Yohimbine

composé chimique

La yohimbine est le principal alcaloïde de l'écorce de l'arbre ouest-africain Pausinystalia yohimbe (anciennement Corynanthe yohimbe), famille des Rubiaceae. Il y a 31 autres alcaloïdes du groupe des yohimbanes dans le yohimbe.

Yohimbine
Image illustrative de l’article Yohimbine
Structure de la yohimbine
Identification
Nom UICPA 17α-hydroxy-yohimban-16α-carboxylate de méthyle
No CAS 146-48-5
No ECHA 100.005.157
No CE 205-672-0
Code ATC G04BE04 « QV03AB93 »
Propriétés chimiques
Formule C21H26N2O3  [Isomères]
Masse molaire[1] 354,442 7 ± 0,019 9 g/mol
C 71,16 %, H 7,39 %, N 7,9 %, O 13,54 %,
Écotoxicologie
DL50 20 mg·kg-1 souris injection

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Pharmacologie

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La yohimbine est un antagoniste compétitif des récepteurs adrénergiques alpha-2 sélectifs pour lesquels elle a une affinité élevée et des récepteurs adrénergiques alpha-1, sérotoninergiques (5-HT1A, 5-HT1B, 5-HT1D, 5-HT1F, 5-HT2B), et dopaminergiques (D2), pour lesquels elle a une affinité modérée. La yohimbine agit aussi sur les récepteurs 5-HT1A en tant qu'agoniste partiel[2],[3].

Indications

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La consommation de yohimbine est caractérisée par une accélération du rythme cardiaque, une stimulation psychique, des insomnies, des érections masculines spontanées, une intensification des émotions et parfois des changements de perceptions allant jusqu'à provoquer des hallucinations[4].

Les effets durent en moyenne de 2 à 10 heures (demi-vie de 2,5 heures[5]), cependant certains mécanismes d'élimination peuvent faire persister les effets jusqu'à 3 jours (demi-vie de 13 heures[5]) pouvant être à l'origine de crises d'angoisse.

Certains usagers consomment de la vitamine C en combinaison avec la yohimbine car elle augmenterait la durée de ses effets.

Toxicité

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Plusieurs décès par overdose sont mentionnés dans la littérature scientifique[6].

La yohimbine est toxique lorsqu'elle est injectée[7].

Son utilisation dans l'alimentation est interdite en France depuis 2019[8].

Liens externes

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Notes et références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) Millan MJ, Newman-Tancredi A, Audinot V, et al., « Agonist and antagonist actions of yohimbine as compared to fluparoxan at alpha(2)-adrenergic receptors (AR)s, serotonin (5-HT)(1A), 5-HT(1B), 5-HT(1D) and dopamine D(2) and D(3) receptors. Significance for the modulation of frontocortical monoaminergic transmission and depressive states », Synapse, vol. 35, no 2,‎ , p. 79–95 (PMID 10611634, DOI 10.1002/(SICI)1098-2396(200002)35:2<79::AID-SYN1>3.0.CO;2-X)
  3. (en) « PDSP Ki Database »
  4. « Yohimbine : substance active à effet thérapeutique », sur VIDAL (consulté le )
  5. a et b (en) T. Hedner, B. Edgar, L. Edvinsson et J. Hedner, « Yohimbine pharmacokinetics and interaction with the sympathetic nervous system in normal volunteers », European Journal of Clinical Pharmacology, vol. 43, no 6,‎ , p. 651–656 (ISSN 1432-1041, DOI 10.1007/BF02284967, lire en ligne, consulté le )
  6. Colin Anderson, Dan Anderson, Nicole Harre et Norman Wade, « Case study: two fatal case reports of acute yohimbine intoxication », Journal of Analytical Toxicology, vol. 37, no 8,‎ , p. 611–614 (ISSN 1945-2403, PMID 23846025, DOI 10.1093/jat/bkt057, lire en ligne, consulté le )
  7. Wink, M., Van Wyk, B.-E., Mind-Altering and Poisonous Plants of the World, Timber Press, Portland, 2008, 464 p. (ISBN 978-0-88192-952-2)
  8. Commission européenne et Jean-Claude Juncker, « Journal officiel de l'Union européenne » [PDF], sur eur-lex.europa.eu, (consulté le )