Ernst Theodor Amadeus Hoffmann

Autoportrait d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann
Autoportrait d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann

Ernst Theodor Wilhelm Hoffmann, né le à Königsberg, en province de Prusse-Orientale, et mort le à Berlin (à l'âge de 46 ans), est un écrivain romantique et un compositeur, également dessinateur et juriste prussien.

Juriste de formation, Hoffmann sert dans l'administration prussienne de 1796 à 1806, puis de 1814 à sa mort. Également dessinateur et peintre, son indépendance d'esprit et son goût de la satire lui valent à plusieurs reprises de sérieux ennuis auprès de ses supérieurs hiérarchiques, qu'il n'hésite pas à caricaturer. C'est surtout en raison de son activité littéraire que Hoffmann est célèbre. Connu sous le nom d'« E. T. A. Hoffmann », il est l'auteur de nombreux contes (Märchen en allemand) comme : L'Homme au sable, Les Mines de Falun ou Casse-noisette et le roi des souris et de plusieurs romans, dont son œuvre principale Le Chat Murr. Il devient alors, dès les années 1820, l'une des illustres figures du romantisme allemand et il inspire de nombreux artistes, en Europe comme dans le reste du monde. Par exemple, Jacques Offenbach écrit l'opéra fantastique en cinq actes Les Contes d'Hoffmann en s'inspirant de l'univers du romantique allemand...

André Franquin

André Franquin en 1983.
André Franquin en 1983.

André Franquin, né le à Etterbeek (Belgique) et mort le à Saint-Laurent-du-Var (France), est un auteur belge francophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries Spirou et Fantasio, Gaston, Modeste et Pompon et les Idées noires ; il est le créateur du Marsupilami, animal imaginaire.

Formé par Jijé en compagnie de Morris et Will, Franquin débute dans la bande dessinée en 1946, en reprenant dans le journal Spirou la série vedette Spirou et Fantasio, que son mentor vient alors d'abandonner. Franquin va construire l'univers de la série en inventant des personnages comme le comte de Champignac, Zorglub et surtout le Marsupilami. Brouillé avec Charles Dupuis en 1955, il rejoint le Journal de Tintin et crée la série Modeste et Pompon, avant de revenir dans le giron des éditions Dupuis.

À la fin des années 1950, il crée, en compagnie d'Yvan Delporte, le personnage de Gaston Lagaffe pour animer le journal Spirou, avant d'en faire une série à part entière. À la même époque, accablé par le travail, Franquin crée son atelier et y réunit de jeunes auteurs dont les plus fameux sont Greg, Roba et Jidéhem. Malade, puis en dépression dans les années 1960, il abandonne la série Spirou et Fantasio pour se consacrer entièrement à Gaston et pour écrire le scénario de la série Isabelle. À la fin des années 1970, Franquin est un des instigateurs de l'éphémère Trombone illustré, où il crée la série Idées noires, qui, par la suite, est publiée dans Fluide glacial. André Franquin meurt en 1997 des suites d'un infarctus

George P. Burdell

Caricature du personnage de George P. Burdell.
Caricature expliquant l'histoire du canular Burdell

George P. Burdell est un étudiant fictif inscrit officiellement au Georgia Institute of Technology en 1927 dans le cadre d'un canular. Depuis lors, cet établissement lui a décerné des diplômes de baccalauréat ès sciences et de master ; il a fait son service militaire, s'est marié, a servi au conseil d'administration du célèbre magazine Mad, et a pris part à beaucoup d'autres événements. Il a même été un temps en tête du sondage de la personnalité de l'année selon Time Magazine en 2001. Il est devenu une tradition importante de l'université ; tous les nouveaux étudiants de Georgia Tech apprennent l'histoire de Burdell lors de leur arrivée sur le campus.

Stephen Colbert

Colbert au Rally to Restore Sanity and/or Fear en 2010.
Colbert au Rally to Restore Sanity and/or Fear en 2010.

Stephen Colbert, né le à Washington, est un animateur de télévision, humoriste et satiriste politique américain. Il présente The Colbert Report, une parodie de journal télévisé qui cible de manière détournée la droite américaine.

Le grand public le découvre en 1997 dans un rôle de faux envoyé spécial du Daily Show présenté par Jon Stewart et diffusé sur Comedy Central. The Colbert Report, créé en 2005, est une série dérivée du Daily Show qui devient rapidement l'une des émissions les plus regardées de Comedy Central et permet à Colbert de remporter deux Emmy Awards, ainsi que d'être invité à animer le gala annuel des correspondants de la Maison-Blanche en 2006, en présence du président George W. Bush.

Sous les traits du personnage Stephen Colbert, « un crétin arrogant, bien intentionné mais mal informé », le véritable Colbert parodie les émissions politiquement orientées à droite de la chaîne conservatrice Fox News, comme The O'Reilly Factor ou Hannity. Il critique également régulièrement les politiciens démocrates et républicains et s'est présenté aux élections primaires de Caroline du Sud pour les élections présidentielles américaines de 2008 et de 2012. En 2006 et 2012, Colbert est nommé l'une des cent personnes les plus influentes au monde par le magazine Time. Il est l'auteur de plusieurs livres, dont I Am America (And So Can You!), numéro un de la liste des best-sellers du New York Times en 2007.

Stephen Colbert au gala des correspondants de la Maison-Blanche

Portrait de Stephen Colbert, souriant.
Stephen Colbert.

Le Discours de Stephen Colbert au dîner des correspondants de la Maison-Blanche est un évènement qui s'est déroulé le 29 avril 2006. Ce jour-là, après le dîner organisé par l'association des correspondants de la Maison-Blanche qui s'est tenu à l'hôtel Hilton de Washington, l'humoriste américain Stephen Colbert fait un numéro de stand-up de plus de vingt minutes, diffusé en direct sur les réseaux câblés C-SPAN et MSNBC. Tradition perpétuée depuis 1924, le gala est l'occasion pour les présidents en exercice de faire de l'autodérision à la fin du dîner, suivis ou précédés par un comique ou un animateur de télévision.

Debout à quelques mètres du président des États-Unis, George W. Bush, et devant un public composé de personnalités politiques, célébrités et journalistes membres de l'Association, Stephen Colbert délivre un numéro satirique et controversé. Dans le rôle du personnage homonyme pince-sans-rire qu'il interprète dans son émission The Colbert Report sur Comedy Central – il cible principalement le Président et les médias par une critique détournée, agressive et sans concession, caractéristique de l'humour développé par la chaîne Comedy Central et appelée « roast » aux États-Unis.

Malgré un accueil glacial du public, le discours de Colbert connaît immédiatement un succès considérable sur Internet. Dans les jours qui suivent, un débat fait rage dans les médias américains sur la question de la valeur purement comique de cette prestation et de la nature politique de ses remarques. De plus, des accusations de « black-out médiatique » sont rapportées, devant la façon dont l'évènement a été inégalement rapporté par les médias traditionnels. Le Time note que la prestation de Colbert est devenue la « référence politico-culturelle de 2006 » et le New York Times ajoute que le discours de Colbert est devenu un « moment décisif » des élections législatives de mi-mandat de 2006.

