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Âge d'or des comics

Exemple de comics de la Seconde Guerre mondiale : Black Terror no 10 (mai 1945).
Exemple de comics de la Seconde Guerre mondiale : Black Terror no 10 (mai 1945).

L’âge d'or des comics est, dans l'histoire de la bande dessinée américaine, la période qui va de 1938 à 1954. En 1933, Max Gaines crée le format du comic book qui consiste à rééditer des bandes dessinées à succès, appelées comic strips, déjà publiées dans les journaux, mais c'est en 1938, avec l'apparition dans les pages d'Action Comics de Superman, archétype du super-héros, que l'on date le plus souvent le début de cette période. Le comic book est alors un élément important de la culture populaire ; le prix est modique (10 cents), et les ventes atteignent souvent le million d'exemplaires. L'entrée en guerre des États-Unis en 1941 ne nuit pas à la bonne santé du secteur ; au contraire, les super-héros patriotiques attirent un important lectorat, dont de nombreux militaires envoyés sur le front.

Si la naissance de Superman sert à dater le début de l'âge d'or, cela ne signifie pas que le super-héros est le seul genre proposé. Durant cette période il se vend aussi des comics humoristiques, des adaptations de dessins animés, des comics d'horreur, des romance comics, etc. Toutefois, si un grand nombre de titres existent, la qualité est loin d'être au rendez-vous pour tous. Quelques grands noms se détachent mais la majeure partie des comics publiés souffrent de la faiblesse du scénario ou du dessin. Malgré ces défauts, qui tendent à disparaître après la Seconde Guerre mondiale, le comics reste un élément essentiel de la culture populaire. Il diffuse des messages politiques, voire des récits de propagande contre le nazisme et, plus tard, contre le communisme. L'influence que ces œuvres peuvent avoir sur des esprits juvéniles inquiète les parents et, après des campagnes cherchant à censurer les comics, un sous-comité sénatorial est chargé d'évaluer la dangerosité de ceux-ci. Craignant l'instauration d'une censure d'État, les éditeurs mettent en place un organisme de contrôle des comics, le Comics Code Authority, ce qui oblige plusieurs maisons d'édition à mettre la clé sous la porte.

Batman

Adam West qui interprète Batman dans la série télévisée de 1966.
Adam West qui interprète Batman dans la série télévisée de 1966.

Batman nanananaa Batman nanananaa Batman nanananaa Batman nanananaa Batman est un personnage de fiction appartenant à l'univers de DC Comics. Créé par le dessinateur Bob Kane et le scénariste Bill Finger, il apparaît pour la première fois dans le comic book Detective Comics no 27 (date de couverture : mai 1939 mais la date réelle de parution est le 30 mars 1939) avec le nom de The Bat-Man. Bien que ce soit le succès de Superman qui a amené sa création, il se détache de ce modèle puisqu'il n'a aucun pouvoir surhumain. Il n'est qu'un humain nommé Bruce Wayne décidé à lutter contre le crime après avoir vu ses parents abattus par un voleur dans une ruelle de Gotham City, la ville où se déroulent la plupart de ses aventures. Malgré sa réputation de héros solitaire, il sait s'entourer d'alliés, comme Robin, son maître d'hôtel Alfred Pennyworth ou encore le commissaire de police James Gordon.

Batman travaille également régulièrement avec Superman, malgré des divergences d'opinions sur la façon de lutter contre le crime, et a fait partie de plusieurs équipes : la Société de justice d'Amérique, la Ligue de justice d'Amérique et les Outsiders. Des surnoms lui sont parfois accolés : The Caped Crusader, The Dark Knight, The World's Greatest Detective, ou encore en français, le Justicier masqué. Toute une série de super-vilains s'opposent régulièrement à lui comme le Joker, Double-Face, l'Épouvantail, Bane, Ra's al Ghul ou le Pingouin.

