Yolande Geadah

féministe canadienne

Yolande Geadah, née en 1950 au Caire en Égypte et morte le [1], est une féministe canadienne d'origine égyptienne.

Biographie

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Née en Égypte en 1950, Yolande Geadah a immigré au Québec à l'âge de 16 ans avec sa famille. Elle termine des études secondaires et s'engage dans des études universitaires.

Carrière

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Dans sa maîtrise en relations industrielles, elle travaille sur les garderies en milieu de travail, ce qui la conduit au sein de syndicats sur les questions des droits des femmes. Elle s'engage alors graduellement dans le travail associatif, d'abord sur le plan culturel avec le Cercle de la Culture arabe, puis dans la solidarité internationale avec le CEAD (Centre d'études arabes pour le développement) issu du travail de solidarité au sein du SUCO (Service universitaire canadien outre-mer).

Elle milite aussi au sein du Mouvement québécois pour combattre le racisme (MQCR) présidé alors par le leader syndical Yvon Charbonneau. Cette trajectoire va l'amener de proche en proche à travailler sur la situation des femmes dans le monde arabe, puis dans les pays du Sud, plus généralement, et enfin au Québec.

Au cours des années qui suivent, elle pilote le dossier "Femmes et développement" au sein de l'AQOCI (Association québécoise des organismes de coopération internationale) où elle s'engage alors de plus en plus sur des questions féministes et n'hésite pas à prendre position sur des questions délicates. Elle se joint à l'institut de recherches et d'études féministes de l'UQAM.

Elle publie trois essais sur des questions touchant les femmes, ainsi que plusieurs avis pour le Conseil du Statut de la femme. Son premier essai est finaliste pour les prix littéraires du Gouverneur général en 1997. Elle prend part aux débats sur la place publique et est souvent invitée dans les grands médias télévisés. Dans ces débats, elle prend résolument position en faveur de la neutralité religieuse des écoles publiques et des enseignantes dans ces écoles.

En novembre 2020, sa contribution fut particulièrement remarquée lors du procès en Cour supérieure intenté contre la Loi 21 portant sur la laïcité de l’État. Elle s’est portée à la défense de la laïcité de l’État en tant qu’experte à titre gratuit du groupe féministe Pour les droits des femmes du Québec[2],[3].

Publications

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  • Les Femmes voilées, intégrismes démasqués, 2001 (ISBN 9782896493357)
  • Accommodements raisonnables, droit à la différence et non différence des droits, 2007 (ISBN 9782890059993)
  • La prostitution, un métier comme un autre ?, 2014 (ISBN 9782896493319)

Prix et distinctions

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  • Prix Condorcet du Mouvement laïque québécois 2007[4]
  • Finaliste pour le prix littéraire du Gouverneur général 1997

Références

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  1. « Avis de décès », sur Urgel Bourgie (consulté le )
  2. « Le voile n'est pas unanime chez les communautés musulmanes »,
  3. « Yolande Geadah (1950-2023) | l'Aut'journal »
  4. «Yolande Geadah récompensée», Le Devoir, 10 décembre 2007, p. B8; «Le prix Condorcet», La Presse, 9 décembre 2007, cahier «Plus», p. 9.