Comédie

La comédie est un genre littéraire, théâtral et cinématographique. Elle met en scène des personnages qui appartiennent généralement aux catégories moyennes de la société et dont les aventures se terminent de manière heureuse.

Bien que ce soit son registre principal, la comédie n'est pas systématiquement comique. La comédie larmoyante, par exemple, n'a rien d'humoristique mais fonctionne comme une comédie, notamment à travers la caractéristique classique de la fin heureuse. Les œuvres contemporaines ont brouillé la définition de la comédie, par exemple en instaurant une fin malheureuse malgré un ton humoristique.

Au-delà de l'amusement et du divertissement qu'elle procure, la comédie revêt aussi dans de nombreux cas un aspect critique.

Actuellement, la comédie est essentiellement connue à travers le cinéma humoristique.


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Comédie-ballet

Le Roi-Soleil

Genre dramatique, musical et chorégraphique, la comédie-ballet est inventée par Molière et Jean-Baptiste Lully en 1661, pour leur pièce Les Fâcheux. Mêlant la musique et la danse dans une action unique (contrairement à l'opéra-ballet, plus composite), la comédie-ballet traite des sujets contemporains et montre des personnages ordinaires de la vie quotidienne. Le mariage en est souvent le thème central.

Le trio Molière-Lully-Beauchamp créa une demi-douzaine d'œuvres, mais le genre déclina après la mort de Molière dès 1687.

Comédies-ballets créés par le trio Molière-Lully-Beauchamp


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Mime

The Christmas Pantomime, affiche britannique de 1890.

La pantomime est un spectacle narratif, généralement accompagné de musique, fondé sur le moyen d'expression de l'art du mime, inaccessible aux censures car son écriture est l'interprétation.

  • Jean-Georges Noverre, réformateur du ballet, consacre plusieurs de ses Lettres sur la danse (1760) à l'art de la pantomime au XVIIIe siècle.
  • Diderot, dans son livre Le Neveu de Rameau, illustre à de nombreuses reprises la pantomime, le rapport entre le mime et le théâtre.
  • En 1940, Étienne Decroux a créé son école à Paris, suivi en 1956 par Jacques Lecoq, et en 1978 par Marcel Marceau.
  • Isidore Isou présente, dans l'un des chapitres de son livre Fondements pour la transformation intégrale du théâtre (Bordas, 1953), le pantomime ciselant (ou destructif) qui propose l'enchaînement des expressions mimiques les unes à la suite des autres dans le rejet de l'anecdote générale, aboutissant progressivement à l'anéantissement de la gestuelle significative, narrative par des successions de gestes gratuits sans signification.

En Grande-Bretagne, pantomime a un sens différent : c'est une pièce de Noël, une comédie musicale, divertissement familial caractérisé par des blagues concernant l'actualité politique et sociale, et par le fait que les personnages incluent toujours une méchante vieille femme (du genre mère de Blanche-Neige) jouée par un homme et un jeune homme vaillant et bon (du genre prince charmant) joué par une femme.


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L'Assiette au beurre

Premier numéro, couverture de Steinlen.
Premier numéro, couverture de Steinlen.

L'Assiette au beurre est un magazine satirique illustré français ayant paru de 1901 à 1936. La publication est hebdomadaire et continue jusqu'en 1912. Après une interruption, une deuxième série est publiée mensuellement de 1921 à 1925, puis décline et disparaît définitivement en 1936.

Dans sa première période, L'Assiette au beurre est une revue innovatrice au plan graphique, notamment par le choix d'illustrations en pleine page et la dévolution de numéros entiers à un thème unique, voire à l’œuvre d'un seul artiste.

Elle rassemble les meilleurs illustrateurs européens, à une époque où ces artistes délaissent souvent, par conviction politique, la peinture traditionnelle, pour se tourner vers le dessin de presse. Tirant parti de la carte blanche qui leur est laissée, ces artistes y développent, avec une grande liberté de ton, des thèmes comme l'antimilitarisme, l'anticléricalisme, le féminisme ou le droit du travail.

Proche, à ses débuts, de la sensibilité anarchiste, L'Assiette au beurre n'est cependant pas une revue militante, même si, entre 1905 et 1909, elle s'engage nettement au plan politique, notamment contre le colonialisme.

Ayant publié près de 10 000 dessins produits par environ 200 dessinateurs, elle constitue un précieux témoignage iconographique sur la Belle Époque.

Yvan Delporte

Yvan Delporte, né le à Saint-Gilles (Belgique) et mort le à Bruxelles (Belgique), est un scénariste belge francophone de bande dessinée et le rédacteur en chef du journal Spirou de 1956 à 1968 durant l'âge d'or de l'hebdomadaire.

Il entre chez Dupuis en 1945 comme homme à tout faire puis il grimpe les échelons jusqu'à être propulsé officieusement à la tête de la rédaction du journal Spirou en 1956 où il fait profiter le périodique de sa fantaisie grâce à de nombreuses animations et des numéros spéciaux. Il forme une équipe d'auteurs composée de grands noms comme André Franquin, Peyo, Morris, Maurice Tillieux ou encore Jean Roba. En 1968, il est licencié par sa direction officiellement pour un malentendu avec Peyo, officieusement pour sa gestion administrative, comptable et commerciale chaotique.

Il écrit aussi des scénarios pour plusieurs auteurs dont le plus fameux reste l'histoire Le Schtroumpfissime. C'est surtout après son départ de Spirou qu'il scénarise sérieusement plusieurs séries pour des auteurs comme René Follet ou Dino Attanasio. Il crée surtout, avec Raymond Macherot, la série Isabelle pour Will. Il anime ensuite cette série avec André Franquin jusqu'en 1994. En 1977, il crée dans Spirou un supplément qui se déclare indépendant, qu'il appelle Le Trombone illustré et qui réunit les auteurs les plus en vogue à l'époque. Malgré l'arrêt de l'expérience un an après, suite à plusieurs censures de l'éditeur, cette expérience marque toute une génération d'auteurs et de lecteurs.

Dans les années 1980, il participe à la création de la série animée Les Schtroumpfs du studio Hanna-Barbera Productions. De plus, il écrit de nouveau des scénarios notamment pour Frédéric Jannin, Jean Roba (avec l'histoire Boule et Bill globe-trotters) ou encore Carine De Brab. Il multiplie les activités avec la création d'un syndicat, le dessin animé Les Tifous et il participe à la création du journal Schtroumpf !. À la mort de Peyo, il reprend le scénario de Johan et Pirlouit pendant quelques épisodes. En 1995, il devient le chanteur d'un groupe de musique composé d'auteurs de bandes dessinées.