Batman est devenu un personnage très populaire rapidement après sa première apparition, ce qui s'est traduit par la création de son propre titre Batman, en 1940. Au cours des années, différentes interprétations du personnage ont été proposées. Par ailleurs, Batman a été adapté dans une grande variété de médias. À la télévision il est le héros de la série Batman de 1966 à 1968, au cinéma deux séries de films lui ont été consacrées, la première dans les années 1990 a été réalisée par Tim Burton et Joel Schumacher, la seconde dans les années 2000 a été réalisée par Christopher Nolan. Plusieurs jeux vidéo ont utilisé le personnage avec un succès relatif jusqu'à la dernière série de jeux inaugurée en 2009 par Arkham Asylum et qui a été saluée comme une réussite incontestable.

Dingo (Disney)

Dingo (en anglais Goofy Goof) est un personnage de fiction de l’univers de Mickey Mouse créé par la Walt Disney Company en 1932. Ce chien anthropomorphe est l’un des meilleurs amis de Mickey. Sa principale caractéristique est une grande maladresse ; Jack Hannah le qualifie de « Simplet » et l’archiviste Disney, Dave Smith parle de « stupidité associée à un bon fond ».

Après une carrière au côté de Mickey et Donald, il a été, dans les années 1940 à 1960, le héros de sa propre série ainsi que de la sous-série Comment faire… Le personnage est aussi connu pour ces rôles d’homme moyen ayant même un fils et ainsi pour les courts métrages où la population est constituée de déclinaisons du personnage. En 1979, on adjoint à Dingo un cousin, mis en avant par Disney dans des campagnes de promotions principalement liées au sport, et repris en bandes dessinées, Sport Goofy. En 1954, on lui a adjoint un neveu, Gilbert. Puis à partir des années 1990, Dingo devient (à nouveau) père dans une série télévisée, son fils se prénomme Max… Mais rien ne précise qui sont leurs mères respectives. Cette série des années 1990 a été prolongée par deux longs métrages.

EC Comics

un immeuble en béton d'une douzaine d'étage, en ville, à un carrefour
225 Lafayette street à New York, bâtiment qui abrita l'éditeur EC Comics

Entertainment Comics, plus connue sous le nom d’EC Comics, est une maison d'édition américaine de bande dessinée qui connut son heure de gloire durant la première partie des années 1950 avec la publication de comic books d'horreur (The Crypt of terror, The Vault of Horror et The Haunt of Fear), d'aventures (Two-Fisted Tales et Frontline Combat), d'humour (Mad et Panic) et de science-fiction (Weird Science et Weird Fantasy).

Fondée sous le nom Educational Comics par Max Gaines en 1945, elle fut reprise, après la mort de ce dernier, par son fils William Gaines en 1947. Après des débuts difficiles, la société connut le succès lorsque furent édités les comic books d'horreur, ce que Bill Gaines appela le New Trend (« nouvelle tendance »). L'entreprise devint alors florissante et les scénaristes, sous la houlette de Bill Gaines et de Al Feldstein (scénariste, dessinateur et rédacteur en chef de sept titres), étaient entourés par des dessinateurs très talentueux tels que Wally Wood, Harvey Kurtzman, Bernie Krigstein...

Cependant le graphisme et les scénarios ne plaisaient pas à certaines associations familiales désireuses de protéger leurs enfants de l'influence néfaste qu'elles attribuaient aux comics. Les bandes dessinées d'horreur et policières étaient jugées comme une cause majeure de la délinquance juvénile. Le livre Seduction of the Innocent du psychiatre Fredric Wertham confirma ces craintes si bien qu'une commission sénatoriale fut mise en place pour juger de cette question. Cela aboutit à la création de la Comics Code Authority et l'arrêt de presque toutes les séries New Trend. En 1955, EC Comics, après des essais de comic books acceptables par le Comics Code, ne réussit pas à retrouver son lectorat et connut une grave crise financière. Elle cessa alors de publier des comics et seul Mad, dont le rédacteur en chef était Harvey Kurtzman, continua à être édité, sous la forme d'un magazine. Celui-ci existe encore de nos jours.

Si les comic books publiés par EC ont disparu, leurs qualités artistiques et leurs scénarios bien construits ont continué à passionner de nouveaux lecteurs grâce à des rééditions continues. L'influence des bandes dessinées publiées par EC, et celle de Mad en particulier, a été importante pour toute une génération d'artistes, qu'ils soient auteurs de bande dessinée (américains comme Frank Miller, Art Spiegelman ou anglais comme Alan Moore), écrivains (Stephen King) ou réalisateurs (David Cronenberg, George A. Romero) entre autres ; plus généralement ces comics, qui révélaient ce qui se cachait derrière l'idéologie du rêve américain, ont été jugés par certains comme un des éléments de la révolte de la jeunesse, une décennie plus tard, contre le système social en place.

