William Scrots

peintre anglo/flamand

William (ou Guillim) Scrots (ou Scrotes ou Stretes) (mort en 1553, actif de 1537 à 1553)[1] est un peintre à la cour des Tudor et un représentant de la peinture maniériste des Pays-Bas[2]. Il est mentionné pour la première fois en 1537 comme peintre de cour chez Marie de Hongrie, Régente des Pays-Bas[3]. En Angleterre, il succède en 1546 à Hans Holbein en tant que Peintre du Roi Henry VIII, avec un salaire annuel de £62 10s[4] (alors qu'Holbein n'en gagnait que £30)[5]. Il conserve cette fonction durant le règne du jeune Édouard VI. Son salaire lui est retiré à la mort d'Édouard en 1553, après quoi il n'est plus mentionné. Il a sans doute quitté l'Angleterre[6]. Il meurt probablement entre et [7].

William Scrots
Fonction
Peintre de cour
Biographie
Décès
Activité
Période d'activité
Henry Howard, Comte de Surrey, 1546. Attribué à William Scrots.
Portrait d'Édouard VI, 1546.

À l'exception d'un intérêt marqué pour les techniques ingénieuses et les accessoires détaillés visibles dans ses œuvres, on connaît peu de choses sur Scrots. Celui-ci a été payé 50 marks pour trois great tables, dont deux représentant Édouard VI ont été donnés aux ambassadeurs Thomas Hoby (en) et John Mason comme cadeaux pour les souverains étrangers (le troisième tableau représentait le comte de Surrey)[8]. Ces deux tableaux correspondent sans doute aux deux portraits en pied d'Édouard VI, dont la pose est analogue à celle du portrait que fit Holbein de son père (Royal Collection et Musée du Louvre)[8],[9],[10]. Scrots a également peint un portrait de profil anamorphosé d'Édouard VI. Ce trucage optique est semblable à celui utilisé par Holbein dans son tableau Les Ambassadeurs et dans les portraits de François I et de Ferdinand I. Plus tard, lorsque l'œuvre fut exposée au Palais de Whitehall lors de l'hiver 1591-92, elle fit grande impression, et tous les visiteurs importants allaient la voir[11].

Selon les mots de l'historien d'art Ellis Waterhouse, « although Scrots was not a painter of high creative or imaginative gifts, he knew all the latest fashions, and a series of paintings appeared at the English court during the next few years which could vie in modernity with those produced anywhere in northern Europe »[12]. En particulier, Scrots semble avoir aidé à populariser le portrait en pied à l'époque où il était devenu un phénomène de mode sur le continent[3],[13].

Œuvres

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Galerie

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Notes et références

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  1. Getty Union Name List
  2. Gaunt 1980a, p. 27
  3. a et b Rothenstein, p. 24.
  4. Gaunt 1980a, p. 28
  5. Richard Gay dans T. Kren & S. McKendrick (éds.), Illuminating the Renaissance - The Triumph of Flemish Manuscript Painting in Europe, Getty Museum/Royal Academy of Arts, 2003, p. 434, (ISBN 1-903973-28-7)
  6. Gaunt 1980a, p. 29
  7. Strong, English Icon, 1969, p. 69.
  8. a et b Karen Hearn, Dynasties, p. 52: Strype, John, Ecclesiastical Memorials, vol. 2 pt. 2, Oxford (1822), p. 217.
  9. Strong, English Icon, 1969, p. 71
  10. L'historien d'art William Gaunt soutient que cette peinture est de Scrots (Gaunt 1980a, p. 28).
  11. Lukacher, p. 74.
  12. Cité par Lukacher, p. 74.
  13. Murray, p. 255.

Bibliographie

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  • (en) William Gaunt, Court Painting in England, Londres, Constable, . (ISBN 0094618704).
  • (en) Karen Hearn (éd.), Dynasties: Painting in Tudor and Jacobean England 1530-1630, New York, Rizzoli, . (ISBN 0-8478-1940-X).
  • (en) Ned Lukacher, Time-Fetishes: The Secret History of Eternal Recurrence, Dorham, Duke University Press, . (ISBN 0822322730).
  • Linda Murray, La Haute Renaissance et le maniérisme. L'Italie, le nord et l'Espagne 1500-1600, Paris, Thames & Hudson, . (ISBN 2878110986).
  • (en) John Rothenstein, An Introduction to English Painting, Londres, I. B. Tauris, . (ISBN 1860646786).
  • (en) William A. Sessions, Henry Howard, the Poet Earl of Surrey: A Life, Oxford, Oxford University Press, . (ISBN 0198186258).
  • (en) Roy Strong, The English Icon: Elizabethan and Jacobean Portraiture, Londres, Routledge & Kegan Paul, .
  • (en) Ellis Waterhouse, Painting in Britain, 1530-1790, New Haven, Yale University Press/Pelican History of Art, . (ISBN 0300058330).
  • (en) Neville Williams, Henry VIII and His Court, Londres, Chancellor, . (ISBN 0907486177).

Liens externes

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