Borat (film)

Sacha Baron Cohen lors de l'avant-première de Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan à Cologne.
Sacha Baron Cohen lors de l'avant-première de Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan à Cologne.

Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan, souvent simplifié en Borat, est un faux documentaire américain réalisé par Larry Charles en 2006. Le film, distribué par la 20th Century Fox, a été écrit, produit, et joué par le comédien britannique Sacha Baron Cohen, qui avait développé le personnage principal, Borat Sagdiyev, à travers des sketches. C'est le deuxième film centré sur un des personnages créés par Cohen dans son émission de télévision Da Ali G Show après Ali G sorti en 2002.

Malgré une sortie d'ampleur réduite aux États-Unis, le film a été un franc succès commercial, mais aussi critique. Sacha Baron Cohen a remporté le Golden Globe 2007 du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie et était proposé dans la catégorie du meilleur film. Borat était aussi proposé à la 79e Cérémonie des Oscars pour la meilleure adaptation...

Les Simpson

Étoile des Simpson sur le Walk of Fame, à Hollywood.
Étoile des Simpson sur le Walk of Fame, à Hollywood.

Les Simpson (The Simpsons) est une série télévisée d’animation américaine créée par Matt Groening et diffusée depuis le sur le réseau Fox.

La série met en scène la vie quotidienne de la famille Simpson, caricature de la famille américaine moyenne, à Springfield. Elle doit souvent faire face à de nombreuses aventures au cours de leur vie quotidienne, qui parodient le style de vie de la société américaine. Les membres de la famille, tous jaunes de peau, sont Homer, Marge, Bart, Lisa et Maggie.

En 2007, Les Simpson, le film, un long-métrage basé sur la série, est sorti au cinéma et a recueilli 527 millions de dollars américains en recettes brutes.

Calvin et Hobbes

Exposition « À la Recherche de Calvin et Hobbes » d'œuvres et de matériel de dessin de Watterson, en 2015.
Exposition « À la Recherche de Calvin et Hobbes » d'œuvres et de matériel de dessin de Watterson, en 2015.

Calvin et Hobbes est une bande dessinée américaine (comic strip) écrite et illustrée par Bill Watterson, où l'on peut suivre les aventures humoristiques de Calvin, un enfant imaginatif de six ans, et de Hobbes, son tigre en peluche sarcastique. Par ironie, les noms des deux personnages sont tirés du nom de deux penseurs aux philosophies radicalement différentes : le théologien Jean Calvin et le matérialiste Thomas Hobbes.

Créée en 1985, la série s'est terminée en 1995, après dix ans de parutions à raison d'une bande par jour, et d'une planche hebdomadaire en couleur. Elle a, entre deux, connu un succès fulgurant, et été publiée par plus de 2 400 journaux de par le monde. À ce jour, plus de trente millions d'albums ont été imprimés, et Calvin et Hobbes sont devenus une nouvelle référence de la culture populaire.

La série se déroule quelque part dans le Middle West des États-Unis à la périphérie d'une banlieue, un endroit probablement inspiré de la maison d'enfance de Watterson à Chagrin Falls dans l'Ohio. Calvin et Hobbes apparaissent dans la plupart des strips, très peu étant focalisés uniquement sur les autres membres de l'entourage de Calvin…


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Têtes à claques

Les Têtes à claques est un site humoristique créé le par l’ex-publicitaire québécois Michel Beaudet. Le site connaît un très grand succès depuis son apparition en et, depuis , des DVD des clips du site sont en vente, et depuis , Canal+ diffuse les clips à la télévision.

Michel Beaudet, publicitaire de métier, voulait originalement créer une émission éducative pour enfants en créant des animaux avec de la pâte à modeler. Ces animaux auraient raconté leur vie, leur habitat naturel et d’autres informations sur eux avec quelques gags enfantins. Il a sculpté des grenouilles et, après des tests, s’est amusé à les faire péter dans l’eau. Après avoir montré le résultat à ses proches, ceux-ci furent plus amusés par les grenouilles qui pètent que par l’idée originale. Le site fut donc créé le .

Lucky Luke

Station de métro « Parc » à Charleroi : céramique représentant les principaux personnages de la série de bande dessinée humoristique Lucky Luke créé par Morris. Réalisée en 1996 à l'occasion du cinquantenaire de la série.
Station de métro « Parc » à Charleroi : céramique représentant les principaux personnages de la série de bande dessinée humoristique Lucky Luke créé par Morris. Réalisée en 1996 à l'occasion du cinquantenaire de la série.

Lucky Luke est une série de bande dessinée franco-belge de western humoristique créée par le dessinateur belge Morris dans l'Almanach 1947, un hors-série du journal Spirou publié en 1946. Morris est aidé, à partir de la neuvième histoire, par plusieurs scénaristes, dont le plus fameux est René Goscinny. Depuis la mort de Morris en 2001, le dessin est assuré par Achdé.

La série met en scène Lucky Luke, cow-boy solitaire au Far West, connu pour être « L'homme qui tire plus vite que son ombre », accompagné par son cheval Jolly Jumper et la plupart du temps par le chien Rantanplan. Lors de ses aventures, il doit rétablir la justice dans le Far West en pourchassant des bandits dont les plus connus sont les frères Dalton. La série est truffée d'éléments humoristiques qui parodient les œuvres de western.

Elle compte, en 2013, soixante-dix-sept albums parus tout d'abord aux éditions Dupuis, puis Dargaud et enfin Lucky Comics. Chaque histoire a aussi été pré-publiée dans un journal : entre 1946 et 1967 dans Spirou, entre 1967 et 1973 dans le journal Pilote, entre 1974 et 1975 dans Lucky Luke, de 1975 à 1976 dans l'édition française de Tintin, puis la série change de support entre les histoires avec Spirou et Pif Gadget, mais aussi dans des magazines comme Paris Match ou VSD.

Il s'agit d'une des bandes dessinées les plus connues et les plus vendues en Europe, elle a été traduite dans de nombreuses langues. La série a aussi été adaptée sur de nombreux supports, en longs-métrages d'animation et séries animées pour la télévision, en films, jeux vidéo, jouets et jeux de société. Le terme « Lucky Luke » est depuis devenu dans les sociétés française et belge synonyme de rapidité.

Falstaff

Sir John Falstaff peint par Eduard von Grützner (huile sur toile, 1921).
Sir John Falstaff peint par Eduard von Grützner (huile sur toile, 1921).

Sir John Falstaff est un personnage comique de fiction, créé par William Shakespeare et apparaissant dans les deux pièces Henry IV (Henry IV (première partie) et Henry IV (deuxième partie)), ainsi que dans Les Joyeuses Commères de Windsor. Annoncé à tort dans l'épilogue de Henry IV 2 comme revenant dans la pièce suivante, Henry V, il ne fait pas partie de la liste des personnages de cette pièce, et on apprend au deuxième acte qu'il vient de mourir, Shakespeare ayant renoncé à le faire apparaître une quatrième fois.

