Victorine (Trente tyrans)
Victorine ou Victorie (Victoria ou Veturia) ou Victorina aurait été la mère de Victorin, empereur des Gaules, bien que son existence ait été contestée. Elle figure parmi les Trente Tyrans mentionnés par l'Histoire Auguste[1], peut-être pour faire nombre et pour montrer à quel point Gallien fut un empereur faible et détestable, au point que certaines femmes romaines ont pu, selon le rédacteur, accéder à l'Empire.
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Vitruvii (d) |
Victorine aurait acheté la loyauté des légions romaines rebelles afin qu'elles acceptent successivement Marius, Victorin et Tetricus Ier à la tête de l'Empire des Gaules. En dehors de l'Histoire Auguste, seul Aurelius Victor[2] en fait mention. Le rédacteur de l'Histoire Auguste affirme qu'elle aurait émis des monnaies et aurait été proclamée « mère des camps » à l'instar d'une impératrice. Toutefois, nous ne possédons ni monnaie ni inscription de Victorine, aussi André Chastagnol[3] et Jean Lafaurie[4] ont-ils émis l'hypothèse que l'un et l'autre auteur se sont trompés à cause de revers de monnaies des empereurs gaulois célébrant la « Victoria Augusti » ou la « Victoria Augusta », allégorie de la Victoire.
Toutefois, en 2012, l'historienne et romancière Anne de Leseleuc, dans son livre "Tetricus empereur Gaulois, de l'Aquitaine à Rome et la Lucanie"[5] a révélé l'existence de la stèle funéraire de Victorine, découverte dans une ancienne maladrerie de Reims et conservée au Musée Saint-Remi de Reims[6]. Cela conforte l'hypothèse d'Aurelius Victor selon laquelle elle serait décédée de la lèpre. Sa rencontre avec Septimia Bathzabbai Zénobie, la reine de Palmyre, redevient plausible[7].
Notes et références
modifier- Histoire Auguste, Les Trente Tyrans, V, 3 ; VI, 3 ; VII, 1 ; XXIV, 1 ; XXX, 23
- Aurelius Victor, Livre des Césars, 33;14
- Histoire Auguste, traduction de André Chastagnol, éditions Robert Laffont, 1994, (ISBN 2-221-05734-1), pp. 857-858
- Jean Lafaurie, ANRW, II, 2, P.925-952
- Editions du Sagittaire. Anne de Leseleuc avait précédemment, en 2003, écrit le roman "Le secret de Victorina", éditions Archipel.
- Stèle funéraire : présentée au chapitre 17 du dossier Pressibus "Victorina" (2019), intitulé "La dissipation des doutes sur l'existence de Victorina".
- Chapitre 15 du dossier Pressibus "Victorina", intitulé "267-273 Victorina et Zénobie de Palmyre, une vision néo-romaine commune"
Articles connexes
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