Halo Graphic Novel

Vue d'artiste d'une orbitale semblable à la structure extraterrestre nommée Halo. Les histoires racontées dans Halo Graphic Novel sont des aperçus de l'univers d'Halo.
Vue d'artiste d'une orbitale semblable à la structure extraterrestre nommée Halo. Les histoires racontées dans Halo Graphic Novel sont des aperçus de l'univers d'Halo.

Halo Graphic Novel, en abrégé HGN, est le premier roman graphique adapté de la série de jeux vidéo de science-fiction Halo. Il a été publié par Marvel Comics, en collaboration avec Bungie Studios. La série Halo a commencé avec le jeu vidéo Halo: Combat Evolved et raconte l'histoire du futur de l'humanité. Les humains doivent lutter contre l'Alliance Covenante, une puissante coalition de races extra-terrestres. Le jeu a été récompensé et son succès a engendré plusieurs livres ainsi que des suites en jeux vidéo. Le roman graphique est le premier pas de la série dans l'art séquentiel. Il présente des aspects de l'univers de fiction d'Halo qui jusque-là n'avaient pas été abordés dans d'autres médias.

HGN est réalisé par un collectif de différents auteurs et artistes issus des industries du jeu vidéo et de la bande dessinée. Il se divise en quatre histoires : « Le dernier voyage de l'Infinite Succor », « Test d'armure », « La quarantaine » et « Les derniers jours de New Mombasa ». Ces récits évoquent sur différents aspects de l'univers d'Halo et sont parallèles à l'intrigue principale du jeu. Ils se déroulent entre le début de Halo: Combat Evolved et la fin de Halo 2. Hormis les récits, le livre contient des artworks provenant de Bungie, Marvel et de sources indépendantes. La couverture a été réalisée par Phil Hale. La traduction et la revente en France ont été assurées par Panini Comics.

Paru le aux États-Unis, Halo Graphic Novel a été bien accueilli. Les critiques ont noté la cohésion de l'ensemble des travaux, ainsi que la diversité artistique de chaque histoire. En raison du succès de ce roman graphique, Marvel a annoncé une suite, qui a pris la forme d'une série limitée de bandes dessinées intitulée Halo: Uprising.

Histoire de la bande dessinée américaine

dessin du superhéros The Flame
Le superhéros The Flame, créé par Will Eisner.

L'histoire de la bande dessinée américaine commence en 1842 avec la traduction d'une œuvre de Rodolphe Töpffer : The Adventures of Obadiah Oldbuck. Des artistes locaux s'emparent par la suite de ce nouveau média et créent les premières bandes dessinées américaines. Cependant, c'est le développement de la presse quotidienne qui permet à celle-ci de toucher un lectorat important avec les comic strips. Les premières années sont celles de la mise en place de codes canoniques de la bande dessinée (personnage récurrent, phylactères, etc.) et des premiers genres (family strips, récits d'aventures). Des personnages acquièrent une célébrité nationale et font l'objet d'adaptation trans-médiatiques tandis que les journaux se livrent un combat féroce pour avoir les auteurs les plus populaires.

La seconde évolution majeure est celle du comic book, en 1934, qui permet la diffusion de bande dessinée (d'abord des rééditions de comic strips) dans des supports dédiés. En 1938, lorsque Superman apparaît dans un de ces comic books, commence ce qui est appelé communément l'« âge d'or des comics ». Durant les années de guerre, les super-héros et l'animalier sont les genre les plus populaires. Suite au déclin des super-héros, de nouveaux genres se développent (western, romance, science-fiction, etc.) et touchent un lectorat toujours plus important. Au début des années 1950, avec l'émergence de la télévision, la vente de comic books commence à décliner. Parallèlement, ils subissent de nombreuses attaques quant à leur prétendue nocivité pour la jeunesse. L'instauration de la Comics Code Authority fait disparaître les séries policières et d'horreur incriminées. Les comic strips ne sont pas touchés par ces attaques, de même que les magazines.