Shakespeare fait de lui le type du gentilhomme bouffon, doté d'un insatiable appétit pour la nourriture, la boisson et les femmes. Menteur et vantard, il ne manque pourtant pas d'esprit, ce qui lui permet de se tirer des situations dangereuses, délicates ou grotesques où il se retrouve régulièrement. C'est un des personnages les plus comiques de Shakespeare, bien qu'il apparaisse la première fois non dans une comédie, mais dans une pièce historique. Selon Leslie Dunton, Falstaff est « la plus grandiose création comique de Shakespeare » ; d'après H. J. Oliver, c'est « le plus bel exemple de personnage comique que le théâtre anglais ait jamais connu et connaîtra peut-être jamais », et enfin pour Richard Dutton, il est l'un des plus fascinants personnages des pièces historiques de Shakespeare.

Certes, on ne connaît pas l'intention première de Shakespeare quand il a créé Falstaff. Mais on peut supposer qu'il voulait un classique bouffon, ne participant en rien au mécanisme de l'action, et dont la fonction aurait été simplement d'apporter un peu de gaieté et de détente à L'Histoire d'Henry IV, pièce historique décrivant une époque violente, c'est-à-dire un rôle guère plus important que celui dont a hérité Pistol dans Henry V. On peut imaginer la surprise de Shakespeare quand son truculent chevalier s'est débarrassé de ce rôle originel trop étroit, dépassant les attentes de son créateur : le succès de la pièce, dû en majeure partie à ce personnage carnavalesque, est en effet immense et immédiat, sans précédent tant au théâtre qu'en librairie (six éditions in-quarto avant le premier Folio de 1623, résultats que n'atteindront ni Hamlet, ni Richard III, malgré leur renommée). Aussi la pièce originelle intitulée L'Histoire d'Henry IV devient-elle Henry IV (première partie) pour permettre une suite, Henry IV (deuxième partie), avec toujours Falstaff en précepteur de rencontre du prince de Galles. Il se trouvera ensuite mêlé à une farce, Les Joyeuses Commères de Windsor. Sa mort est annoncée dans Henry V, pièce où il n'apparaît pas. Rares sont les personnages importants de Shakespeare à avoir connu une telle longévité scénique.

The Big Lebowski

Photo de Jeff Bridges
Jeff Bridges incarne le personnage de Jeffrey Lebowski, dit « le Duc ».

The Big Lebowski, également connu sous le titre Erreur sur la personne au Québec, est un film américain, sorti en 1998, réalisé par Joel Coen et écrit en collaboration avec son frère Ethan. Dans cette comédie pastichant le film noir, Jeff Bridges incarne le personnage de Jeffrey Lebowski, un fainéant sans emploi et grand amateur de bowling qui préfère se faire appeler « le Duc » (The Dude en version originale). À la suite d'une confusion d'identité, le Duc fait la connaissance d'un millionnaire également appelé Jeffrey Lebowski et, lorsque la jeune épouse du millionnaire est enlevée, celui-ci fait appel au Duc pour apporter la rançon demandée par ses ravisseurs. Mais les choses commencent à aller de travers quand Walter Sobchak, le meilleur ami du Duc (interprété par John Goodman), projette de garder la rançon pour eux. Julianne Moore, Steve Buscemi, David Huddleston, Philip Seymour Hoffman, Tara Reid et John Turturro complètent la distribution du film, dont l'histoire est narrée par un cow-boy interprété par Sam Elliott.

L'intrigue du film s'inspire de celle du roman Le Grand Sommeil, de Raymond Chandler. The Big Lebowski fut un échec commercial lors de sa sortie au cinéma et reçut tout d'abord des critiques mitigées mais, avec le temps, celles-ci sont devenues plus positives et le film a acquis le statut de film culte, connaissant une brillante carrière en vidéo, grâce à ses personnages atypiques, ses séquences de rêves surréalistes, ses dialogues décapants et sa bande originale très éclectique.

Humour noir

L’humour noir est une forme d'humour qui souligne avec cruauté, amertume et parfois désespoir l'absurdité du monde, face à laquelle il constitue une forme de défense. Il consiste notamment à évoquer avec détachement, voire avec amusement, les choses les plus horribles ou les plus contraires à la morale en usage. Il établit un contraste entre le caractère bouleversant ou tragique de ce dont on parle et la façon dont on en parle afin d'interpeller l'interlocuteur et de susciter une interrogation. L'humour noir, en faisant rire ou sourire des choses les plus sérieuses, est ainsi potentiellement une arme de subversion.

Empreint de fatalisme, pathétique par certains côtés, cet humour est forcément une source de gêne. Certains présentent d'ailleurs cette gêne comme un de ses ressorts, dans la mesure où le rire qu'il provoque doit gêner, voire donner honte, faire hésiter celui qui en rit entre sa réaction naturelle, le rire, et sa réaction réfléchie, l'horreur ou le dégoût. Suivant les cultures, il évolue entre désespoir et raillerie et est plus ou moins accepté en fonction de la force des tabous qu'il brise.


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Boule et Bill

Boule et son chien Bill, un cocker spaniel anglais. Fresque à Bruxelles en Belgique, d'après un dessin de Roba de 1992.

Boule et Bill est une série de bande dessinée humoristique belge, nommée d'après ses deux personnages principaux. Créée en 1959 par Jean Roba, elle a été reprise depuis 2003 par Laurent Verron.

Ils ont été rendus célèbres par le magazine de bande dessinée belge Spirou, où ils apparaissent pour la première fois dans le numéro 1132. Il s'agit alors d'une courte histoire imaginée en collaboration avec Maurice Rosy et Vicq. Après deux histoires complètes, leurs aventures sont publiées en série sous forme de gags hebdomadaires. Elles deviennent rapidement l'une des séries BD de jeunesse les plus populaires du monde francophone.

Boule et Bill ont fait l'objet d'une première adaptation en dessins animés (26 épisodes de 5 minutes) pour la télévision en 1969, puis d'une seconde diffusée sur TF1 en , puis d'une troisième diffusée dans Ludo sur France 3 depuis le . Elle a aussi eu droit à une adaptation au cinéma en 2013.


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François Rabelais

Portrait anonyme de Rabelais exposé au château de Versailles. Cette représentation est inspirée de celle de Léonard Gaultier (Chronologie collée, 1601) et de la gravure présente dans l'édition de ses œuvres de François Juste en 1542.
Portrait anonyme de Rabelais exposé au château de Versailles. Cette représentation est inspirée de celle de Léonard Gaultier (Chronologie collée, 1601) et de la gravure présente dans l'édition de ses œuvres de François Juste en 1542.

