Villa Seurat

voie parisienne

14e arrt
Villa Seurat
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La villa Seurat vue depuis la rue de la Tombe-Issoire.
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Situation
Arrondissement 14e
Quartier Parc-de-Montsouris
Début 101, rue de la Tombe-Issoire
Fin En impasse
Morphologie
Longueur 130 m
Largeur m
Géocodification
Ville de Paris 8578
DGI 8946
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Villa Seurat
Géolocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 14e arrondissement de Paris)
Villa Seurat

La villa Seurat est une voie du 14e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès modifier

La villa Seurat est une voie publique située dans le quartier du Parc-de-Montsouris du 14e arrondissement de Paris. Elle débute, à l'ouest, au 101, rue de la Tombe-Issoire et se termine en impasse à l'est.

Origine du nom modifier

Elle porte le nom du peintre Georges Seurat (1859-1891).

Historique modifier

La voie est ouverte, lotie et bâtie en 1926, sous le nom de « cité Seurat » et conçue comme une cité d'artistes, qui regroupe plusieurs ateliers ou hôtels particuliers pour différents artistes.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire modifier

La villa Seurat, conçue comme une cité d'artistes, regroupe plusieurs ateliers ou hôtels particuliers construits de 1924 à 1926 pour différents artistes.

  • Au no 1 : la maison de l'écrivain Frank Townshend construite par André Lurçat en 1926 ; le peintre et ami des surréalistes Eugene McCown s'y installe en 1927[1]. En 1929, il y héberge le poète américain Hart Crane[2].
  • Au no 1 bis : la maison du sculpteur Robert Couturier par Jean-Charles Moreux.
  • Aux nos 3 et 3 bis : les ateliers des peintres Marcel Gromaire et Édouard Goerg, construits en 1925 par André Lurçat.
  • Au no 4 : la maison de Jean Lurçat, construite en 1924 par son frère André Lurçat.
  • Au no 5 : la maison du peintre Pierre Bertrand par André Lurçat.
  • Au no 6 : la maison du sculpteur et céramiste Émile Just Bachelet par André Lurçat (plans initiaux de Lurçat modifiés par Bachelet).
  • Au no 7 : la façade sur rue, l'escalier et la rampe de l'immeuble sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 2023[3].
  • Au no 7 bis : la maison-atelier de la sculptrice Chana Orloff (1888-1968), construite par l'architecte Auguste Perret en 1926. Chana Orloff l'occupe de 1926 à 1942[4]. Spoliée comme « bien juif », l'artiste la rachète en 1945 et y réside en alternance avec ses séjours en Israël. Aujourd'hui, inscrite monument historique, la maison se visite sur rendez-vous[5].
  • Au no 8 : la maison de mademoiselle Quillé par André Lurçat.
  • Aux nos 9 et 11 : les ateliers de Madame Bertrand et du sculpteur Arnold Huggler, construits par André Lurçat en 1926.
  • Au no 13 : l’atelier de l’artiste peintre Lise Le Cœur (1942-2020).
  • Au no 15 : maison construite par les architectes Maillard et Ducamp en 1963.
  • Au no 16 : de 1934 à 1937, domicile du compositeur Maurice Thiriet (1906-1972) connu pour ses musiques de films, dont celle des Visiteurs du soir, de Marcel Carné (1942).
  • Au no 18 : à partir de 1934, Henry Miller (1891-1980) y vit dans un studio, qu'Anaïs Nin a trouvé pour lui. Il y écrivit Tropique du Cancer[6]. Le peintre Mario Prassinos demeura également dans cette maison, ainsi que Chaïm Soutine et Antonin Artaud.
  • Au no 20 : résidence du peintre italien Alberto Magnelli[7].
  • Les maisons des nos 1, 3, 4, 5, 8, 9 et 11, dues à l'architecte André Lurçat, sont également inscrites aux monuments historiques[8].

Notes et références modifier

  1. Jérôme Kagan, Eugene McCown, démon des Années folles, Paris, Séguier, , 480 p. (ISBN 978-2-84049-788-2), p. 224
  2. (en) John Unterecker, Voyager A life of Hart Crane, Anthony Blond, , 831 p. (ISBN 0-374-28568-3), p. 584.
  3. « Immeuble du 7 villa Seurat », notice no PA75140019, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Claire Bommelaer, « Le retour de l'enfant Didi, volé par les nazis », Le Figaro, supplément Le Figaro et vous,‎ , p. 29 (lire en ligne).
  5. « Maison-atelier Orloff », www.culture.fr.
  6. Collectif, Étrangers célèbres et anonymes du 14e arrondissement, mairie du 14e, octobre 2011, p. 8.
  7. Alberto Magnelli dans son atelier villa Seurat à Paris en 1949, 12 portraits de l'artiste par Yvonne Chevalier (1899-1982), Paris, musée national d'art moderne.
  8. « Villa Seurat », www.culture.fr.gouv.

Annexes modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier

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