William Brooke (10e baron Cobham)

Sir William Brooke, 10e baron Cobham, chevalier compagnon de l'ordre de la Jarretière ()[1] est gouverneur des Cinq-Ports et membre du Parlement pour la circonscription de Hythe. Bien qu'il soit considéré par certains comme un religieux radical pendant le protectorat de Somerset, il reçoit la reine Élisabeth à Cobham Hall en 1559, signifiant qu'il accepte son régime modéré.

William Brooke
Image illustrative de l’article William Brooke (10e baron Cobham)
Armoiries de Sir William Brooke, 10e baron Cobham

Biographie
Dynastie Brooke
Naissance
Décès (à 69 ans)
Père George Brooke
Mère Anne Braye
Conjoint Dorothy Neville
Frances Newton
Enfants Maximilian Brooke
Henry Brooke
Sir William Brooke
George Brooke
Elizabeth Brooke
Frances Brooke
Margaret Brooke

Biographie

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William Brooke est le fils de George Brooke (9e baron Cobham), mort le , et d'Anne Braye, morte le [2].

Il a juste la trentaine ans quand son père meurt en 1558. Brooke se marie avec Dorothy Neville, fille de George Nevill[2] en 1545, mais le mariage est malheureux, et ils se séparent après 1553. Il semble que Brooke ait été scolarisé avant 1544 au King's School (en) de Canterbury et au Queens' College de l'université de Cambridge[3]. Il passe une grande partie de sa jeunesse en Europe. Au début des années 1540, il visite Padoue. À la fin de cette décennie, il sert dans le Nord de la France, où son père est responsable de Calais. En 1549, il accompagne l'ambassade de Paget à Bruxelles.

Comme son père, il sympathise avec les nobles antimariens, et se range du côté des rebelles lors de la rébellion de Wyatt. Il faut l'intervention de son beau-frère, Henry Nevill pour le libérer de prison. En 1555, il est membre du Parlement pour Rochester[2].

À la fin des années 1550, de nombreuses opportunités s'offrent à lui. Son père meurt, le faisant baron Cobham. Sa première femme meurt, ce qui lui permet de se marier avec Frances Newton à Whitehall en 1560. Il devient gouverneur des Cinq-Ports, une position qui lui donne de grands pouvoirs sur un grand nombre de députés. Plus important encore, l'accession d'Élisabeth au trône et son intimité avec William Cecil font de lui un noble puissant. Élisabeth l'envoie informer le roi d'Espagne, Philippe II, de la mort de Marie. Cette ambassade n'est que la première d'une longue série de missions et d'intrigues. Avec Cecil, il compte parmi ses amis quelques nobles, tels que Thomas Howard et le comte d'Arundel, dont la loyauté à l'égard d'Élisabeth est loin d'être certaine. Il subit un emprisonnement de quelques mois à la suite de son rôle trouble dans le complot de Ridolfi. En 1578, il participe à la mission ratée de Francis Walsingham aux Pays-Bas. Lors de cette mission, on présume qu'il a servi comme agent de Cecil. À la fin des années 1580, il aide John Whitgift à rechercher l'auteur des tracts Martin Marprelate.

Brooke est fait chevalier de la Jarretière le , et est nommé au Conseil privé pour le [2]. Il est très peu impliqué dans les événements qui se terminent par la mort de Marie Stuart. Durant la crise de l'Invincible Armada, il est en mission diplomatique auprès d'Alexandre Farnèse, duc de Parme. Au début des années 1590, il a un rôle moins actif au gouvernement. Sa fille se marie avec Robert Cecil en 1589. Sa seconde femme meurt en 1592. Il succède à Henry Carey, 1er baron Hunsdon comme Lord Chambellan en , et conserve cette charge jusqu'à sa mort le [2].

Mariages et descendance

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William Brooke s'est tout d'abord marié avec Dorothy Neville (morte le ), fille de George Nevill, avec qui il a une fille, Frances Brooke (née en 1549), qui se marie d'abord avec Thomas Coppinger (1546–1580), puis avec Edward Becher (né vers 1545)[4].

