Wespe

canon automoteur allemand

Leichte Feldhaubitze 18 auf Fahrgestell Panzerkampfwagen II (SdKfz 124)
Wespe
Image illustrative de l’article Wespe
Wespe exposé au Deutsches Panzermuseum de Munster (Allemagne)
Caractéristiques de service
Type Canon automoteur
Service 1943 – 1945
Utilisateurs Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Conflits Seconde Guerre mondiale
Production
Concepteur Altmärkische Kettenwerk GmbH (Alkett)
Année de conception 1942
Constructeur Maschinenfabrik Augsburg-Nürnberg AG (MAN) (châssis)
Rheinmetall-Borsig (canon)
Fahrzeug und Motoren-Werke (FAMO) (en) (assemblage)
Production 1943 – 1944
Unités produites 676 exemplaires
Variantes Munitionschlepper auf Wespe (transport de munition)
Caractéristiques générales
Équipage 5 (Chef de char, pilote, tireur, chargeur, pourvoyeur)
Longueur 4,81 m
Largeur 2,28 m
Hauteur 2,3 m
Masse au combat 11,175 t
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Type Plaques en acier rivetées
Frontal (caisse) 2030 mm / 1530 °
Latéral (caisse) 15 mm / 0°
Dessus (caisse) mm / 90°
Frontal (tourelle) 10 mm / 24°
Latéral (tourelle) 10 mm / 17°
Arrière (tourelle) 10 mm / 16°
Haut (tourelle) Ouvert
Armement
Armement principal Un canon 10,5-cm-leichte Feldhaubitze 18 L/26 ou L/28 en casemate (32 obus)
Armement secondaire Une mitrailleuse MG 34 de 7,92 mm (600 coups)
Mobilité
Moteur Maybach HL62TR 6 cylindres à refroidissement liquide
Puissance 400 ch (105 kW)
Transmission Boîte six vitesses avant, une vitesse arrière
Suspension Ressort à lames
Vitesse sur route 40 km/h
Vitesse tout terrain 20 km/h
Puissance massique 12,73 ch/t
Réservoir 170 L
Autonomie 140 km
Autonomie tout terrain 95 km

Le SdKfz 124 Wespe (en allemand : guêpe) (ou Leichte Feldhaubitze 18 auf Fahrgestell Panzerkampfwagen II) est un canon automoteur allemand développé et utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale. Il était basé sur le châssis du char Panzer II.

Histoire modifier

En 1940, au cours de la bataille de France, il devient évident que le char principal des forces allemandes, le Panzer II, est désormais obsolète. Bien que mécaniquement fiable, son canon principal de calibre 20 mm est insuffisant et son blindage trop mince. De fait, remplacé par ses successeurs, les Panzer III et Panzer IV, le Panzer II est cantonné à des missions de maintien de l'ordre ou tout simplement retiré du service actif.

La société Alkett est sollicitée en 1942 pour concevoir un canon automoteur capable de suivre la progression des autres panzers. L'adjonction d'un obusier de 10,5 cm leFH 18M L/28 sur le châssis du Panzer II sert alors de base à une conversion des plus efficaces et des moins onéreuses alors disponibles au sein de la Wehrmacht[1].

Conception modifier

La conception du Wespe fut simple et rapide. Il s'agit simplement de prendre un Panzer II, lui ôter sa tourelle, déplacer le bloc moteur à l'avant, et rapporter l'obusier auquel on a ajouté un bouclier de blindage, sur l'avant et sur les côtés. Comme pour le Marder II, le passage à l'avant du bloc moteur est censé compenser le recul lors du tir ; mais ici, on complète le dispositif en renforçant le train de roulement et les suspensions, auxquelles on ajoute une butée[1].

Le , la Panzer-Kommission approuve le concept, et Hitler fait de même le 25 du même mois[1]. Le Wespe est produit dans différentes usines, essentiellement en Pologne.

Au combat modifier

Le Wespe est engagé pour la première fois au printemps 1943 sur le front de l'Est et se montre si efficace que Hitler ordonne de réserver tout le stock de Panzer II uniquement pour le Wespe[1], abandonnant d’autres productions comme le Marder II. Le Wespe équipe également les deux divisions de l'Afrikakorps[réf. nécessaire].

Le Wespe reste en production de jusqu’à la mi-1944, lorsque les forces soviétiques capturent les usines allemandes dans la Pologne actuelle. À cette date, sur les 1 000 exemplaires commandés à la Fahrzeug und Motoren-Werke (FAMO) (en), 662 Wespe avaient été produits[2]. Il convient d'ajouter à ce chiffre les 158 exemplaires non armés, baptisés Munitions Selbstfahrlafette auf Fahrgestell Panzer II, servant de véhicules de ravitaillement en munitions[3]. La réalisation de ces véhicules de ravitaillement s'explique par l'étroitesse de la caisse du Wespe, qui emporte 32 coups, et son accompagnement non armé lui apporte un complément de 90 coups. La reconversion de l'une en l'autre de ces versions, très rapide à réaliser, peut être effectuée directement à l'arrière du champ de bataille[3].

Véhicules survivants modifier

Galerie modifier

Quelques vues du Wespe modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d Tirone 2012, « 10,5cm le.FH 18/2 Fahrgestell auf Geschützwagen Panzer II Wespe ».
  2. 682, 662 ou 674 selon les sources. In Tirone.
  3. a et b Tirone 2012, « Munitions Selbstfahrlafette auf Fahrgestell Panzer II ».
  4. a b c et d (en) « Surviving Panzers website », sur The Shadock's Website (consulté le )
  5. (en) « Auto und Technik Museum Sinsheim » (consulté le )

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jacques Armand, « Hummel, le dangereux bourdon », Trucks & Tanks, no 42,‎
  • Laurent Tirone, « 10,5cm le.FH 18/2 Fahrgestell auf Geschützwagen Panzer II Wespe », Trucks & Tanks Magazine, no 12 (hors-série),‎ , p. 16-17 (ISSN 2100-9414) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Laurent Tirone, « Munitions Selbstfahrlafette auf Fahrgestell Panzer II », Trucks & Tanks Magazine, no 12 (hors-série),‎ , p. 18-19 (ISSN 2100-9414) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes modifier