Volontaires de l'Ardèche

En France, les milices existaient bien avant la Révolution. Il s'agissait dans chaque ville de milices bourgeoises, et à partir de 1726, de milices provinciales, distinctes du régiment de Vivarais.

Projet de Buzot

Histoire modifier

Lettre d'Allamel de Bournet

La révolution rend obligatoire l'inscription de chaque citoyen sur des listes de la garde nationale Pendant les années 1791 à 1793, les menaces s'accumulent aux frontières et en Vendée, des coalitions se forment, les gouvernements[1] doivent faire appel à des volontaires de plus en plus nombreux[2] avant d'utiliser la conscription.

En , d'Allamel de Bournet donne des instructions aux maires du district du Tanargue, faisant bien la distinction entre ceux qui rejoignent l'armèe et ceux qui sont volontaires restant dans leurs foyers moyennant 3 sols par jour et pouvant être appelés en cas de besoin.

Cent ans après la révolution, dans son ouvrage Les Volontaires de l'Ardèche, 1792-1793, Henry Vaschalde[3],[4] note que dès , à Bourg-Saint-Andéol puis à Annonay en , des sociétés révolutionnaires lèvent et financent des volontaires.

L'appel de volontaires modifier

1792- Volontaires de Sablières (première liste)

Dans sa séance du , le Directoire de l'Ardèche appelle à la levée de seize compagnies dans les différents cantons. Les onze hommes de plus grande taille de chacune de ces compagnies étaient désignés pour former la compagnie de grenadiers.

Ainsi furent formés, dans un premier temps, deux bataillons de huit compagnies et une compagnie de grenadiers chacun, puis quatre autres bataillons et un bataillon de grenadiers.

Premier bataillon modifier

Formé à Privas le .

État-major
  • Honoré-Louis Massol : 1er lieutenant-colonel
  • Reymond-Pillou Bressan : 2e lieutenant-colonel
  • François Lavalette : quartier-maître
  • Personnalités : François Lejeune, capitaine des grenadiers, futur général.

Ce bataillon rejoignit l'Armée des Alpes, participa au siège de Lyon. Amalgamé ensuite à la 70e demi-brigade.

Second bataillon modifier

Formé à Privas le .

État-major
  • Jean Henri Antoine Murol : premier lieutenant-colonel
  • Jean Alléon : 2e lieutenant-colonel
  • Jean Duret : quartier-maître
  • Christophe Garnier : chirurgien-major
  • Antoine Lenoir : capitaine des grenadiers.

Ce bataillon fut dès sa création envoyé à Joyeuse et participe à la répression du troisième Camp de Jalès. Il rejoint ensuite l'Armée des Alpes, participe au siège de Lyon. Il est ensuite amalgamé à la 55e demi-brigade.

Troisième bataillon modifier

Formé à Privas le .

État-major
  • François Laurent Sellier : 1er lieutenant-colonel
  • Antoine Louis : 2e lieutenant-colonel
  • Pierre Augustin Boissin : quartier-maître
  • Philippe Auguste Destret : chirurgien-major.

Bataillon de Grenadiers modifier

Formé à Aubenas et à Tournon, le .

État-major
  • Pierre-Joseph Voutier : 1er chef de bataillon
  • Jean-Louis Sonier : 2e chef de bataillon
  • Jean-Baptiste Molère : quartier-maitre
  • Claude Barré : chirurgien-major
  • Pierre Ratier : adjudant-major.

Sous les ordres du capitaine Guy Laprade un bataillon de Grenadiers du Coiron fut formé. Ce bataillon de Grenadiers fut envoyé à Mayence.

Quatrième bataillon modifier

Signé par Suchet, futur Maréchal de France, ordre de rejoindre son bataillon pour un officier de santé du 4e bataillon des volontaires de l'Ardèche.

Formé le à Bourg-Saint-Andéol.

