseph[2] de La Bocca à Cannes[3]. Peut-être descendant de Jean-Baptiste Tuby, sculpteur du Char du Soleil du bassin d'Apollon à Versailles[4], son grand-père Joseph Tuby quitte Villefranche-sur-Mer pour s'installer à La Bocca. Son père, François Tuby[5] est conseiller municipal[6], avocat et exerce quai Saint-Pierre[7].

Le jeune Victor Tuby est élève de l'Institut Stanislas où il passe son baccalauréat avec dispense[8]. Après une licence en droit[3] il s'inscrit à l'École des beaux-arts de Paris où il suit les cours de Jean-Antoine Injalbert de 1904 à 1912[9].

Il découvre le Félibrige durant son service militaire à Aix-en-Provence et devient dès lors le disciple inconditionnel de Frédéric Mistral[10]. Le congrès du Félibrige, la Santo Estello, qu'il organise en 1922 à Cannes connaît un retentissement considérable. Alors que seuls les membres des familles tropéziennes peuvent tenir cette charge, il prend place en 1925, en habit d'académicien quand la tradition impose l'uniforme d'officier de marine du second empire, à la tête du corps d'élite des gardes-saint de la bravade de Saint-Tropez. Il est à l'origine de la réintroduction dans les années 1930 du costume provençal dans les processions[8].

À l'occasion du centenaire de la naissance du poète en 1930, le monument[11],[12] qu'il a réalisé pour la ville de Cannes en l'honneur du maître de Maillane, est inauguré au centre de l'ancien square Lord Brougham[13] en présence de la veuve du chantre de la Provence et de nombreuses personnalités. À la demande des nombreux félibres présents (plus de six-cents), il accepte de prendre en charge la réédition du Tresor dóu Felibrige[14]. Il compose à cette occasion une pastorale provençale jouée au casino municipal[8].

Sous-lieutenant en 1914, lieutenant puis capitaine en 1915, il organise et défend, avec les 112e puis 312e régiments d'infanterie, l'observatoire du Bois-le-Prêtre dénommé depuis « Observatoire Tuby »[15]. Gravement blessé, il reçoit la Croix de Guerre 1914-1918[3].

En 1919, il épouse Suzanne Clément, veuve Révillon[16] et s'installe au Suquet, dans les murs du moulin Forville, ancien moulin à huile (un moulin « à sang ») qui appartient à sa famille et où il fonde l'Académie provençale de Cannes (Acadèmi prouvençalo de Cano)[10]. Devenu le musée Victor-Tuby, entretenu par l'association du même nom déclarée en 1993[17],[18], le moulin Forville abrite son atelier de sculpteur et d'artiste peintre mais aussi l'antique Rosengart avec laquelle l'artiste, écrivain, sculpteur, qui était également un homme de science, biologiste et humaniste, parcourait l'arrière-pays à la recherche des simples qu'il étudiait dans son laboratoire-herboristerie où il procédait aussi à l'étude des effets des radiations telluriques, mettant en pratique ses études à la faculté des sciences de Marseille[8].

Victor Tuby est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1934[19],[15]. Il meurt le 31 décembre 1945 à Tulle. Il est inhumé au cimetière du Grand Jas[20].

Sa carte de visite (sans date[21]) mentionne : « Studio : Paris, 146 rue Ledru-Rollin ; Cannes Moulin Forville ; La Bocca Alpes-Maritimes Castèu dóu Fouery Avenue François Tuby ; Tuby, artiste-peintre, statuaire, président de l'Académie provençale[22] ».

blog sur Tuby : https://www.moulinforville.com/wordpress

Œuvre modifier

Sculpture modifier

Plusieurs œuvres de Victor Tuby sont inscrites à l'inventaire général du patrimoine culturel au titre du recensement du patrimoine balnéaire de Cannes et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur :

Édition modifier

  • (oc) Frédéric Mistral et Victor Tuby (dir.), Lou Tresor dóu Felibrige ou dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne, vol. Tome 1, partie 1, A-Coum. ; Tome 1, partie 2, Coum.-F ; Tome 2, partie 1, G-Pous. ; Tome 2, partie 2, Pous.-Z. Reproduction en fac-similé de l'édition de Paris : Delagrave, 1932, Genève ; Paris, Slatkine éd. de l'Unicorne, (ISBN 2-05-100605-9, BNF 37386890)