François Rabelais (également connu sous le pseudonyme de Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais, ou bien encore sous celui de Séraphin Calobarsy) est un écrivain français humaniste de la Renaissance, né à la Devinière à Seuilly, près de Chinon (dans l’ancienne province de Touraine), en 1483 ou 1494 selon les sources, et mort à Paris le .

Ecclésiastique et anticlérical, chrétien et considéré par certains comme libre penseur, médecin et ayant l'image d'un bon vivant, les multiples facettes de sa personnalité semblent parfois contradictoires. Pris dans la tourmente religieuse et politique de la Réforme, Rabelais se montre à la fois sensible et critique vis-à-vis des grandes questions de son temps. Par la suite, les regards portés sur sa vie et son œuvre ont évolué selon les époques et les courants de pensée.

Admirateur d'Érasme, maniant la parodie et la satire, Rabelais lutte en faveur de la tolérance, de la paix, d'une foi évangélique et du retour au savoir de l'Antiquité gréco-romaine, par-delà ces « ténèbres gothiques » qui caractérisent selon lui le Moyen Âge, reprenant les thèses de Platon pour contrer les dérives de l'aristotélisme. Il s'en prend aux abus des princes et des hommes d'Église, et leur oppose d'une part la pensée humaniste évangélique, d'autre part la culture populaire, paillarde, « rigolarde », marquée par le goût du vin et des jeux, manifestant ainsi une foi chrétienne humble et ouverte, loin de toute pesanteur ecclésiastique.

Son réquisitoire à l'encontre des théologiens de la Sorbonne et ses expressions crues, parfois obscènes, lui attirent les foudres de la censure des autorités religieuses, surtout à partir de la publication du Tiers Livre. Il partage avec le protestantisme la critique de la scolastique et du monachisme, mais le réformateur religieux Jean Calvin s'en prend également à lui en 1550.

Ses œuvres majeures, comme Pantagruel (1532) et Gargantua (1534), qui tiennent à la fois de la chronique, du conte avec leurs personnages de géants, de la parodie héroï-comique, de l'épopée et du roman de chevalerie, mais qui préfigurent aussi le roman réaliste, satirique et philosophique, sont considérées comme une des premières formes du roman moderne.

Gaston (bande dessinée)

Gaston est une série de bande dessinée franco-belge humoristique créée en par André Franquin. La série met en scène un employé de bureau nommé Gaston Lagaffe, chargé de trier le courrier, travaillant au journal Spirou, grand fainéant et commettant chaque semaine de nombreuses gaffes.

Son supérieur sera d’abord Fantasio qui disparaîtra de la série quand Franquin arrêtera de dessiner les aventures de Spirou et Fantasio. Il sera remplacé par Prunelle jusqu’à la fin de la série. Parmi les gags récurrents, il y a le Gaffophone, les contrats non signés avec M. De Mesmaeker, les appeaux ou encore la chimie amusante. Bricoleur et inventeur, Gaston fabrique de nombreuses inventions qui échouent la plupart du temps suite à une gaffe.

La série est d’abord publiée chaque semaine dans le journal Spirou, puis éditée en albums chez Dupuis jusqu’en 1992. Depuis lors, elle est publiée par Marsu Productions, maison monégasque d’édition de bandes dessinées. L’ordre de publication, chronologiquement illogique, de la série originale des albums (0, 2, 3, 4, 1, 5, 6, 7, 8, R1, 9, R2, 10, R3, 11, R4, 12, 13, 14, R0, R5, 15) est dû à la non-réédition des premiers albums de la série sortis au format à l’italienne. Cette décision amènera la série à ne pas avoir de no 5 (au format standard) pendant 20 ans ; ce sera là l’origine de la légende de l’album fantôme. En 1997, les planches ont été triées chronologiquement et publiées dans 18 albums (plus un 19e sorti plus tard et inédit dans l’édition originale), constituant ainsi l’édition définitive.

Le Corniaud

Le Corniaud à l'affiche d'un cinéma néerlandais en novembre 1965

Le Corniaud est un film comique franco-italo-espagnol réalisé par Gérard Oury, sorti en 1965.

Son scénario s'inspire d'un des épisodes du démantèlement de la « French Connection », l'affaire Jacques Angelvin, un présentateur de la télévision française qui fut arrêté aux États-Unis en 1962 au volant d'une Buick Invicta provenant de France et dans laquelle plus de cinquante kilogrammes d'héroïne pure avaient été dissimulés et qui clama son innocence en prétendant avoir été dupé.

Antoine Maréchal, le « corniaud » du titre qui se révèle être moins naïf qu'il n'y paraît, est interprété par Bourvil, alors à l'apogée de la carrière, tandis que Léopold Saroyan, le gangster, est joué par Louis de Funès, qui à cette époque vit une fulgurante ascension, notamment depuis les sorties des films Le Gendarme de Saint-Tropez et Fantômas en et .

Le tournage eut lieu du au . Le film sort en France le et rencontre dès sa sortie un grand succès puisqu'il finit en tête du box-office français de l'année 1965 avec 11 739 783 entrées.


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Louis de Funès

Louis de Funès pendant le tournage du Gendarme et les extra-terrestres
Louis de Funès pendant le tournage du Gendarme et les extra-terrestres

Louis de Funès (né Louis Germain David de Funès de Galarza le 31 juillet 1914 à Courbevoie, France – mort le 27 janvier 1983 à Nantes, France) est un acteur, scénariste et réalisateur français. Il est surtout connu pour les rôles comiques qu’il a tenus, notamment dans les films La Grande Vadrouille, Les Aventures de Rabbi Jacob et L'Aile ou la Cuisse.

Né à Courbevoie, Louis de Funès est le troisième enfant d’un couple immigré d’Espagne. Louis de Funès est un des acteurs comiques les plus célèbres du cinéma français d’après-guerre. Après presque vingt ans sur les planches et devant les caméras, la carrière de l’acteur s’emballe au début des années soixante, d’abord au théâtre puis au cinéma. Il devient alors le champion incontesté du box-office français des années 60/70, attirant plus de cent cinquante millions de spectateurs dans les salles.

Bourvil

André Raimbourg, dit Bourvil, est un acteur comique, chanteur et humoriste français, né le à Prétot-Vicquemare (Seine-Inférieure) et mort le à Paris (16e).

Les films notables où il tient le rôle de vedette sont La Traversée de Paris, Un drôle de paroissien, Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Le Cerveau, et dans un rôle dramatique : Le Cercle rouge.

Jeunesse et début de carrière

André Raimbourg, alias Bourvil, est le deuxième garçon d'Albert Raimbourg (1889-1918), décédé de la grippe espagnole durant la Première Guerre mondiale et d'Eugénie Pesquet (1891-1970), agriculteurs. Il passe son enfance avec sa mère et le nouveau mari de celle-ci, un agriculteur nommé Joseph Ménard, à Bourville, village natal de sa mère où elle est revenue en 1921. Il a ainsi un frère aîné, René Raimbourg, une sœur cadette Denise (1919-2006), une demi-sœur Thérèse et un demi-frère, Marcel Ménard, futur maire de la commune de Bourville.

