Warmeriville
Warmeriville est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Warmeriville | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
Patrice Mousel 2020-2026 |
Code postal | 51110 |
Code commune | 51660 |
Démographie | |
Gentilé | Warmerivillois, Warmerivilloises |
Population municipale |
2 669 hab. (2021 ) |
Densité | 115 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 21′ 05″ nord, 4° 13′ 22″ est |
Altitude | Min. 76 m Max. 151 m |
Superficie | 23,25 km2 |
Type | Petite ville |
Unité urbaine | Warmeriville (ville-centre) |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourgogne-Fresne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.warmeriville.fr |
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Géographie
modifierWarmeriville est arrosée par la Suippe.
Hydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Suippe, le ruisseau de Vert et divers bras de la Suippe[1],[Carte 1].
La Suippe, d'une longueur de 82 km, prend sa source dans la commune de Tailly et se jette dans l'Aisne à Saint-Juvin, après avoir traversé 27 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques de la Suippe sont données par la station hydrologique située sur la commune de Warmeriville. Le débit moyen mensuel est de 2,81 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 12,9 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 13 m3/s, atteint le même jour[3].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Aisne Vesle Suippe ». Ce document de planification, dont le territoire s’étend sur 3 096 km2 répartis sur trois départements (Aisne, Marne et Ardennes) et deux régions (Champagne-Ardenne et Picardie), a été approuvé le 16 décembre 2013. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat d’aménagement des bassins Aisne Vesle Suippe (SIABAVES)[4].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 688 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mailly-civc », sur la commune de Mailly-Champagne à 23 km à vol d'oiseau[7], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 755,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20 °C, atteinte le [Note 3],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Warmeriville est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Warmeriville[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 5],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[14]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,6 %), forêts (11 %), zones urbanisées (5,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Warmerii Villa, Villa Warmerena (commencement du XIe siècle) ; Guarmerivilla (1149) ; Warmerevilla (1181) ; Garmerivilla (1189) ; Warmeri Villa (1190) ; Garmereivilla (1192) ; Verrewilla (1205) ; Wameriville (vers 1222) ; Warmerivile (1249) ; Warmereivilla (1262) ; Varmerivilla (1346) ; Warmeryville (vers 1371) ; Vermeriville (1384) ; Warmeriville-sur-Suippe (1526) ; Warmerivil (1556) ; Vuarmeriville (1758)[18].
Histoire
modifierLors de la protohistoire, Warmeriville était un oppidum celte sur lequel furent retrouvés deux tumulus et une nécropole en 1894 par monsieur Bosteaux-cousin. La voie Reims-Trèves passait la Suippe à Vaudetré.
Des fouilles des années 2010 montrent que le site est occupé continument depuis le Ve siècle. À l'époque mérovingienne, plusieurs dizaines de cabanes d'habitation ou sièges d'activités artisanales et agricoles, comme laiteries et ateliers de tissage, y sont répertoriées[19].
Tout au long de l'histoire, Warmeriville reste une place forte puisqu'elle appartenait conjointement aux a de Reims et aux comtes de Rethel, et qu'ils y édifièrent un château sur une butte appelée « La motte aux Griffons » au lieu-dit Ragonet.
Au XIXe siècle, la ville a vu l'installation d'une entreprise liée à la laine qui s'est installée sur la reprise d'un ancien moulin, les entrepreneurs Harmel y employèrent des dizaines de familles et y instaurèrent le catholicisme social au Val des Bois.
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierJumelages
modifierWarmeriville est jumelé avec la commune italienne de Arre, dans la province de Padoue (35020).
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 2 669 habitants[Note 7], en évolution de +13,38 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Les Amoureux est une sculpture réalisée par Éric Sleziak, auteur de Woinic[29].
- Le monument aux morts de Warmeriville est l'œuvre du sculpteur Eugène Bourgouin, inaugurée en 1925[30].
- Le cimetière militaire allemand.
Personnalités liées à la commune
modifier- Léon Harmel ;
- Le colonel Pierre Bouchez (hameau de Vaudétré) ;
- Jean-Paul Gaidoz, ancien joueur du stade de Reims.
Héraldique
modifierLes armes de la commune se blasonnent ainsi : d'azur au chevron d'or chargé d'un écusson de gueules à la bande d'or, accompagné de trois épées d'argent. |
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:09 TU à partir des 413 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/09/1989 au 01/04/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Warmeriville comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Warmeriville » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Warmeriville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Suippe »
- « Station hydrométrique La Suippe à Selles », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- « SAGE Aisne Vesle Suippe », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Warmeriville et Mailly-Champagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mailly-civc », sur la commune de Mailly-Champagne - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mailly-civc », sur la commune de Mailly-Champagne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Warmeriville », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Warmeriville ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Reims », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 304.
- Musée d'archéologie nationale et Institut national de recherches archéologiques préventives, Austrasie: le royaume mérovingien oublié [exposition, Saint-Dizier, Espace Camille Claudel, 16 septembre 2016-26 mars 2017, Saint-Germain-en-Laye, Musée d'archéologie nationale, avril-octobre 2017], Silvana editoriale, (ISBN 978-88-366-3410-1)
- Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims p148.
- Almanach Matot-Braine de 1879, p225.
- Son nom est cité dans un discours
- Liste des maires au , site de la préfecture de la Marne, [xls], consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Les Amoureux de E. Sleziak », sur site de la commune de Warmeriville (consulté le ).
- « Monument aux morts de la guerre 1914-1918 à Warmeriville », notice no IA51000501, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 19 janvier 2013.