Wallyscar

constructeur automobile tunisien

Wallyscar
logo de Wallyscar
Logo de Wallyscar.
illustration de Wallyscar

Création 2006
Fondateurs Zied Guiga
Omar Guiga
Forme juridique Société anonyme
Slogan Made Together
Siège social Ben Arous
Drapeau de la Tunisie Tunisie
Direction Zied Guiga
Omar Guiga
Activité Construction automobile
Produits Automobile
Site web www.wallyscar.com

Wallyscar est un constructeur automobile tunisien fondé à Tunis en 2006 et basé à Ben Arous.

Historique modifier

Fin 2005, les frères Zied et Omar Guiga rencontrent à Wallis-et-Futuna René Boesch, l'un des créateurs de la Dallas, inspirée de la Willys MB, cette dernière plus connue sous le surnom de « Jeep »[1],[2]. C'est donc en référence à l'archipel français qu'ils décident de créer une marque de véhicule de loisirs sous le nom de Wallys[2].

En 2008, Wallyscar présente au Mondial de l'automobile de Paris son modèle Izis[3], avec sa carosserie elle aussi inspirée de celle de la Jeep Willys de l'armée américaine. Elle devient dès lors la seule voiture conçue et fabriquée en Tunisie[4],[5]. Le constructeur noue un partenariat avec PSA Peugeot Citroën pour la fourniture de la mécanique de base et vise d'abord les marchés français puis méditerranéen[4].

Les prévisions originelles de vente sont de 200 véhicules dès 2009, puis près de 800 par an dès 2010. Cependant, seuls quinze véhicules sont vendus à la fin 2009[5], une contre-performance attribuée à une faible capacité de production, que la nouvelle unité d'assemblage de Ben Arous doit améliorer[4].

Par ailleurs, Wallyscar connaît des délais pour obtenir son homologation en France, qui représente 90 % de sa clientèle, et subit la morosité économique et politique tunisienne, une situation qui dure jusqu'à la révolution de 2011, d'autant que son fondateur, Zied Guiga, petit-fils de l'ancien ministre Driss Guiga et fils de l'entrepreneur Kaïs Guiga[6], aurait été en délicatesse avec le régime de Zine el-Abidine Ben Ali selon Jeune Afrique[5].

Après la révolution, le constructeur noue des partenariats avec des fournisseurs tunisiens, dont les pièces constituent jusqu'à 41 % de la valeur du modèle Izis et les ventes s'accroissent peu à peu, atteignant 100 véhicules en 2011 et 216 en 2012, avec un retour sur investissement prévu en 2016[5]. En 2012, Wallyscar est le seul représentant africain au Mondial de l'automobile de Paris[7]. Il tente également d'accroître son réseau en France, en Belgique, au Brésil, au Panama, en Italie et en Espagne[5],[8]. En 2023, les véhicules Wallyscar sont principalement présents et utilisés en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient[8].

Entre 2008 et 2013, 2 000 Izis sont produites, dont 80 % sont exportées vers l'étranger[9].

En , Wallyscar commence à commercialiser une deuxième voiture, Iris, au prix de 30 900 dinars[10]. Sa configuration standard est basique, mais Wallys offre une large gamme d'options[11]. Ces dernières comprennent des projecteurs et des antibrouillards à LED, une caméra de recul, un radar de recul et un écran tactile central[11].

En , la société signe un partenariat avec la compagnie d'assurances tunisienne GAT Assurances. Cet accord a pour mission d'offrir des conditions avantageuses sur l'assurance tous risques aux propriétaires de Wallyscar[12].

En , la direction annonce avoir levé dix millions de dinars auprès de la joint-venture Ekuity Capital qui appartient au fonds souverain koweïtien (Kuwait Investment Authority) et à l'État tunisien[13]. Elle annonce aussi ses objectifs : « maximum trois mois de délai d'attente et 2 000 voitures produites en une année »[14]. Elle se lance dès 2021 dans la fabrication de voitures plus traditionnelles, avec les Wallys 619 (citadine) et 216 (pick-up)[9], qui sont des versions rebadgées et légèrement modifiées de véhicules iraniens sur la base de Ford Festiva de première génération[15].