Bon élève, il obtient son certificat d'études avec la mention très bien. On le destine à devenir agriculteur, mais il entame des études d'instituteur à l'école primaire supérieure pour garçons de Doudeville. Rebuté par les règles strictes du pensionnat, il retourne deux ans après à la ferme familiale. Il est également un enfant de chœur espiègle et anime régulièrement des fêtes familiales, banquets et kermesses. Il y reprend les chansons de Fernandel en faisant le pitre, ce qui lui vaut rapidement le surnom de « Fernandel normand ».

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La Farce de Maître Pathelin

La Farce de Maître Pathelin (ou La Farce de Maistre Pierre Pathelin, La Farce de Pathelin, Farce Maître Pierre Pathelin, Farce de Maître Pathelin) est une pièce de théâtre (du genre de la farce) composée à la fin du Moyen Âge, vers 1456-1460. La première édition imprimée est datable de 1485. Souvent considérée comme anonyme, cette œuvre est parfois attribuée à Guillaume Alexis, voire à François Villon. Les références au monde de la justice (procès, juge, avocat...) émaillant la pièce, certains avancent qu'elle a pu être écrite par un homme de justice. Mais, d’après Bruno Roy, l’auteur le plus probable serait Triboulet, le bouffon de René d’Anjou.

La pièce constitue le meilleur et l’un des plus anciens chefs-d’œuvre du théâtre comique médiéval ; elle est, en outre, souvent considérée comme la première pièce comique de la littérature française.


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Charlie Chaplin

Chaplin, en 1918, tenant une figurine à l'effigie de Charlot.
Chaplin, en 1918, tenant une figurine à l'effigie de Charlot.

Charles Spencer Chaplin, dit Charlie Chaplin, est un acteur, réalisateur, scénariste, producteur et compositeur britannique, né le , probablement à Londres (Royaume-Uni), et mort le à Corsier-sur-Vevey (Suisse).

Devenu une idole du cinéma muet à partir du milieu des années 1910, et plus particulièrement du burlesque, grâce à son personnage de Charlot (désigné simplement comme « the tramp » — le vagabond — dans les versions originales), il acquiert ensuite une notoriété et une reconnaissance plus larges pour ses prestations d'acteur comme pour ses réalisations de films. Durant une carrière longue de 65 ans, il joue dans plus de 80 films. Sa vie publique et privée, ainsi que ses prises de position, font par ailleurs l'objet d'adulations comme de controverses.

Chaplin grandit dans la misère entre un père absent et une mère en grande difficulté financière, tous deux artistes de music-hall, qui se séparent deux ans après sa naissance. Plus tard, sa mère est internée à l'hôpital psychiatrique alors que son fils a 14 ans. À l'âge de 5 ans, il fait sa première apparition sur scène. Il commence très tôt à se produire dans des music-halls et devient rapidement acteur. À 19 ans, il est remarqué par l'imprésario Fred Karno et réalise une tournée aux États-Unis. Il interprète son premier rôle au cinéma en dans le film Pour gagner sa vie et travaille avec les sociétés de production Essanay, Mutual et First National. En , il est l'une des personnalités les plus connues au monde.

En 1919, Chaplin cofonde la société United Artists et obtient ainsi le contrôle total sur ses œuvres. Parmi ses premiers longs métrages figurent Charlot soldat (1918), Le Kid (1921), L'Opinion publique (1923), La Ruée vers l'or (1925) et Le Cirque (1928). Il refuse de passer au cinéma sonore et continue de produire des films muets dans les années 1930, comme Les Lumières de la ville (1931) et Les Temps modernes (1936). Ses œuvres deviennent ensuite plus politiques, avec notamment Le Dictateur (1940), dans lequel il se moque de Hitler et Mussolini. Sa popularité décline dans les années 1940 en raison de controverses au sujet de ses liaisons avec des femmes bien plus jeunes que lui et d'un procès en reconnaissance de paternité. Chaplin est également accusé de sympathies communistes et les enquêtes du FBI et du Congrès lui font perdre son visa américain. Il choisit de s'établir en Suisse en . Il abandonne son personnage de Charlot dans ses derniers films, dont Monsieur Verdoux (1947), Les Feux de la rampe (1952), Un roi à New York (1957) et La Comtesse de Hong-Kong (1967).

Chaplin écrit, réalise et produit la plupart de ses films, en plus d'y jouer et d'en composer la musique. Il est perfectionniste et son indépendance financière lui permet de consacrer plusieurs années au développement de chacune de ses œuvres. Bien qu'étant des comédies de type slapstick, ses films intègrent des éléments de pathos et sont marqués par des thèmes sociaux et politiques ainsi que par des éléments autobiographiques. L'Academy of Motion Picture Arts and Sciences lui remet en 1972 un Oscar d'honneur pour sa contribution inestimable à l'industrie cinématographique, et plusieurs de ses longs métrages sont aujourd'hui considérés comme faisant partie des plus grands films de l’histoire du cinéma.

Gotlib

Gotlib ou Marcel Gotlib, Marcel Gottlieb de son vrai nom, est un dessinateur et scénariste de bande dessinée français né le à Paris et mort le au Vésinet (Yvelines).

Entré au journal Pilote, il y crée avec René Goscinny la série les Dingodossiers et la Rubrique à brac. Avec l'aide de Nikita Mandryka et Claire Bretécher, ils lancent en 1972 L'Écho des savanes, où le style et les histoires de Gotlib vont énormément changer par rapport aux années de Pilote. Il lance en 1975 son propre journal, Fluide glacial où il crée des bandes dessinées diverses comme Rhââ Lovely, Pervers Pépère, Superdupont, Dans la joie jusqu'au cou ou encore Gai-Luron.


Alphonse Allais

Alphonse Allais est un journaliste, écrivain et humoriste français, né le à Honfleur (Calvados) et mort le à Paris.

Célèbre à la Belle Époque, reconnu pour sa plume acerbe et son humour absurde, il est notamment renommé pour ses calembours et ses vers holorimes. Il est parfois considéré comme l'un des plus grands conteurs français.


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Laurel et Hardy

Laurel et Hardy est le nom d'un duo comique constitué en 1927 et formé par les acteurs Stan Laurel (1890-1965) et Oliver Hardy (1892-1957). Durant une carrière de près de 25 ans et de plus de 100 films, ce duo atteindra une notoriété telle qu’il reste sans doute à ce jour le tandem le plus célèbre de toute l’histoire du cinéma. Leur premier studio est Hal Roach, puis au fil des années la Metro Goldwyn Mayer ou encore Universal.

