Wumen Huikai

maître zen chinois

Wumen Huikai (chinois simplifié : 无门慧开 ; chinois traditionnel : 無門慧開 ; pinyin : Wúmén Huìkāi ; Wade : Wu-men Hui-k'ai) (1183-1260) est un moine chinois du bouddhisme Chan. Il est connu pour son ouvrage La Barrière sans porte, un recueil de 48 koan.

Wumen Huikai
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
无门慧开Voir et modifier les données sur Wikidata
Prénom social
無門Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Œuvres principales

Biographie

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Il est né en 1183 à Hangzhou, dans la province du Zhejiang[1]. Il pratiqua auprès de différents maîtres. Tout d'abord à Hangzhou avec Tianlong (Gong du Dragon céleste), puis il se rendit au temple des Dix mille longévité (Wanshou si) à Suzhou dans le Jiangsu, où il prit pour maître Yuelin Shiguan. Ce dernier lui soumit le célèbre koan du Wu (jap. Mu, c'est-à-dire « non/sans ») de Zhaozhou, WU (jap. Mu), celui-là même qui ouvre le recueil de la Passe sans porte[1]: « Un jour, un moine demande au révérend Zhazhou: "Un chien a-t-il aussi la nature de bouddha ou non ?" Zhaozhou répond: "Non" (Wu)[2]. » Ce cas absorba totalement Wumen six ans durant, au point qu'il cessa de dormir et qu'il désespérait de le résoudre. Et puis un jour, il s'éveilla soudainement en entendant le tambour sonner le rassemblement des moines. Après quoi, il se rendit chez Yuelin qui lui posa une question à laquelle Wumen répondit par un cri — que son maître lui retourna. Son éveil fut alors confirmé.[2] Et puisqu'il s'était éveillé en méditant sur le koan Mu, il fut dès lors surnommé Wumen, littéralement « méthode (men) du non (wu) »[3].

Après cela, il devint un moine errant, séjournant dans un temple ou dans un autre, hirsute et négligeant son apparence, vêtu de hardes. En 1246, il fonda un temple, le Longxiang si (Temple du faste dragon) près du lac de l'Ouest à Hangzhou. Il y demeura jusqu'à sa mort en 1260[4].

Wumen suivait le courant Linji zong. Qualifié de « Maître Chan de l'œil du dharma » par l'empereur Lizong, il a été abbé de plusieurs monastères[5].

Bibliographie

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Références

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  1. a et b Despeux 2014, p. 8.
  2. a et b Wumen 2014, p. 57.
  3. Despeux 2014, p. 9.
  4. Despeux 2014, p. 9-10.
  5. (en) Robert E. Buswell Jr et Donald S. Lopez Jr, The Princeton Dictionary of Buddhism, Princeton (N.J.), Princeton University Press, , 1304 p. (ISBN 978-0-691-15786-3 et 0-691-15786-3, présentation en ligne), p. 1002.