Notes et références modifier

  1. ↑ Dans l'état-civil (naissance, acte 267 de 188, mariage à Paris 6e, acte 783 du 31 octobre 1918), il est nommé Tubie.
  2. ↑ J.-P. Jardel (D. E. S. de géographie sociale), « La Bocca (Cannes) », sur departement06.fr, Aix-en-Provence,  : « C'est le quartier situé à l'ouest de la Croix-des-Gardes, dont il se trouve séparé par le vallon de le Roquebillière. Sa limite sud-ouest est marquée, de nos jours, par la boucle de la voie ferrée Cannes-Grasse. Tourné vers le couchant, le Fouery domine le quartier Saint-Joseph. », p. 16
  3. ↑ a b et c « Portrait de Victor Tuby », sur Archives municipales de la ville de Cannes
  4. ↑ Louis Gohin, « Boulevard Victor-Tuby, l'enchanteur du Suquet », Nice-Matin,‎ (lire en ligne)
  5. ↑ Le chemin de Saint-Joseph a été renommé avenue du Fouery puis avenue François-Tuby en 1933 : Pierre Ipert, Cannes et ses rues, Cannes, Giletta, (ISBN 2-903574-75-8)
  6. ↑ « Extrait d'une délibération pour la dénomination de rues à la Bocca, 11 août 1933 », sur Archives municipales de la ville de Cannes
  7. ↑ « Alain Baraton : La véritable histoire des jardins de Versailles », sur L'Ami des Archives
  8. ↑ a b c et d « Qui est Victor Tuby ? », sur Les Vies de Saint-Tropez
  9. ↑ a et b « Ensemble de 2 tableaux commémoratifs des morts de la guerre de 1914-1918 et de la guerre de 1939-1945 », notice no IM04000252, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  10. ↑ a et b « La Machine de Victor », sur L'Ami des Archives
  11. ↑ a et b « Monument à Frédéric Mistral », notice no IA06000688, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  12. ↑ « Monument à Frédéric Mistral », sur « Collections sur mesure », ministère français de la Culture
  13. ↑ « Square Frédéric Mistral », notice no IA06000530, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  14. ↑ (oc) Frédéric Mistral et Victor Tuby (dir.), Lou Tresor dóu Felibrige ou dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne, vol. Tome 1, partie 1, A-Coum. ; Tome 1, partie 2, Coum.-F ; Tome 2, partie 1, G-Pous. ; Tome 2, partie 2, Pous.-Z. Reproduction en fac-similé de l'édition de Paris : Delagrave, 1932, Genève ; Paris, Slatkine éd. de l'Unicorne, (ISBN 2-05-100605-9, BNF 37386890)
  15. ↑ a et b Lou Pescaire de Peiro-Longo, « Un grand artiste régionaliste : Victor Tuby, lou canenc ! », Lou Soulèu,
  16. ↑ « Un personnage illustre : Victor Tuby », sur Cannes en héritage
  17. ↑ « Association des amis de Victor-Tuby », Journal officiel de la République française,‎ lire en ligne sur Gallica
  18. ↑ Marie-Hélène Guyonnet, « Une Provence « éternelle » : les musées félibréens », Ethnologie française, vol. 33, no 3,‎ , p. 391-397 (lire en ligne)
  19. ↑ « Légion d'Honneur », Le Matin,‎ lire en ligne sur Gallica
  20. ↑ « La Marche de l'Académie hier pour Victor Tuby », Nice-Matin,‎ (lire en ligne)
  21. ↑ Nécessairement postérieure à 1933, date de la délibération du conseil municipal relative à la dénomination de l'avenue François-Tuby
  22. ↑ « Carte de visite de Tuby avec adresses à Paris, Cannes et La Bocca (s.d.) », sur Archives municipales de Cannes
  23. ↑ « Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 », notice no IA83001437, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  24. ↑ « Groupe sculpté : Victoire de la guerre de 1914-1918 », notice no IM83002026, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  25. ↑ « Monument à Frédéric Mistral (Saint-Raphaël) », notice no IA83000492, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Société scientifique et littéraire de Cannes et de l'arrondissement de Grasse, Victor Tuby : 1888-1945, Cannes, Impr. de Devaye, , 36 p. (BNF 36277283)

Liens externes modifier

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