En 1956 commence l'« âge d'argent des comics » avec la remise au goût du jour des super-héros Flash, Green Lantern par DC Comics. Si Dell Comics et ses bandes dessinées pour enfants reste la première maison d'édition de comic books, les genres autres que celui des super-héros commencent à décliner et de nombreux éditeurs ferment. Des super-héros très populaires, essentiellement créés par Stan Lee et Jack Kirby, apparaissent chez Marvel Comics. Celui-ci devient le premier éditeur de bande dessinée et le reste lors de la période suivante nommée l'« âge de bronze » (du début des années 1970 à 1985) pendant laquelle les histoires deviennent moins manichéennes alors que le comic book de super-héros assoit son hégémonie...

Jack Kirby

Jack Kirby au San Diego Comic Con en 1982.
Jack Kirby au San Diego Comic Con en 1982.

Jack Kirby, de son vrai nom Jacob Kurtzberg, né le à New York (États-Unis), mort le à Thousand Oaks en Californie (États-Unis), et surnommé the King of Comics (le Roi de la Bande Dessinée), est un des artistes les plus influents, célèbres et prolifiques de la bande dessinée américaine. Il est à l'origine de nombreuses séries qui marquèrent l'histoire des comics américains. En 1940, il crée, avec Joe Simon, Captain America ; en 1947, toujours avec Joe Simon, il invente le genre des comics de romance ; dans les années 1960, avec Stan Lee, il crée de nombreux super-héros qui font la renommée de l'éditeur Marvel Comics, notamment : les Quatre Fantastiques, l'incroyable Hulk, le puissant Thor, les Vengeurs, les X-Men ; enfin, dans les années 1970, pour DC Comics, il entreprend son œuvre la plus ambitieuse, constituée de quatre comics reliés pour former une seule saga, le Quatrième monde. Après cela, il poursuit une carrière moins marquée par la nouveauté, mais toujours fructueuse, pour Marvel ou pour des éditeurs indépendants.

Il marque ainsi le monde des comics en produisant des œuvres qui connaissent un réel succès populaire, toujours admirées par ses pairs. Cela est, du moins, vrai aux États-Unis, car, en France, l'accès à son œuvre fut longtemps plus difficile. En effet, la censure, au nom de la protection de la jeunesse, limita, autant qu'elle pouvait, la diffusion de ses séries.

Malgré cette reconnaissance, Jack Kirby connaît des déboires avec ses éditeurs, surtout Marvel, qui lui contestent des droits d'auteur ; ce conflit, qui s'était achevé du vivant de Jack Kirby, a, depuis, repris, car ses enfants réclament à Marvel le retour de copyrights pour des séries créées dans les années 1960, et la justice doit statuer sur le bien-fondé de cette demande. Mais, si son nom est toujours connu dans l'univers des comics, c'est essentiellement grâce à la force de son art, qui s'est parfaitement adapté au style épique des histoires de super-héros.

Mickey Mouse

Apparence de Mickey Mouse sur une affiche promotionnelle de 1928.
Apparence de Mickey Mouse sur une affiche promotionnelle de 1928.

Mickey Mouse, symbole de la Walt Disney Company, est l’un des plus importants personnages de l’univers Disney. Ambassadeur de la marque, il est présent dans la plupart des secteurs d’activité de la société, que ce soit l’animation, la télévision, les parcs d’attractions ou les produits de consommation. Mickey est utilisé comme un vecteur de communication et ses qualités doivent respecter la morale prônée par « Disney », que ce soit par Walt et l’entreprise elle-même. Mickey Mouse est connu et reconnu dans le monde entier, son célèbre profil formé de trois cercles étant devenu indissociable de la marque Disney. Mickey Mouse est à l’origine un personnage de dessin animé, créé en 1928, après que Walt Disney ait dû laisser son premier personnage, Oswald le lapin chanceux, à son producteur.

Bons articles

Donald Duck

Étoile de Donald sur le Walk of Fame, à Hollywood.
Étoile de Donald sur le Walk of Fame, à Hollywood.

