Vireux-Wallerand
Vireux-Wallerand est une commune française, située sur la rive droite de la Meuse, dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Vireux-Wallerand | |
Hôtel de ville. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse |
Maire Mandat |
Bernard Dekens 2020-2026 |
Code postal | 08320 |
Code commune | 08487 |
Démographie | |
Gentilé | Viroquois[1] |
Population municipale |
1 894 hab. (2021 ) |
Densité | 90 hab./km2 |
Population agglomération |
3 353 hab. (2021) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 05′ 04″ nord, 4° 43′ 51″ est |
Altitude | Min. 107 m Max. 368 m |
Superficie | 21,07 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Vireux-Wallerand (ville-centre) |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Givet |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierHydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meuse, le canal de l'Est Branche-Nord, le ruisseau le Risdoux, le ruisseau de Lire, le ruisseau de Pourrie Fontaine, le ruisseau de Rotzau, le ruisseau du Fond d'Aleine et le ruisseau de Thirissart[2],[Carte 1].
La Meuse, d'une longueur de 486 km, est un fleuve européen qui prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas[3]. Elle longe la commune sur son flanc ouest, s'écoulant du sud vers le nordsur une longueur d'environ 1,8 km.
Le canal de l'Est Branche-Nord, d'une longueur de 141 km, est un chenal et un cours d'eau naturel navigable qui relie Givet à Troussey, où il rejoint le canal de la Marne au Rhin[4]. Il se superpose pour partie, dans la commune, à la Meuse, sur une longueur d'environ 2,7 km.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 936 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rocroi », sur la commune de Rocroi à 23 km à vol d'oiseau[7], est de 9,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 210,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,7 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Vireux-Wallerand est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vireux-Wallerand, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (79,9 %), prairies (8,9 %), zones urbanisées (5,8 %), eaux continentales[Note 2] (3,4 %), terres arables (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %), cultures permanentes (0,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Vileruel en 1171-8, Viruel en 1292, Viroul le Walran en 1380 , Viroy sur Meuse en 1418[18].
Vireux est le nom d'une importante agglomération : comme Givet, le chef - lieu du canton , elle s'est développée sur les deux rives de la Meuse, d'où Vireux-Wallerand, rive droite, Vireux-Molhain, rive gauche[19],[20].
Vireux-Wallerand, situé au confluent de la Meuse et du Viroin, a sans doute emprunté son nom à cette rivière[21],[22],[23].
Ses habitants sont appelés les Viroquois (un Viroquois, une Viroquoise). Ils avaient comme sobriquet les Bayamons ou Bohemons ; Wallerand étant historiquement aux comtes de Luxembourg qui étaient aussi rois de Bohème[24].
Histoire
modifierEn 1978, Vireux-Wallerand a fêté le tricentenaire de son intégration au royaume de France, au terme du traité de Nimègue, qui fût signé le 17 septembre 1678 entre Charles II, Roi d’Espagne et Louis XIV.
Voici donc trois siècles que Vireux-Wallerand est devenu Français.
De tous temps, si l’on remonte au Moyen Age, Vireux-Wallerand était terre de Luxembourg dont les confins étaient la Meuse.
C’est finalement en 1678, lors du traité de Nimègue, que la ville de Vireux-Wallerand est cédée à la France, scellant ainsi son destin français. Cette transition marque un tournant décisif dans l’histoire de la commune.
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierVireux-Wallerand a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [29].
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2021, la commune comptait 1 894 habitants[Note 3], en évolution de −6,14 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Le domaine château le Risdoux à Vireux-Wallerand.
- Église Saint-Georges de Vireux-Wallerand.
- Chapelle Saint-Roch de Vireux-Wallerand.
Langue locale
modifierVireux-Wallerand fait partie du domaine wallon de France. Le lexicographe Jules Waslet (wa), qui a consacré un ouvrage au dialecte de la région de Givet, considère que le wallon de Vireux-Wallerand appartient à un ensemble qu'il appelle le sous-dialecte givetois d'oyi, d'après la manière d’exprimer l’adverbe d’affirmation oui sur ce territoire[34].
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierLes armes de Vireux-Wallerand se blasonnent ainsi : |
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Vireux-Wallerand » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- https://www.habitants.fr/ardennes-08
- « Fiche communale de Vireux-Wallerand », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Meuse »
- Sandre, « le canal de l'Est Branche-Nord »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Vireux-Wallerand et Rocroi », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rocroi », sur la commune de Rocroi - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rocroi », sur la commune de Rocroi - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Vireux-Wallerand », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France. T. I : Formations pré-celtiques, celtiques et romanes, 3e édition, Genève, Droz, , p. 360.
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- Louis Roger, Recherches sur la toponymie du pays Gaumet, t. XLV, coll. « in Annales de l’Institut archéologique du Luxembourg », p. 240.
- Charles Bruneau, Étude phonétique des patois d'Ardenne, H. Champion, , p. 47.
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- Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1876, p207.
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1877, p239.
- Avis de décès de Monsieur Guy ROSSION, 17 juillet 2018
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926593/21598912
- Création du PNR des Ardennes
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Jules Waslet, « Vocabulaire Wallon-Français (Dialecte Givetois). Introduction », dans Revue d’Ardenne et d’Argonne, t. 18, no 6, 1910, p. 171.
- « Blason de Vireux-Wallerand », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).