Yalı
Un yalı (turc : yalı, prononcé [ jɑ'ɫɯ], du grec yiáli γιαλή (mod. γιαλός), littéralement « rivage, plage ») est une demeure construite à proximité immédiate du bord de l'eau (presque exclusivement sur le front de mer) à Istanbul. À partir du XVIIIe siècle les élites ottomanes ont commencé à en faire des lieux de villégiature. Historiquement, ils étaient utilisés comme résidences secondaires par les riches Stambouliotes.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/3e/Ya%C4%9Fl%C4%B1k%C3%A7%C4%B1_Hac%C4%B1_Re%C5%9Fit_Bey_and_Prenses_Rukiye_Yal%C4%B1s%C4%B1_on_the_Bosphorus%2C_Istanbul%2C_Turkey_001.jpg/220px-Ya%C4%9Fl%C4%B1k%C3%A7%C4%B1_Hac%C4%B1_Re%C5%9Fit_Bey_and_Prenses_Rukiye_Yal%C4%B1s%C4%B1_on_the_Bosphorus%2C_Istanbul%2C_Turkey_001.jpg)
Au cours du XXe siècle dans l'enthousiasme de la République et du nationalisme turc, ils ont été érigés en exemples de l'identité et de l'architecture turco-ottomanes[1].
Orhan Pamuk assista dans son enfance au déclin et à l’anéantissement de nombre de yali.
Subdivisés, pourris, faute d'entretien, rongés par le froid humide, une fois leurs peintures écaillées, ... [ils] ont été insidieusement incendiés[2]...
Aujourd'hui, le mot désigne 620 résidences, dont la plupart datent du XIXe siècle.
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Yalı de Afif Paşa à Yeniköy, sur la côte européenne du Bosphore à Istanbul.
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Yalı de Kıbrıslı Mehmed Emin Paşa à Kandilli, sur la côte asiatique du Bosphore à Istanbul.
Bibliographie
modifier- Orhan Pamuk, Istanbul. Souvenirs d'une ville, Gallimard, 2007, p. 66-98
Notes et références
modifier- Orhan Pamuk (trad. du turc par Savas Demirel, Valérie Gay-Aksoy et Jean-François Pérouse), Istanbul : souvenirs d'une ville [« İstanbul $e hatıralar ve şehir »], Paris, Gallimard, (1re éd. 2001), 547 p. (ISBN 9782070358601), p. 82-83
- Orhan Pamuk (trad. du turc par Savas Demirel, Valérie Gay-Aksoy et Jean-François Pérouse), Istanbul : souvenirs d'une ville [« İstanbul $e hatıralar ve şehir »], Paris, Gallimard, (1re éd. 2001), 547 p. (ISBN 9782070358601), p. 66