Yeli ou Yelli est un village de la Région du Nord du Cameroun. Il est situé dans l'arrondissement de Beka (Cameroun) dans le département du Faro (département).

Yeli
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Région Nord
Département Faro
Géographie
Coordonnées 8° 35′ 28″ nord, 12° 28′ 35″ est
Altitude 508 m
Localisation
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Yeli
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Yeli
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Géographie modifier

L'arrondissement est une plaine située entre la ligne de montagne des monts Atlantika à l'ouest et d'autres massifs à l'est. L'arrondissement est bordé à l'est par les rivières Faro et Déo.

Climat modifier

Le climat dans l’arrondissement de Beka est de type semi-aride sahélien. Un vent très chaud le jour et très froid la nuit, l'harmattan, souffle du nord au sud. Il existe deux saisons : la saison sèche qui se déroule généralement de mi-octobre à mi-mai et la saison des pluies qui va de mi-mai à mi-octobre. Cette saison des pluies est accompagnée généralement de grands vents et d'orages. La pluviométrie moyenne relevée en 2014 est de 1230 mm d'eau[1].

Environnement modifier

La flore de l'arrondissement de Beka est la savane. Elle est arborée dans le sud et arbustive dans le nord, ce qui signifie que la végétation est plus dense dans le sud. On retrouve des végétaux comme le palmier rônier, le bouleau d'Afrique ou encore le karité. De nombreuses espèces animales sauvages vivent dans l'arrondissement, en particulier dans le parc national du Faro. Y vivent des zèbres, des élands de derby, plusieurs espèces de gazelles mais aussi des rongeurs comme le rat de Gambie ou l'athérure. Enfin, on y retrouve des reptiles comme le serpent Naja ou des iguanes[1].

Histoire et société modifier

Le village de Beka aurait été fondé par le peuple Bata par leur chef lui-même nommé Beka. Au XIXème siècle les populations Peulhs venant du Mali se sont installées, à la recherche de pâturages. Ceux deux peuples sont aujourd'hui majoritaires dans l'arrondissement, mais on retrouve aussi des Koma, des Vérés, des Haoussas, ainsi que plusieurs autres peuples. Cette diversité s'explique historiquement par la riche végétation et par les rivières Faro et Déo qui ont permis aux populations de se sédentariser progressivement. On compte aussi des Nigérians, des Nigériens, des Maliens et des Tchadiens. Toutes ces populations vivent en harmonie[1].

La religion principale dans l'arrondissement est l'Islam, mais on décompte aussi des chrétiens et des animistes.

En 2014, Yelli compte 901 habitants[1].

Économie modifier

Le principal secteur de l'économie est le secteur primaire. Le secteur secondaire est moins développé et le secteur tertiaire est encore à l'état embryonnaire. Les produits issus de l'agriculture et de la pêche sont peu transformés et vendus tels quels ou consommés. On accuse de faibles capacités technologiques et une faible offre de formation professionnelle ainsi que de services financiers, ce qui réduit les capacités et les opportunités d'investissement. Néanmoins, la proximité avec le Nigeria permet des échanges fréquents[1].

Agriculture, élevage et pêche modifier

Les principales productions sont le riz, le maïs, le taro et la patate douce. La très grande majorité de la production de riz est destinée à la commercialisation. Les principaux acheteurs des denrées agricoles viennent du Nigeria. Les habitants récoltent aussi diverses plantes et écorces destinées à l'autoconsommation pour la médecine et l'alimentation.

L'élevage est aussi de grande importance pour l'économie locale. On élève principalement des bovins pour leur viande mais aussi pour la production de lait et la fabrication de produits laitiers, comme le beurre, le fromage et les yaourts traditionnels et modernes.

La pêche enfin représente une activité conséquente de l'économie locale. Les rivières Faro et Déo sont les plus fréquentées. Les pêcheurs utilisent des pirogues pour se déplacer sur l'eau et pêchent au filet ou à l'hameçon. La pêche se pratique autour de lieux de rassemblements appelés "campements". On retrouve des campements à Didango, mais aussi Béka, Raabo, Tchamba, et Nastirde[1].

Artisanat et commerce modifier

La plupart des produits fabriqués sont commercialisés pour une utilisation locale. Il existe des forges, des tanneurs, des tisserands et des portiers dans l'arrondissement. On peut retrouver des filets de pêche, des canaris, des mortiers, des tabourets ainsi que du matériel agricole.

Le commerce se fait en particulier avec le Nigeria voisin. On s'échange les produits agricoles et halieutiques en naira dans les marchés. Les plus grands marchés sont situés à Beka et dans les grands villages, mais il existe de plus petits marchés dans les villages comme Laro[1].

Autres activités modifier

On retrouve de nombreux call-boxers, qui sont des marchands de services téléphoniques proposant de passer des appels. Le tourisme est aussi légèrement développé avec trois cases de deux chambres à Wangaï ainsi que quelques guides touristiques qui font découvrir les monts Atlantika ainsi que la culture des divers peuples de l'arrondissement[1].

Urbanisme modifier

Les principales infrastructures et bâtiments de l'arrondissement sont concentrés à Beka, mais on retrouve aussi quelques infrastructures dans les villages.

Santé et éducation modifier

On peut retrouver un centre de soins public à Yelli mais aussi à Beka, Pomla ainsi qu'une clinique privée à Balkossa. Pour l'approvisionnement en eau, Laro est équipé de deux puits buisés et de trois forages munis de pompe à motricité humaine.

On peut retrouver une école primaire publique à Yelli avec six salles de classe. Pour l'enseignement secondaire, il existe un Collège d’Enseignement Secondaire (CES) à Yeli et Balkossa, des lycées publics à Beka et à Tchamba, ainsi qu'un Collège d’Enseignement Technique Industriel et Commercial (CETIC) à Wangaï[1].

Transport et énergie modifier

Les communications téléphoniques se font à partir de l'unique poste de télécommunication à Beka. Seuls les villages de Beka, Pomla, Tchamba, Wangai et Balkossa sont équipés de générateurs décentralisés pour l'électrification.

Les transports se font au moyen de motos et de voitures. Certaines personnes, en général des jeunes, font office de taxi et vendent des services de transports individuels en moto ou des dessertes de marchandises en voiture. Le transport fluvial le long des rivières Faro et Deo est aussi commun pour traverser l'arrondissement. Les pirogues sont généralement utilisées, mais très peu sont motorisées[1].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i et j PNDP, « Plans communal de développement de Beka », sur www.pndp.org, (consulté le )

Liens externes modifier