Fin 2022, en partenariat avec le constructeur automobile iranien Iran Khodro, Wallyscar lance la Wallys 719, une version rebadgée et légèrement modifiée de l'IKCO Runna (modèle qui reprend lui-même une base de Peugeot 206 à quatre portes)[16],[17].

En , Wallyscar présente sa toute nouvelle production SUV, 'Wolf'[18],[19]. Ce modèle se distingue du style traditionnel de Wallys en termes de design. L'arriere du SUV comporte quatre sorties d’échappement et un diffuseur aérodynamique. Son capot plongeant surplombe une grille de calandre basse. De plus, L'interieur du SUV est composé de polyester recyclé, de polyamide et du cuir semi-aniline[18],[19].

Prix et exposition médiatique modifier

En , Omar Guiga est l'un des trois gagnants du Arab Youth Campaign on Innovation Contest, un concours organisé par le Fonds monétaire international en ciblant les 18 et 35 ans de la région Moyen-Orient/Afrique du Nord[20],[21].

Le a lieu à Carthage le premier rassemblement des fans de la Wallyscar, organisé par le Wallyscar Fan Club[22].

En , un reportage d'Euronews dans la catégorie « Inspirer le Moyen-Orient » est dédié à la compagnie[23].

Modèles modifier

Références modifier

  1. Paul Clément-Collin, « Wallys Izis : la Dallas du Maghreb », sur carjager.com, (consulté le ).
  2. a et b Kemel Chebbi, « Wallyscar : impossible n'est pas tunisien », sur sayarti.tn (consulté le ).
  3. Patrick Garcia, « Mondial de Paris 2008 Live : Wallys Izis, la Dallas tunisienne », sur caradisiac.com, (consulté le ).
  4. a b et c Christophe Le Bec et Frida Dahmani, « Wallyscar veut sortir de l'ornière », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
  5. a b c d et e Christophe Le Bec, « Tunisie : comment Wallyscar a trouvé la bonne voie », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
  6. Frida Dahmani, « Kaïs Guiga récidive », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
  7. Christophe Le Bec, « Wallys, seul africain au Mondial de l'auto », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b (en) Amaka Anagor-Ewuzie, « Here are top 6 automobile manufacturers in Africa », sur businessday.ng, (consulté le ).
  9. a et b « Afrique économie - Afrique : naissance d'une industrie automobile avec Wallyscar [1/3] », sur rfi.fr, (consulté le ).
  10. « Wallys Iris : un SUV fabriqué en Tunisie à près de 30 000 TND », sur ibuzz365.com, (consulté le ).
  11. a et b « Wallys Iris (2021) : présentation de la mini-Jeep tunisienne à bas prix », sur largus.fr (consulté le ).
  12. « Les clients de Wallyscar seront assurés chez GAT Assurances ! », sur webmanagercenter.com, (consulté le ).
  13. « Le constructeur automobile tunisien Wallys Car lève 10 millions de dinars tunisiens auprès d'Ekuity Capital », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  14. Fatma Tnani, « Zied Guiga : la levée de fonds est primordiale pour Wallyscar », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  15. (en) Corey Lewis, « Rare Rides: The Wallyscar Brand, From Tunisia With Pride », sur thetruthaboutcars.com, (consulté le ).
  16. « Nouvelle Wallyscar 719 », sur automobile.tn, (consulté le ).
  17. (pt) Henrique Rodriguez, « Peugeot 207 Sedan ressurge com grade de Jeep na Tunísia », sur quatrorodas.abril.com.br, (consulté le ).
  18. a et b « Wallyscar, la success story de l’industrie automobile tunisienne », sur Kawa News (consulté le )
  19. a et b « Wallys Tunisie dévoile son nouveau SUV », sur Automobile.tn (consulté le )
  20. « Le Tunisien Omar Guiga, fabriquant de la Wallyscar, primé par le FMI », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  21. Agnès Molitor, « Tunisie : Wallyscar lauréate du prix innovation du FMI », sur lemagazinedumanager.com (consulté le ).
  22. « Le fan club de la voiture tunisienne Wallys Car se rassemble à Carthage », sur tekiano.com, (consulté le ).
  23. Fatma Tnani, « Euronews : Wallyscar, la marque automobile tunisienne qui inspire », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).

Liens externes modifier