Vivette Samuel

assistante sociale française

Vivette Salomé[1] Hermann, dite Vivette Hermann, épouse Samuel, née le à Paris 14e et morte le à Paris 12e[2], est une assistante sociale française, directrice de l'Œuvre de secours aux enfants de 1979 à 1985.

Vivette Samuel
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Fonction
Directrice générale
Œuvre de secours aux enfants
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Salomé Vivette HermannVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Henriette LutzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Distinction

Biographie

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Vivette Hermann est née le à Paris[3].

Le père de Vivette Hermann, Nahum Hermann est né le à Charhorod, en Ukraine. Il est un journaliste, sioniste militant, directeur du Keren Hayessod (fonds national de reconstruction)[1].

Sa mère, Rachel Spirt, est née dans le shtetl de Jarmolinsk, situé en Podolie, alors dans la fameuse « zone de résidence » imposée en Russie aux Juifs, actuellement en Ukraine. Elle épouse Nahum Hermann en 1919, à Paris, après un séjour en Palestine, où elle reste durant la Première Guerre mondiale[4].

Ses parents avaient fait leurs études à Odessa, en Ukraine[5].

Études

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Vivette est monitrice au pair, pendant les vacances, dans l'internat du château d'Annel à Longueil-Annel (Oise, où sa sœur est scolarisée. Cet établissement catholique dirigé par le Dr Robert Préault accueille des enfants de la bourgeoisie parisienne ayant des difficultés d'adaptation.

En 1936, Vivette commence des études de philosophie à la faculté des lettres de Paris.

En , elle fait partie d'un groupe d'étudiants, apportant aux républicains espagnols de l'argent[1], dans Barcelone bombardée.

Seconde Guerre mondiale

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Le , la famille Hermann se réfugie à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), puis à Vichy.

En  : Vivette Hermann rédige 10 lettres manuscrites sur les mesures antijuives de Vichy[5].

Elle soutient son mémoire intitulé « La rancune, étude psychologique », en 1941, à Toulouse, sous la direction du professeur Ignace Meyerson[1],[5].

Camp de Rivesaltes

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Un ami de son père la dirige vers l'Unitarian Service Committee de Marseille, une organisation protestante qui avait installé un jardin d'enfants au camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) pour les républicains espagnols et un centre médico social conjointement avec l'Œuvre de secours aux enfants (OSE). Elle rencontre Andrée Salomon qui lui fait découvrir les camps d'internement et l'urgence d'évacuer les enfants

En , elle commence son travail d'assistante sociale résidente de l'OSE au camp de Rivesaltes. Elle remplace Charles Lederman.

Elle prend contact avec les familles de juifs étrangers internées, pour que leurs enfants soient confiés à l'OSE et pour organiser leur sortie. 400 enfants sont libérés[1].

Déléguée de l'OSE

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Elle devient ensuite déléguée de l'OSE auprès de l'Amitié chrétienne pour visiter les Groupements de travailleurs étrangers (GTE) de Savoie et Haute-Savoie. Chargée de l'inspection sanitaire, elle s'intéresse au devenir des enfants[1].

Mariage

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En , dans la maison d'enfants Le Couret (Haute-Vienne), une maison de l'OSE, Vivette Hermann, assistante volontaire au camp de Rivesaltes, épouse Julien Samuel, directeur du centre OSE de Marseille[6],[1].

Julien Samuel est né le à Mulhouse en Alsace, dans une famille juive orthodoxe[7]. Il est le fils de Moïse Samuel et de Sara Samuel. Il fait ses études secondaires à Strasbourg.

Marseille

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D' à  : Vivette et son mari habitent à Marseille. Ils quittent la ville avant une descente de la Gestapo[5].

Limoges

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De à , les époux Samuel s'installent à Limoges pour ouvrir et diriger un bureau de l'OSE, -3e Direction santé de l’UGIF, 29 rue Louis Blanc. le but est d'aider les réfugiés et d’assurer la coordination des équipes officielles et clandestines pour le démantèlement progressif des maisons d’enfants[5],[8].

Le couple Samuel a une fille, Françoise, née en .

En [5], Le père de Vivette Samuel, Nahum Hermann, est arrêté sous ses yeux[1]. Sa dernière adresse est au 38 rue Petinaud Beaupeyrat à Limoges (Haute-Vienne). Il est déporté par le Convoi no 69, en date du , du Camp de Drancy vers Auschwitz. Il a 55 ans[9].

