Vilcabamba (Pérou)

Capitale de l'État Néo-Inca

Vilcabamba
Espíritu Pampa
Image illustrative de l’article Vilcabamba (Pérou)
Ruines incas du site Espíritu Pampa.
Localisation
Pays Drapeau du Pérou Pérou
Coordonnées 12° 54′ 10″ sud, 73° 12′ 21″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Pérou
(Voir situation sur carte : Pérou)
Vilcabamba
Vilcabamba

Vilcabamba (Willkapampa en Aymara et Quechua, ou encore Espíritu Pampa) est une région du Pérou, au nord de Cuzco, qui fut le dernier refuge des Incas après la conquête espagnole.

Les ruines de Vilcabamba en 1976

Descriptif modifier

Cette région accidentée et couverte d'une végétation luxuriante offrit un refuge idéal à Manco Inca après la grande rébellion de 1536 contre les conquistadors. Dans la cité de Vilcabamba, entouré de ses proches, il tenta de reconstituer une cour impériale et un État reproduisant l'organisation du Cuzco d'avant la conquête : c'est pourquoi il fut postérieurement appelé le « royaume perdu des Incas ».

Ce petit royaume inca subsista durant trente-six années, profitant des luttes internes entre les conquistadors espagnols, menant des raids contre leurs possessions et orchestrant des soulèvements dans la population indigène.

Pour y mettre un terme, les Espagnols organisèrent une ultime expédition dans Vilcabamba en 1572. Ils ne rencontrèrent aucune opposition à leur progression et capturèrent le dernier Inca régnant : Tupac Amaru. Bien que disposé à parlementer avec le pouvoir colonial, il fut exécuté en public sur la place d'armes de Cuzco, devant une foule en larmes.

On ignore la réelle position géographique et l'étendue exacte du royaume de Vilcabamba. Cependant, concernant sa capitale, les archéologues s'orientent vers le site de Choquequirao au Pérou.

Exploration modifier

Selon Ethan Todras-Whitehill du New York Times, le premier visiteur non Inca dans la région de Vilcabamba fut l'explorateur Juan Arias Díaz en 1710[1]. La première référence écrite date de 1768 et fut rédigée par Cosme Bueno, mais resta ignorée à l'époque. En 1834, l'explorateur français Eugène de Sartiges redécouvrit le site et en fit une description dans la Revue des Deux-Mondes. Lorsque Hiram Bingham, découvreur également du site de Machu Picchu, visita Choquequirao en 1909, le site connut un regain de popularité et d'attention. Douglas Savoy, explorateur américain, a aussi, entre autres, exploré Choquequirao.

Dans la culture modifier

L'émission Enquêtes archéologiques d'Arte, a consacré son numéro du 30 août 2021 au site de Choquequirao, sous le titre « La géographie sacrée des Incas » (27 min)[2]. Elle décortique les raisons qui ont pu pousser Manco Inca à construire un palais dans ce lieu isolé : glaciers des montagnes sacrées, surplomb du rio Apurimac, lieu privilégié par rapport à la course du soleil.

Vilcabamba forme tout un niveau dans les jeux Tomb Raider et Tomb Raider Anniversary.

Article connexe modifier

Notes et références modifier

  1. (en-US) Ethan Todras-Whitehill, « The Other Machu Picchu », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  2. « Enquêtes archéologiques - La géographie sacrée des Incas - Regarder le documentaire complet », sur ARTE (consulté le )