Vieux Sequins et Vieilles Cuirasses

composition pour piano d'Erik Satie

Vieux Sequins et Vieilles Cuirasses est un recueil de trois pièces pour piano d'Erik Satie, composé en 1913.

Vieux Sequins et Vieilles Cuirasses
Genre Suite de pièces pour piano
Nb. de mouvements 3
Musique Erik Satie
Durée approximative ca. min
Dates de composition 1913
Création
théâtre du Vieux-Colombier,
Paris Drapeau de la France France
Interprètes Marcelle Meyer

Présentation

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Vieux Sequins et Vieilles Cuirasses est composé par Satie en septembre 1913[1].

La partition est publiée la même année par Eugène Demets et créée par la pianiste Marcelle Meyer au théâtre du Vieux-Colombier le [2], lors d'un concert de « musique d'avant-garde » organisé par Jane Bathori[3],[note 1].

Structure

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Le cahier, d'une durée moyenne d'exécution de quatre minutes environ[4], comprend trois mouvements[5]:

  1. Chez le marchand d'or (Venise, XIIIe siècle) — Peu vite, dédié à Ricardo Viñes, daté du 9 septembre
  2. Danse cuirassée (Période grecque) — Modéré, dédié à M.-D. Calvocoressi, daté du 17 septembre
  3. La défaite des Cimbres (Cauchemar) — Sans trop de mouvement, dédié à Émile Vuillermoz, daté du 14 septembre

Analyse

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Vieux Sequins et Vieilles Cuirasses est un nouveau recueil de plagiats d'airs connus qui alimente l'année 1913 de Satie[6], et « brasse allègrement les époques et les lieux »[1] : « réapparition et métamorphose d'anciennes obsessions » pour le compositeur[7].

Se promène ainsi dans le premier morceau, Chez le marchand d'or — qui recèle, selon Guy Sacre, « peut-être un peu plus de musique que les autres, avec son rythme de valse lente à
et ses harmonies précieuses[1] »
 —, la Ronde du veau d'or chantée par Méphisto dans Faust de Gounod[1].

La deuxième pièce, Danse cuirassée, est une harmonisation malicieuse de La Casquette du père Bugeaud. Enfin, la troisième pièce, La défaite des Cimbres, se déroule sur les airs mêlés de Malbrough s'en va-t-en guerre et du Bon roi Dagobert[1]. Dans ce dernier morceau du cahier, Satie place un texte en exergue[5] :

« Un tout petit enfant dort dans son petit lit. Son très vieux grand-père lui fait journellement une sorte d'étrange tout petit cours d'Histoire générale, puisée dans ses vagues souvenirs. Souvent il lui parle du célèbre roi Dagobert, de Monsieur le Duc de Marlborough et du grand général romain Marius. En rêve, le tout petit enfant voit ces héros combattant les Cimbres, à la journée de Mons-en-Puelle. (1304) »

Discographie

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Bibliographie

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Ouvrages généraux

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Monographies

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Notes et références

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  1. Au programme figurait également la création de la Rapsodie nègre de Poulenc.

Références

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  1. a b c d et e Guy Sacre 1998, p. 2392.
  2. (en) Caroline Potter, Erik Satie: Music, Art and Literature, Routledge, (ISBN 978-1-317-14178-5, lire en ligne)
  3. Linda Laurent, Andrée Tainsy, Sonia Lee et Isabelle Vellay, « Jane Bathori et le Théâtre du Vieux-Colombier 1917-1919 », Revue de Musicologie, vol. 70, no 2,‎ , p. 229–257 (ISSN 0035-1601, DOI 10.2307/928429, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Gene Tyranny, « Vieux séquins et vieilles… | Details », sur AllMusic (consulté le )
  5. a et b « Vieux sequins et vieilles cuirasses (Satie, Erik) - IMSLP », sur IMSLP (consulté le )
  6. Adélaïde de Place 1987, p. 633.
  7. Anne Rey 1974, p. 65.
  8. Camille De Joyeuse, « Tout Satie !… en 10 cd », sur classiquenews.com, (consulté le )

Liens externes

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