Les Samuel vont quitter Limoges. Vivette Samuel est remplacée au bureau de l'OSE par Pierre Dreyfus (dit Pierre Dutertre).

Vivette Samuel prend le nom clandestin d'Henriette Lutz[1].

L'OSE ferme son bureau de Limoges en [5].

Chambéry

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En , des membres du bureau OSE de Chambéry (Savoie) sont arrêtés.

Les Samuel s'installent à Chambéry, en , pour monter une antenne clandestine et organiser des passages vers la Suisse.

En , la Gestapo fait une descente au domicile des Samuel à Chambéry.

Aix-les-Bains

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Les Samuel passent la fin de la guerre près d'Aix-les-Bains (Savoie)[5],[1].

Après la Guerre

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Après la Guerre, Vivette Samuel élève ses trois enfants : Françoise Samuel (plus tard Françoise Elbaz[10]), Jean-Pierre Samuel et Nicole Samuel (plus tard Guinard)[11],[12], professeur agrégée de lettres classiques[13].

Vivette Samuel obtient un diplôme d'assistante sociale[5]. En 1950, elle travaille dans une association d'anciennes déportées de la Résistance[5].

Retour à l'OSE

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Vivette Samuel retourne à l’OSE en 1954, comme assistante-chef du service médico-social et de l’enfance[5].

En 1957, elle crée le Foyer de la Voûte', « Unité familiale » avec Hélène Ekhaiser- Weksler, pour jeunes filles en difficulté.

Directrice générale de l'OSE de 1979 à 1985

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Vivette Samuel est directrice générale de l’OSE de 1979 à 1985[14], en succédant à Marc Schiffman[5].

Julien Samuel meurt en 1981 à Paris, à l'âge de 69 ans.

Vivette Samuel est morte à Paris le dimanche à l'âge de 88 ans[15].

Distinction

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Hommage

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. a b c d e f g h i et j « SAMUEL Vivette, Salomé née Hermann (1919-2002) », sur www.cedias.org (consulté en )
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. (en) Oral history interview with Vivette Samuel. 1996-1998. collections.ushmm.org.
  4. De la Russie à Paris : autobiographie d’une immigrée et d’une sioniste, Rachel Hermann (1887-1979) Extraits présentés par Nicole Samuel-Guinard, montés et annotés par Catherine Nicault. Archives Juives 2015/2 (Vol. 48), pages 43 à 66. En 1973, Rachel Hermann rédige ses mémoires en yiddish, qu’Henry Bulawko traduit en français.
  5. a b c d e f g h i j k et l Vivette Samuel. ose-france.org.
  6. (en) Wedding portrait of OSE administrators Julien Samuel & Vivette Hermann at the Le Couret children's home. United States Holocaust Memorial Museum.
  7. Katy Hazan. Julien SAMUEL Mulhouse 1912 - Paris 1981. Histoire de l'OSE -Les grandes figures. ose-france.org.
  8. (en) Julien Samuel, director of OSE (Œuvre de secours aux enfants) headquarters in Limoges, works in his office. collections.ushmm.org. Photo de Julien Samuel au bureau de l'Œuvre de secours aux enfants à Limoges.
  9. Voir, Klarsfeld, 2012.
  10. CNAHES. Sous-fonds Samuel VIVETTE (1945-1988). francearchives.fr
  11. Samuel, Vivette 1919-encyclopedia.com.
  12. Nicole Samuel Guinard publie en 2015 l'autobiographie de sa grand-mère maternelle.
  13. Professeur Agrégé de Lettres classiques Nicole Samuel-Guinard. Biographie. grin.com.
  14. a et b Katy Hazan. Vivette SAMUEL Paris 1919 - 2006Directrice générale de l’OSE de 1979 à 1985.ose-france.org.
  15. Haïm Korsia. DISPARITIONS Vivette Samuel, lemonde.fr. 20 juillet 2006.
  16. Centre socio-éducatif Vivette-Samuel 20, rue du télégraphe 75020 Paris.
  17. Annette Lévy-Willard. Des enfants sous une autre étoile : Sauver des enfants. Liberation.fr. .
  18. Paule Ferran. Julien Samuel, un homme engagé, 1999.
  19. Voir, (en) Sean Hand & Steven T. Katz, 2015. p. 56, note 41.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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