État-major
  • Louis Gabriel Suchet : chef commandant
  • Puaux : quartier-maître
  • Jérôme : adjudant-major
  • Pavin : chirurgien-major
  • Personnalités :Louis-Gabriel Suchet, Pavin, maire de Joyeuse[5].

Le quatrième bataillon participa au siège de Toulon, puis à la répression sans pitié d'événements contre-révolutionnaires. Il forma ensuite avec le 5e et 6e bataillons la Légion Helvienne de l'Armée des Pyrénées

Cinquième bataillon modifier

Formé à Aubenas le 12 frimaire an II ().

État-major
  • Pierre Prinsac : commandant
  • Laurent Bergeron : chirurgien-major.

Ce bataillon prit le nom de Côtes-du-Rhône.

Sixième bataillon modifier

Formé à Aubenas le 15 frimaire An II ().

État-major
  • Michel : chef de bataillon
  • Pierre Lagarde : capitaine
  • Lissidor Lamotte : capitaine
  • Claude Juge : capitaine
  • Victor Folard : capitaine
  • Louis Garde : capitaine.

Ce bataillon prit le nom de Mont-libre. Amalgamé à la 7e demi-division.

Les Légions modifier

Le , les états-majors du district du Mézenc décident la formation de trois légions :

  • la légion de la Cance (Frachon, commandant en chef);
  • la légion du Doux (Bleyzac, commandant en chef);
  • la légion de l'Eyrieux (Mirabel, commandant en chef).

La Légion des Montagnards, formée à Marseille le , sur l'initiative de la Société populaire d'Annonay faisait partie de la 4e demi-brigade de seconde formation.

La Légion helvienne fut formée à Montpellier par le représentant Boisset le 22 nivôse An III, à partir des 5e, 6e et 7e (?) bataillons.

Amalgame et embrigadement des bataillons modifier

Lors de la constitution des armées révolutionnaires et de l'Empire, différents amalgames des troupes régionales eurent lieu[6].

En premier amalgame :

  • Avec le premier bataillon des Landes , le 2e bataillon du 15e régiment(Aquitaine ), le 1er bataillon de l'Ardèche forme la 70e demi-brigade.
  • Avec le 1er bataillon du 28e régiment (Maine) le 2e bataillon et le 3e bataillon de grenadiers de l'Ardèche forment la 55e demi-brigade.
  • Le 4e bataillon forme la 211e demi-brigade avec le 4e de Haute-Loire et le 5e de Corrèze.
  • Le 1er bataillon du Mont Blanc, le 1er bataillon de grenadiers des Alpes (Basses-Alpes) et le 5e bataillon de l'Ardèche forment la 5e demi-brigade provisoire.
  • Le 1er bataillon du Gard, le second du Vaucluse et le 6e de l'Ardèche rejoignent la 7e demi-brigade.
  • La demi-brigade de l'Ardèche comprend les grenadiers du 1er bataillon, et les 6èmes bataillon du Lot (dit de l'égalité ) et du Gers.
  • La légion de la Montagne et des Sociétés populaires fit partie de la 4e demi-brigade de deuxième formation.

Bibliographie modifier

  • Henry Vaschalde, Les Volontaires de l'Ardèche (1792-1793), Paris, Émile Lechevalier Éd, coll. « Librairie Historique des Provinces »,

Notes et références modifier

  1. « GOUVERNEMENT RÉVOLUTIONNAIRE DE L'AN II », sur universalis.fr (consulté le ).
  2. Bertaud, Jean-Paul, « Enquête sur les Volontaires de 1792 », Annales historiques de la Révolution française, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 272, no 1,‎ , p. 151–170 (DOI 10.3406/ahrf.1988.1205, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  3. « Les volontaires de l'Ardèche, 1792-1793... : Révolution française / par Henry Vaschalde » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
  4. « Henry Vaschalde (1833-19..) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  5. « Votre service benevole d'assistance genealogique », sur francegenweb.org (consulté le ).
  6. « 1789-1815 », sur 1789-1815.com via Wikiwix (consulté le ).