Stan Laurel et Oliver Hardy ont chacun de leur côté une carrière importante avant de constituer le tandem à l’approche de la quarantaine. Ils tournent ensemble une série de films fin 1926. Suivant les rôles qu’ils y interprètent, la constitution d'un tandem apparaît rapidement comme une évidence et les caractéristiques des personnages constituant le duo comique se mettent en place. Le succès est immédiat.

Débutant avant l'avènement du cinéma parlant, Laurel et Hardy font partie des rares acteurs ayant atteint une certaine notoriété durant l'ère du muet à réussir aussi brillamment la transition avec le cinéma sonore. La première comédie parlante de Laurel et Hardy sort dès le mois de mai 1929. Le duo comique saisit d'emblée toutes les possibilités que lui offre cette nouvelle technique sans pour autant renier l'art de la pantomime qui a fait leur succès jusque-là. Leur jeu muet se singularisait par sa sobriété face à l’agitation et la performance physique communément admises dans les comédies burlesques et, devenu parlant, il se démarque de celui des comiques bavards qui émergent à la manière des Marx Brothers. Laurel et Hardy ne délivrent ni message, ni critique sociale, ni valeurs morales, et n‘en transgressent pas non plus.

D’abord cantonnés dans les comédies courtes de « deux bobines » Laurel et Hardy se tourneront progressivement vers les longs métrages durant les années trente qui représentent l’apogée de leur carrière et la période durant laquelle ils tournent à un rythme effréné. On y retrouve les meilleures comédies du duo et leur travail reçoit la consécration de la profession lorsqu'ils obtiennent pour Livreurs, sachez livrer ! (The Music Box) l'Oscar du meilleur sujet de court-métrage de comédie en 1932. Le début des années quarante les voit se consacrer à une dizaine de longs métrages.

Fatigués, malades, Stan et Oliver reconstituent le tandem en 1951 pour un dernier film, Atoll K (1951), film souvent considéré au mieux comme pathétique.

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Mark Twain

Mark Twain, de son vrai nom Samuel Langhorne Clemens, né le à Florida dans le Missouri (États-Unis) et mort le à Redding, Connecticut (États-Unis), est un écrivain, essayiste et humoriste américain.

Après avoir fait une carrière de militaire, été imprimeur et journaliste chez les mineurs du Nevada, il se fait connaître par son roman Les Aventures de Tom Sawyer (1876) et sa suite, Les Aventures de Huckleberry Finn (1885).

Mark Twain est issu d’une famille installée de longue date sur le continent américain, dont la trajectoire a épousé le front pionnier dessiné par les colons. L’environnement de l’enfance de Twain est donc le monde de « La Frontière » américaine. Toutefois, la famille Clemens, tout comme Twain lui-même une fois parvenu à l’âge adulte, ne compte pas aux rangs des aventuriers et des défricheurs partis à l’avant-garde du mouvement de colonisation vers l’Ouest. Elle s’est glissée dans le sillage de ce vaste mouvement de population et s’est installée sur des terres déjà travaillées par les colons où la vie sociale est déjà relativement stabilisée.


À partir de 1864, Mark Twain exerce l’activité de reporter à San Francisco et se déplace en Europe en tant que correspondant de presse. Après son mariage avec Olivia Langdon en 1870, il s’installe à Hartford, Connecticut. Dans ses premiers romans, Mark Twain évoque ses voyages en Europe et en Polynésie (Le voyage des innocents, 1869) en se moquant des préjugés et de la conduite de ses compatriotes, ainsi que sa période de chercheur d’or (À la dure !, 1872).

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Raymond Devos

Raymond Devos est un humoriste français. Il est né le à Mouscron en Belgique et mort le à Saint-Rémy-lès-Chevreuse dans les Yvelines,.

Il est resté célèbre pour ses jeux de mots, ses qualités de mime, son goût pour les paradoxes cocasses, le non-sens et la dérision.

Tout jeune encore, Raymond Devos découvre son don pour raconter des histoires et captiver son auditoire. Élève à l’Institution libre du Sacré-Cœur à Tourcoing, il doit arrêter ses études à 13 ans à cause des graves problèmes financiers que connaît sa famille, sans pouvoir assouvir sa soif de connaissances. Cela restera comme son plus grand regret et lui donnera cette posture d’éternel étudiant, fasciné par le savoir. C’est par lui-même qu’il parfait sa culture et sa maîtrise de la langue française et de la musique. Son univers familial le prédispose à jongler avec la musique.

Il prend des cours de théâtre auprès de Tania Balachova et d’Henri Rollan, dont le cours d’art dramatique se tient au Théâtre du Vieux-Colombier. Il joue dans Le Médecin malgré lui et Knock.

En 1948, Raymond Devos monte un numéro burlesque « les trois cousins », avec André Gille et Georges Denis. C’est au hasard d’une tournée théâtrale des villes casinos avec la compagnie de Jacques Fabbri, à Biarritz, qu’il découvre l’absurde et le comique de situation. Interrogeant un maître d’hôtel, « Je voudrais voir la mer », il se voit répondre « Vous n’y pensez pas, elle est démontée ». « Quand la remontera-t-on ? » insiste-t-il. « C’est une question de temps »… Ces quatre répliques lui donnent la matière à un sketch, La mer, puis bientôt à un autre, Le car pour Caen.

Jongleur de mots

Accompagné d'un fidèle pianiste et partenaire, Raymond Devos multiplie dès lors les apparitions dans les salles de spectacles et bientôt les plus grandes (Bobino, l'Olympia) se l’arrachent. Son spectacle s’enrichit sans cesse : mime, comédien, musicien, jongleur, équilibriste sur monocycle, prestidigitateur… Il jongle aussi bien avec des petites balles qu’avec des boules de cinq kilogrammes. Ses prouesses physiques sur scène suscitent l’étonnement puis le rire, en regard de sa silhouette rebondie, avec son pantalon retenu sous le ventre par des bretelles. Raymond Devos triomphera par la suite sur le petit écran, dans Italiques face à Georges Mathieu pour la présentation du film La raison du plus fou de François Reichenbach et sera régulièrement invité par Jacques Chancel dans son Grand Échiquier.

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Raoul Cauvin

Raoul Cauvin au Salon du livre de 2010.

Raoul Cauvin est un scénariste de bande dessinée belge né à Antoing (Belgique) le . Il est l'un des scénaristes les plus prolifiques de la bande dessinée franco-belge.

Raoul Cauvin suit d'abord des études de lithographie publicitaire à Tournai. Il entre aux éditions Dupuis en 1960 comme dessinateur de grilles de mots croisés et lettreur, puis devient caméraman au département dessins animés (TVA) où il reste 7 ans.

Désireux d'écrire des scénario, il en présente à Yvan Delporte, mais il se voit refuser tous ses projets de série jusqu'en 1967. Charles Dupuis, qui apprécie énormément les croquis humoristique que Cauvin fait de la vie de la rédaction, lui promet une place régulière dans Spirou. En 1968, Cauvin lance quatre séries, qui ne rencontrent pas de succès particulier. Profitant du vide laissé par le départ chez Pilote de Lucky Luke, Cauvin lance un western parodique avec Louis Salvérius : Les Tuniques bleues, qui emporte graduellement l'adhésion des lecteurs.