Donald Duck est un personnage de fiction développé, entre autres, par l’animateur Dick Lundy en 1934 pour le compte des studios Disney. Sa première apparition au cinéma a lieu le sous la forme d’un canard en costume de marin, dans le film Une petite poule avisée (The Wise Little Hen).

Ce canard grincheux et colérique sert au début de sa carrière cinématographique de contrepoint au gentil Mickey Mouse. Il devient rapidement héros de sa propre série de dessins animés, avant de connaître une extension exponentielle de son univers grâce à la bande dessinée sous la plume de grands scénaristes-dessinateurs américains et italiens, tels que Carl Barks ou Don Rosa. L’importance du personnage lui-même s’efface un peu devant les nombreux autres personnages créés dans l’univers des canards de Disney, qu’ils soient proches comme son oncle Balthazar Picsou ou plus éloignés comme Myster Mask.

Fun Home

Fun Home (sous-titré « Une tragicomédie familiale », en anglais Fun Home: A Family Tragicomic), est une bande dessinée autobiographique d'Alison Bechdel, parue en 2006.

L'auteur y raconte son enfance dans les régions rurales de Pennsylvanie aux États-Unis, en mettant l'accent sur sa relation complexe avec son père. Le livre aborde des thèmes très différents comme l'orientation sexuelle, les rôles des deux sexes, le suicide, les conflits familiaux ainsi que la prise des responsabilités et la compréhension de soi-même. L'écriture et l'illustration de Fun Home a pris sept ans, en partie à cause de la démarche artistique laborieuse qu'a réalisée Alison Bechdel pour ses dessins. L'auteur se photographiait en effet dans plusieurs postures différentes, ce qui demandait beaucoup de temps.

Fun Home est à la fois un succès public et critique, il a d'ailleurs été publié deux semaines durant sur le The New York Times Book Review. Dans la revue du New York Times, Sean Wilsey a qualifié le travail de l'auteur comme « remarquable, puisqu'elle a réussi à associer deux genres totalement différents (la bande dessinée et l'autobiographie) et les a amenés dans de nouvelles directions. » Plusieurs journaux ont défini Fun Home comme l'un des meilleurs livres de l'année 2006, il a même été inclus dans la liste des meilleurs livres des années 2000. Le livre a également été nommé pour plusieurs prix : celui du National Book Critics Award et pour trois Eisner Awards. Une traduction française de Fun Home a été réalisée et publiée en feuilleton dans le quotidien Libération. Le livre a fait partie de la sélection officielle du Festival d'Angoulême et a également fait l'objet d'une conférence universitaire en France...

John Severin

Hulk
Cosplay de Hulk, un des rares super-hommes sur lequel Severin a travaillé.

John Severin, né John Powers Severin le à Jersey City dans l'État du New Jersey et mort le à Denver, est un dessinateur américain de bande dessinée.

Il publie ses premiers dessins dans un journal dès l'âge de 14 ans, avant de suivre des études d'art. Après la seconde guerre mondiale, il commence une carrière de dessinateur qui est exceptionnelle par sa durée puisqu'elle s'étend de 1948 à 2011 et lui a permis de travailler pour les plus importantes maisons d'édition de comics : EC Comics, DC Comics, Marvel Comics, Dark Horse, etc. Il a, pour EC Comics, participé aux premiers numéros de Mad, dirigé alors par son ami Harvey Kurtzman. Il a de plus participé au magazine humoristique Cracked auquel il est resté attaché du premier numéro publié en 1958 jusqu'à son départ en 1999.

En plus du dessin, il lui arrive aussi, selon les périodes, de s'occuper de l'encrage, du scénario ou d'être rédacteur en chef de comics. Il touche à tous les genres selon les demandes des éditeurs mais il est plus à l'aise avec des récits réalistes et historiques. Lorsqu'il est chez EC, il évite de dessiner les récits d'horreur qui font pourtant la renommée de l'éditeur et chez Marvel, les comics de super-héros ne l'attirent pas, aussi lui est-il confié des séries telles que Hulk ou Namor qui mettent en avant des anti-héros.

