White Christmas (Coccaglio)

White Christmas, en français Noël blanc, est le nom d'une opération menée fin 2009 à Coccaglio en Italie, invitant les citoyens à débarrasser leur village des immigrés n'ayant pas renouvelé leur permis de séjour.

Déroulement des faits

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Le paquet législatif sur la sécurité intérieure approuvé par le gouvernement Berlusconi IV ayant autorisé les maires à jouir d’une plus grande autonomie en matière d'immigration, le Junte communale de Coccaglio, principalement composé d’élus de centre-droit et de la Ligue du nord, avec l'appui du ministre de l’Intérieur Roberto Maroni lui aussi membre de la Ligue du Nord[1], a saisi l'occasion : jusqu’au la population de Coccaglio était invitée à « nettoyer » les logements occupés par des immigrés qui n’auraient pas renouvelé leur permis de séjour en temps et en heure[2].

Les caméras de surveillance et les patrouilles de la police municipale sont entrées en action mi-novembre, multipliant leurs traques, de jour comme de nuit.

L’adjoint à l'échevin légiste à la sécurité, Claudio Abiendi, précisa qu’il n’y avait là rien d’anormal. Dans le journal Bresciaoggi, il expliqua qu’il ne faisait qu’« appliquer un décret de 1989 sur le règlement de l’état-civil et la récente loi qui a fixé à six mois la période de tolérance à partir de la caducité du permis de séjour ». Et d'ajouter « Noël est la fête de nos racines, pas celle de l’accueil d’étrangers ». Le candidat maire Franco Claretti, membre lui aussi de la Ligue du Nord, surenchérit : « à Coccaglio, il n'y a pas de criminalité, nous voulons juste commencer à faire le ménage ». Tout au plus le chef de la Ligue du Nord Umberto Bossi convint-il que le nom de l'opération était mal choisi, et proposa de la rebaptiser « Christmas ID verification »[3].

Le , eut lieu une manifestation de 2 500 habitants qui ne cautionnaient pas le « lynchage généralisé » des étrangers. En réaction au slogan « White Christmas », elles s'étaient réunies sous le nom « United colors of Christmas ».

Dans ce village résidaient alors 1 500 étrangers régularisés, 400 « invités » hébergés de manière temporaire et un nombre indéfini d'illégaux. Au , sur 150 inspections, plus de la moitié avaient révélé des situations irrégulières.

Notes et références

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