Il se marie ensuite avec Frances Newton, qui lui donne quatre garçons et trois filles :

  • Maximilian Brooke ()[5],[6], fils aîné et héritier, qui meurt sans descendance[7]
  • Henry Brooke (11e baron Cobham) ()[8], qui se marie avec Frances Howard (1566 – ), veuve d'Henry, comte de Kildare, sans descendance[7].
  • Sir William Brooke ( – 1597)[9],[7]
  • Sir George Brooke ()[10],[11], qui se marie d'abord avec Elizabeth Burgh (morte vers 1637), fille aînée et cohéritière de Thomas Burgh (mort le )[12], avec laquelle il a un fils, William (1601–1643) et deux filles, Elizabeth et Frances. Après sa mort, sa veuve se remarie avec Francis Reade[7].
  • Elizabeth Brooke ( - )[13],[14], qui se marie le avec Robert Cecil, qui lui donne une descendance[7].
  • Frances Brooke (née le )[13], qui se marie d'abord vers 1580 avec John Stourton, (1553–1588)[15], puis avec Sir Edward More (mort en 1623) d'Odiham dans le Hampshire[7], dont la première femme était Mary Poynings, fille de sir Adrian Poynings[16].
  • Margaret Brooke ( – 1621)[13],[7], qui se marie en 1584, comme seconde femme, avec sir Thomas Sondes (1544–1593) de Throwley dans le Kent, avec lequel elle a une fille, Frances Sondes (1592–vers 1634), qui se mariera avec sir John Leveson (mort en 1613). Sondes est persuadé que cet enfant n'est pas de lui, et il prélève une amende sur ses terres, ce qui prive effectivement Margaret de son douaire. Il meurt quelques mois plus tard. Son frère et héritier, Michael Sondes, respecte le douaire de Margaret, mais la famille Sondes ne reconnaîtra jamais Frances, et Margaret et Frances retournent à Cobham Hall. Avant sa mort en 1597, Lord Cobham fait promettre à son fils aîné, Henry, de s'occuper de Margaret, et elle et sa fille vivent à Cobham Hall après la mort de lord Cobham. À une date inconnue, Margaret devient folle, et le , il est indiqué que le docteur John Dee a été appelé et a délivré lady Sondes d'un démon ou d'une espèce d'étrange possession. On ne sait rien de plus, si ce n'est que lady Sondes meurt en 1621 à l'âge de cinquante-sept ans. Sa fille, Frances, a deux enfants avec sir John Leveson (mort en 1613), l'aîné des deux est Christian Leveson[17]. Après la mort de sir John Leveson, Frances se marie, comme première femme, avec Thomas Savile (baptisé le – mort vers 1659). Il n'y a aucune descendance. Après la mort de Frances, Savile se marie en secondes noces, un peu après , avec Anne Villiers, fille unique de Christopher Villiers[18].

Références

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  1. Cokayne, 1913, p. 348-9
  2. a b c d et e Cokayne, 1913, p. 348
  3. A Cambridge Alumni Database, University of Cambridge
  4. McKeen 2, 1986, p. 700-1
  5. McKeen 1, 1986, p. 148
  6. McKeen 2, 1986, p. 430-1
  7. a b c d e f et g McKeen 2, 1986, p. 700-2
  8. Nicholls, 2004
  9. McKeen 1, 1986, p. 161
  10. McKeen 1, 1986, p. 162
  11. Nicholls, 2008
  12. Cokayne, 1912, p. 424
  13. a b et c McKeen 1, 1986, p. 151
  14. McKeen 2, 1986, p. 666
  15. McKeen 2, 1986, p. 420-1
  16. Richardson II, 2011, p. 4
  17. McKeen 2, 1986, p. 372, 424-9, 686, 702
  18. Cokayne, 1953, p. 531-2

Bibliographie

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  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « William Brooke, 10th Baron Cobham » (voir la liste des auteurs).
  • (en) Cokayne George Edward, The Complete Peerage, edited by Vicary Gibbs, vol. III, Londres, St Catherine Press, (OCLC 61913641), p. 348–9
  • (en) Cokayne George Edward, The Complete Peerage : édité par Geoffrey H. White, vol. XII, Part I, Londres, St Catherine Press, (OCLC 470349358), p. 531–2
  • (en) McKeen David, A Memory of Honour; The Life of William Brooke, Lord Cobham, vol. 1, Salzbourg, Universitat Salzburg, , 358 p. (OCLC 832256669)
  • (en) McKeen David, A Memory of Honour; The Life of William Brooke, Lord Cobham, vol. 2, Salzbourg, Universitat Salzburg, , 359 p. (OCLC 832256697)
  • (en) Richardson Douglas, Magna Carta Ancestry : A Study in Colonial and Medieval Families, vol. II, Salt Lake City, Kimball G. Everingham, (ISBN 978-1-4499-6638-6, url=https://books.google.ca/books?id=8JcbV309c5UC&pg=RA1-PA322)

Liens externes

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