Yasser Abdel Rahim (en arabe : ياسر عبد الراحم), né en 1977, est un militaire syrien et un chef rebelle de la guerre civile syrienne.

Yasser Abdel Rahim
Yasser Abdel Rahim
Le major Yasser Abdel Rahim, à Alep, le 17 octobre 2015.

Naissance (46-47 ans)
Origine Syrien
Allégeance Drapeau de la Syrie République arabe syrienne (avant 2011)
Armée syrienne libre (2011-2017)
Armée nationale syrienne (depuis 2017)
Grade Major
Commandement Faylaq al-Cham
Fatah Halab
Faylaq al-Majed
Chambre d'opérations de Marea
Conflits Guerre civile syrienne
Deuxième guerre civile libyenne
Faits d'armes Bataille d'Alep
Bataille d'Afrine
Opération Source de paix
Bataille de Tripoli

Biographie

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Le major Yasser Abdel Rahim, chef militaire de Faylaq al-Cham, et plusieurs de ses combattants préparant des tirs d'artillerie contre les positions tenues par les YPG à Alep, le 2 octobre 2015.

Né en 1977[1], Yasser Abdel Rahim est major dans l'armée syrienne lorsque débute la guerre civile syrienne[2]. Il fait défection au début du conflit et rejoint l'opposition : il prend alors le commandement militaire du groupe Faylaq al-Cham et dirige en 2016 Fatah Halab, la principale coalition rebelle à Alep[2],[3],[1],[4],[5].

En 2016, il commande la Chambre d'opérations de Marea[6].

En , il fait partie de la délégation de l’opposition armé lors des négociations à Astana. Il se retire cependant des pourparlers en dénonçant le rôle joué par l'Iran dans la mise en place des zones de sécurité : « Les Iraniens tentent de se présenter et d’agir en tant que garants. C’est quelque chose que nous ne pouvons accepter. Depuis le premier jour, ils tuent des civils sur le terrain »[7].

En , il est membre du centre des opérations conjointes lors de la bataille d'Afrine[8],[9]. Il fait ensuite partie des délégations des groupes rebelles qui prennent part aux négociations d'Astana[10].

Début 2018, Yasser Abdel Rahim est destitué de son commandement de Faylaq al-Cham[11]. Il rejoint alors Faylaq al-Majed, dont il devient le commandant militaire[12]. En , il participe à l'opération Source de paix[13]. Il apparaît notamment sur une vidéo où des rebelles de Faylaq al-Majed insultent et menacent une combattante des YPJ faite prisonnière[13].

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), en janvier 2020 Yasser Abdel Rahim fait partie du contingent de combattants syriens envoyés par la Turquie en Libye pour soutenir le gouvernement de Fayez el-Sarraj lors de la bataille de Tripoli[14].

Notes et références

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  1. a et b « Major Yasser Abdulrahim Military Commander Of Aleppo Liberation Operations Room »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), RFS Media Office,
  2. a et b (en) « InfoGraphic: Sham Legion ; Armed faction in Syria », Archicivilians,
  3. (en) « Friends or Foes? A Closer Look on Relations Between YPG and the Regime », Bellingcat,
  4. (en) « FSA Commander: ISIS Exploits Russian Air Strikes to Advance in Aleppo », Anadolu Agency,
  5. (en) Wissam Al-Ahmed et Talal Kharrat, « Yasser Abdulrahim: Assad Must Leave »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Qasioun News,
  6. (ar) تنظيم الدولة الإسلامية يهاجم بلدة مارع من محورين بريف حلب الشمالي, Aranews, 18 février 2016.
  7. Madjid Zerrouky, « Guerre en Syrie : que contient l’accord d’Astana ? », Le Monde,
  8. AFP, « Qui sont les rebelles engagés dans l'opération turque en Syrie? », Le Point,
  9. (en) Suleiman Al-Khalidi, « FSA commander says 25,000 Syrian rebels back Turkish force in Syria », Reuters,
  10. « Enquête «open source» sur l’attaque chimique présumée du 24 novembre 2018 à Alep », Bellingcat,
  11. “فيلق الشام” يعزل القيادي ياسر عبد الرحيم, Enab Baladi, 7 février 2018.
  12. "الزنكي" تحلّ نفسها وتنضم إلى "فيلق المجد"...و"تحرير الشام" تشمت, Al-Modon, 26 mars 2019.
  13. a et b (en) « SOHR unveils the identity of one of the gunmen who appeared in the video of capturing a female fighter of the YPJ .. a former commander in “Al-Sham Corps” which is close to the Muslim Brotherhood and the founder of Turkish-backed corps of “Al-Majd” », OSDH,
  14. Patrick Angevin, Libye. La Turquie envoie des miliciens syriens au secours de son protégé Sarraj, Ouest-France, 15 janvier 2020.