Parmi les dernières œuvres qu'il a dessiné on trouve la mini série controversée Rawhide Kid, publiée par Marvel, qui fait du héros, existant depuis les années 1950, un homosexuel. Ce western permet à John Severin de retrouver un personnage qu'il avait dessiné dans les années 1950, et ce dans le genre historique qu'il affectionne. En effet, ce qu'il préfère ce sont des récits historiques pour lesquels il est très attentif à la véracité des objets. D'ailleurs ce souci du détail et la maîtrise de son style classique lui a valu la reconnaissance de ses pairs, à l'instar de Jack Kirby ou Harvey Kurtzman, et celle des critiques signalée par les prix qui lui ont été décernés.

Marie Severin

Marie Severin dessinée par Michael Netzer.
Marie Severin dessinée par Michael Netzer.

Marie Severin est une dessinatrice américaine de bande dessinée, née le 21 août 1929 à Long Island dans l'État de New York.

Ayant grandi dans une famille d'artistes, elle étudie dans une école d'art et, grâce à son frère John, devient la coloriste principale des histoires publiées dans les comics de la maison d'édition EC Comics. Malheureusement, les comics d'horreur qui font la renommée de cet éditeur sont montrés du doigt lors d'auditions par un sous-comité sénatorial enquêtant sur la délinquance juvénile. La réponse des maisons d'édition à la menace grandissante d'une mise en place d'un organisme de censure est alors d'empêcher les comics d'horreur et ceux consacrés aux crimes d'être diffusés. Dès lors, la production d'EC Comics diminue tellement que les artistes de la maison d'édition sont obligés de chercher du travail chez des concurrents. Ainsi, Marie Severin trouve un emploi chez Atlas Comics, qui changera son nom quelques années plus tard en Marvel Comics, mais elle est obligée de l'abandonner, encore une fois, car l'éditeur est lui aussi amené à réduire drastiquement sa ligne de comics. Marie parvient alors à se faire engager par la Federal Reserve Bank of New York pour laquelle elle dessine des bandes dessinées éducatives.

Lorsque les comics retrouvent un lectorat important, durant la période appelée l'âge d'argent des comics, elle se fait embaucher par Stan Lee, rédacteur en chef de la société Marvel Comics. D'abord assistante au département de la production, elle est ensuite choisie pour dessiner de nombreuses séries comme Docteur Strange, Hulk, Submariner et Not Brand Echh. De ce moment jusque dans les années 1990, elle reste fidèle à Marvel où, en plus de dessiner des récits de super-héros, elle est successivement responsable du département des couvertures des comics, de celui de la mise en couleur, travaille au département artistique, au secteur jeunesse, enfin à celui des projets spéciaux.

Reconnue comme efficace, fiable et très bonne artiste par de nombreux autres dessinateurs, elle est alors une personne clef dans le département de la production chez Marvel. Toutefois, au milieu des années 1990, Marvel ne renouvelle pas son contrat d'exclusivité. D'autres éditeurs, DC Comics ou Claypool Comics, la contactent alors pour qu'elle mette ses talents à leur service. C'est ainsi qu'elle dessine ou met en couleur des histoires chez DC et dessine des comics pour Claypool. Il n'en reste pas moins que son activité, qu'elle exerce depuis plus de 50 ans, a maintenant fortement diminué.

Minnie Mouse

Minnie Mouse est un personnage de fiction de l’univers de Mickey Mouse créé en 1928 par Walt Disney. Comme Mickey, elle se présente sous l’aspect d’une souris anthropomorphe.

Mickey et Minnie sont d’éternels amants. Ils ne se sont jamais mariés et n’ont jamais habité ensemble, que ce soit dans un dessin animé ou une bande dessinée. Minnie n’a jamais eu de série à son nom bien qu’elle apparaisse dans certaines histoires Mickey Mouse alors que Mickey, lui, n’y figure pas.

Comme Mickey, Minnie s’est de plus en plus assagie au fil de ses apparitions. Dans Plane Crazy (1928), elle utilise ses sous-vêtements comme parachute alors qu’elle a montré l’exemple aux femmes américaines durant la Seconde Guerre mondiale pour la réutilisation des graisses culinaires afin de confectionner de munitions destinées aux soldats sur le front.

Rob Zombie

Rob Zombie à l’Ozzfest 2007.
Rob Zombie à l’Ozzfest 2007.