En 1969, il crée avec Mazel Câline et Calebasse, mettant en scène un mousquetaire et son cheval dans une Renaissance humoristique.

Le succès grandissant des Tuniques bleues permet à Cauvin de collaborer à partir de 1970 avec Raymond Macherot sur Mirliton avant de lancer la même année sa seconde série à suivre : Sammy, avec le flamand Berck, qui raconte les aventures humoristiques de « gorilles » à Chicago à l'époque de la prohibition. En 1972, Salvérius meurt brutalement durant la réalisation de Outlaw ; Cauvin propose à Lambil, dessinateur de la série réaliste Sandy et Hoppy, mais également de la série humoristique Hobby et Koala, de reprendre la série. Il fait de la série un des piliers des éditions Dupuis, qui en publient à la fin de l'année le premier volume en album.

L'Agent 212, créée en 1975 avec Daniel Kox, devient sa première série de gags réellement populaire, encore publiée en 2011. Les gags de Godaille et Godasse (avec Jacques Sandron) et de Boulouloum et Guiliguili avec Mazel, se transforment en 1978 en histoires à suivre. Bien qu'elles durent jusqu'à la fin des années 1980, ces séries ne rencontrent pas le succès de Sammy ou Les Tuniques bleues

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Florence Foresti

Florence Foresti à Cannes, en 2015.

Florence Foresti est une humoriste et actrice française.

Florence Foresti naît le à Vénissieux, près de Lyon, dans une famille d'origine italienne. Elle passe une bonne partie de son enfance dans la ville de Brignais. « Je suis restée une petite fille sans histoire jusqu'à l'âge de 8 ans environ […] puis je suis brusquement devenue une sorte de garçon manqué, un chef de bande », se décrit-elle.

Après avoir passé un baccalauréat littéraire, elle intègre une école de cinéma et de vidéo à Lyon, l'ARFIS. Elle fait son stage de fin d'études dans l'émission Thalassa sur France 3.

À vingt ans, elle suit un cours de théâtre classique, qu'elle quitte au bout de deux jours. Elle exerce quelques petits boulots et entre au service audiovisuel d'EDF à Lyon où elle devient infographiste. En 1998, l'humoriste fait ses débuts au café-théâtre Le Nombril du Monde où elle forme le groupe Les Taupes Models, avec Céline Iannucci et Cécile Giroud.

Le trio tourne en province. Chris Loung, ayant vu Floresti sur scène au festival de Tournon-sur-Rhône en trio, l'invite à venir à Paris afin de participer à différents projets destinés à la télévision. Foresti commence alors à faire de nombreux aller-retour entre Paris et Lyon, notamment pour son 1er seule en scène qu'elle présente d'abord dans le quartier Pigalle avant d'être remarquée par la société de production « Juste pour rire » qui la produira au théâtre du Point-Virgule. La carrière de Foresti est lancée. En 2001, son premier one-woman-show, Manquerait plus qu’elle soit drôle, remporte le prix du jury au festival d’Antibes.


En 2004, Florence Foresti apparaît dans l’émission de Stéphane Bern, 20 h 10 pétantes dans Bern Académie, une parodie de l'émission de téléréalité Star Académie. Elle participe à l'émission On a tout essayé menée par Laurent Ruquier, en interprétant deux fois par semaine des personnages fictifs, délirants et loufoques qui lui donne la possibilité de présenter une large palette de caricatures et parodies.

Le succès est tel que, lors des absences de Florence Foresti, l'émission diffuse des best of de ses sketches. Internet prend le relais, et ses passages sont les vidéos d'humour les plus regardées sur YouTube. Le DVD compilant ses meilleures apparitions sera un énorme succès commercial, avec plus de 700 000 exemplaires vendus, et une place de no 1 des ventes de vidéos en France.

En 2005, elle entame une tournée avec un nouveau one-woman-show, Florence Foresti fait des sketches, tout en continuant de coécrire des sketches pour la télévision avec un autre humoriste, Jérôme Daran. Sa plus grande source d’inspiration est, selon elle, les rapports entre les femmes et les hommes.

L’année 2006 la propulse sur le devant de la scène. Son DVD est vendu à 700 000 exemplaires. Conséquence du succès de son spectacle, sa tournée se prolonge toute l'année. Elle donne une première représentation à l’Olympia en avril 2006, et clôture l’année avec six spectacles dans la même salle. Entre-temps, elle tourne Dikkenek, un film belge d’Olivier Van Hoofstadt, qui sort en juin 2006. Elle prête aussi sa voix à l’un des personnages du film d’animation Lucas, fourmi malgré lui, sorti en août. En septembre de la même année, elle quitte l’émission On a tout essayé pour rejoindre la nouvelle émission de Laurent Ruquier : On n'est pas couché.

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Muriel Robin

Muriel Robin est une humoriste française, spécialisée dans le one woman show. Elle est aussi actrice. Elle est née le à Montbrison dans la Loire.

Muriel Robin est cadette des 3 enfants d'Antoine Robin et d'Aimée Rimbaud, marchands de chaussures à Montbrison. Très jeune, elle aime faire rire et rêve de devenir chanteuse. Elle échoue deux fois de suite à son bac. Hésitant sur sa carrière professionnelle, elle commence par vendre des chaussures dans le magasin familial (1975-76).

En 1977, âgée de 22 ans, elle part pour Paris prendre des cours d'art dramatique au cours Florent et est reçue première au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris. Elle suit 3 ans durant l'enseignement de ses maîtres. Sortie lauréate du Conservatoire, elle retourne pourtant vendre des chaussures à Saint-Étienne.

En 1983, elle va à Paris avec Annie Grégorio et entre au Petit Théâtre de Bouvard. Elle y rencontre Didier Bénureau. En butte à Philippe Bouvard, elle joue cependant dans sa pièce Double Foyer. Elle joue ensuite dans la pièce coécrite avec Didier Bénureau, Maman ou Donne-moi ton linge, je fais une machine, en 1986 à Avignon et en 1987 à Paris au Théâtre de Dix heures.

C'est dans le cadre de l'émission La Classe diffusée sur FR3 (future France 3) qu'elle se fait connaître du grand public, à la fin des années 1980. En 1988, Muriel Robin rencontre Pierre Palmade, un homme qui va beaucoup compter dans sa carrière. Ils deviennent rapidement grands amis et créent ensemble son premier one-woman-show Les majorettes se cachent pour mourir en 1988 au Tintamarre, mis en scène par Roger Louret. Ce spectacle est un vrai succès et propulse Robin dans les médias. Vient ensuite Un point, c'est tout en 1989 au Splendid.

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