Wikipédia:Lumière sur/Accord de Paris sur le climat

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Signataires et parties de l'Accord de Paris sur le climat.
Signataires et parties de l'Accord de Paris sur le climat.

L’accord de Paris, souvent appelé accord de Paris sur le climat, est un traité international sur le réchauffement climatique adopté en 2015. Il concerne l'atténuation et l'adaptation au changement climatique ainsi que leur financement. L'accord est négocié par 196 parties lors de la conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques, en France.

L'accord de Paris est ouvert à la signature le — le Jour de la Terre — lors d'une cérémonie à New York. Après la ratification de l'Union européenne, le nombre de pays ayant ratifié l'accord est suffisant pour qu'il entre en vigueur le . En , 191 membres de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) sont parties à l'accord. Parmi les six États membres de la CCNUCC qui n'ont pas ratifié l'accord, les seuls grands émetteurs sont l'Iran, la Turquie et l'Irak (bien que les présidents de ces deux derniers aient approuvé l'adhésion). Les États-Unis se sont retirés de l'accord en 2020, mais l'ont réintégré en 2021.

L'objectif à long terme de l'accord de Paris en matière de température est de maintenir l'augmentation de la température moyenne de la planète bien en dessous de °C par rapport aux niveaux préindustriels, et de préférence de limiter l'augmentation à 1,5 °C, en reconnaissant que cela réduirait considérablement les impacts du changement climatique. Les émissions devraient être réduites dès que possible et atteindre le niveau net zéro dans la seconde moitié du XXIe siècle. Il vise à accroître la capacité des parties à s'adapter aux impacts du changement climatique et à mobiliser des financements suffisants. En vertu de l'accord, chaque pays doit déterminer, planifier et rendre compte régulièrement de ses contributions. Aucun mécanisme n'oblige un pays à fixer des objectifs d'émissions spécifiques, mais chaque nouvel objectif doit aller au-delà des précédents. Contrairement au protocole de Kyoto de 1997, la distinction entre pays développés et pays en développement n'est pas mise en avant, de sorte que ces derniers doivent également soumettre des plans de réduction des émissions.

L'accord a été salué par les dirigeants mondiaux, mais critiqué comme insuffisamment contraignant par certains environnementalistes et analystes. L'efficacité de l'accord fait débat. Si les engagements actuels dans le cadre de l'accord de Paris sont insuffisants pour atteindre les objectifs de température fixés, les mécanismes de contributions déterminées au niveau national (CDN) et de bilan mondial permettent d'accroître les ambitions des pays. L'accord de Paris a cependant été utilisé avec succès dans le cadre de litiges sur le climat, obligeant des pays et une compagnie pétrolière à renforcer leur action en faveur du climat.