Rob Zombie, de son vrai nom Robert Bartleh Cummings, né le à Haverhill, dans le Massachusetts, est un chanteur et musicien de metal américain, ainsi qu'un réalisateur de films d'horreur. Après avoir formé le groupe White Zombie à la fin des années 1980 et édité six albums enregistrés en studio, il forme un nouveau groupe, Rob Zombie, et publie six albums, dont le dernier est sorti en 2016.

En parallèle à sa carrière de chanteur, Zombie est aussi réalisateur, scénariste et producteur de films d'horreur, avec sept longs métrages à son actif, une fausse bande-annonce pour le projet Grindhouse des deux compères Tarantino/Rodriguez, Werewolf Women of the S.S., et un dessin animé qu'il co-réalise avec Mr. Lawrence, The Haunted World of El Superbeasto. Enfin, il est également scénariste de comics, comme notamment Rob Zombie's Spookshow International en dix volumes, et The Nail en quatre éditions.

Tellos

Todd Dezago, le scénariste et coauteur de Tellos.
Todd Dezago, le scénariste et coauteur de Tellos.

Tellos est une série américaine de comic books d'heroic fantasy créée en 1999 par le scénariste Todd Dezago et le dessinateur Mike Wieringo et publiée par Image Comics.

Tellos est un monde merveilleux qui fait face aux assauts de Malesur, le maître des ténèbres. Avec le concours d'alliés inattendus, Koj, Jarek et Serra, les trois héros doivent sauver ce monde grâce à une amulette magique capable de faire apparaitre un djinn à la force herculéenne.

Les deux auteurs se sont rencontrés sur la série de bande dessinée The Sensational Spider-Man et ont souhaité créer une série qui leur soit propre mais dans un genre peu utilisé dans le monde des comics, l'heroic fantasy. L'éditeur français Semic, très intéressé par cette histoire profite de la venue en France des auteurs pour conclure une collaboration entre le scénariste et plusieurs dessinateurs européens le temps de quatre histoires courtes. Cependant aux États-Unis le succès n'est pas au rendez-vous et le dessinateur Mike Wieringo se tourne vers d'autres projets. Le scénariste Todd Dezago lui, continue l'aventure avec d'autres dessinateurs le temps de quelques récits additionnels.

La série principale de Tellos est éditée par Image Comics aux États-Unis de 1999 à 2000. Les récits additionnels sortent ensuite jusqu'en 2004 chez le même éditeur. En France, la série est prépubliée en Kiosques puis éditée en librairie de 2000 à 2003 par Semic. Enfin en 2014, Tellos est réédité par Delcourt dans une intégrale.

Le scénario de Dezago s'inspire des contes des Mille et Une Nuits, des récits de Beatrix Potter et de J. R. R. Tolkien mais aussi des films produits par Lucasfilm. Les dessins de Wieringo sont décrits comme proches du style cartoon et ont un aspect souple et arrondi. Les critiques du comic sont dans l'ensemble très positives.

V pour Vendetta (film)


V pour Vendetta (V for Vendetta) est un film dystopique américano-germano-britannique, réalisé par James McTeigue, sorti en 2006, et adapté par les frères Wachowski du comic V pour Vendetta d'Alan Moore et David Lloyd.

L'action se situe à Londres dans une société dystopique, où un combattant de la liberté se faisant appeler « V » cherche à mettre en place un changement politique et social en menant une violente vendetta personnelle contre le gouvernement fasciste en place. La distribution se compose notamment de l'acteur australien Hugo Weaving dans le rôle de V, de l'actrice américaine d'origine israélienne Natalie Portman dans le rôle d'Evey Hammond et des acteurs britanniques John Hurt, Stephen Rea et Stephen Fry.

La sortie du film était initialement prévue par Warner Bros. le (un jour avant le 400e anniversaire de la Guy Fawkes Night, célébrant la Conspiration des poudres du ), mais a été retardée jusqu'au . Alan Moore, face à son mécontentement concernant les adaptations cinématographiques de ses œuvres From Hell et La Ligue des gentlemen extraordinaires, a refusé de voir le film et a pris ses distances vis-à-vis de la production...