Yuan Hongbing
Yuan Hongbing (chinois simplifié : 袁红冰 ; chinois traditionnel : 袁紅冰 ; pinyin : ; , Hohhot, Mongolie-Intérieure) est un ancien prisonnier politique, dissident chinois, juriste, écrivain d'ethnie mongole.
Naissance |
Hohhot, Mongolie-Intérieure |
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Langue d’écriture | chinois |
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Biographie
modifierYuan Hongbing est né à Hohhot, dans la région autonome de Mongolie-Intérieure en 1952[1].
En 1979, il devient étudiant de l'université de Pékin, où il obtint son diplôme de master en procédure pénale en 1986, date à laquelle il commence à enseigner dans cette même université[2].
Il devient ensuite directeur adjoint du bureau d'enseignement et de recherche en code de procédure du département de droit de l'université de Pékin[3].
En , il est détenu avec Zhou Guoqiang et Wang Jiaqi, avec qui il a présenté une pétition appelant à la « protection contre l'exploitation », au droit de grève, et au droit de constituer des syndicats non officiels pour les travailleurs[4],[5].
Il est transféré en secret à Guizhou, où il est détenu pendant environ 6 mois avant d'être libéré sur parole à la condition qu'il ne revienne jamais à Pékin, bien que sa femme et son fils y vivent, et qu'il ne s'implique dans aucune activité politique. Pendant 10 ans, il accepte ces conditions pour réécrire ses deux livres dont les manuscrits avaient été confisqués[2].
Après sa détention, il devient une personnalité bien connue parmi les dissidents[6].
Il enseigne ensuite à l'université normale du Guizhou (en) et devient directeur de la faculté de droit de l'université. Il écrit quatre livres en secret sur la persécution au Tibet et en Mongolie-Intérieure. Se joignant à un groupe touristique se rendant en Australie, il quitte celui-ci à Sydney et demande l'asile pour lui-même et son assistante Zhao Jing le [7]. En août, quatorze dissidents chinois dont Wang Dan et Xu Wenli signèrent une lettre ouverte appelant le premier ministre australien John Howard à accorder l'asile politique à Yuan Hongbing et Zhao Jing[8].
Yuan Hongbing est l'un des 303 intellectuels chinois signataires de la Charte 08[9], publiée le .
En 2011, il affirme que Hu Jintao a planifié la mort du 10e panchen-lama, ce dernier ayant exprimé son désir d'inviter le 14e dalaï-lama, exilé en Inde, à se rendre au Tibet[10].
En , Yuan Hongbing a publié un livre sur la mort du 10e panchen-lama à Taipei. Le livre, écrit par Yuan Hongbing et Namloyak Dhungser, un poète bilingue (tibétain et chinois) et chercheur indépendant en tibétologie, dévoile le complot de l'assassinat par le parti communiste chinois (PCC) du 10e panchen-lama. Basé sur des faits historiques, le livre décrit comment Deng Xiaoping et d'autres oligarques, membres fondateurs du PCC, ont pris la décision d'assassiner par empoisonnement le 10e panchen-lama, et ce sous la direction de Hu Jintao et Wen Jiabao, et la mise en œuvre de Meng Hongwei, Hu Chunhua et Zhou Meizhen[11].
Publications
modifier- (zh) Yuan Hongbing et Namloyak, Assassination of the Buddha——The Truth of the Death of His Holiness the 10th Panchen Lama', 2013, Taïwan
Notes et références
modifier- (en) Human Rights in China, China rights forum - Volume 4, 2005 : Tribulation of Youths : « Yuan Hongbing, born in Hohhot, Inner Mongolia Autonomous Region in 1953 ».
- Mouvement démocratique chinois, Exiled Legal Scholar now Went in Exile in Australia, 27 juillet 2004.
- (en) Summary of World Broadcasts: Asia, Pacific, Partie 3, British Broadcasting Corporation, 1994 (11 février) : p. G-9 - G-10 : « Yuan Hongbing, deputy director of the Beijing University Law Department Procedural Law Teaching and Research Office, and Wang Jiaqi, a postgraduate law student specializing in handling cases wherein ordinary people have gone to law against government institutions, yesterday [27th January] made public a letter of appeal signed by [...] 350 people ».
- (en) China, the United Nations, and Human Rights: The Limits of Compliance.
- (en) John Franklin Copper, Ta-ling Lee, Coping With a Bad Global Image: Human Rights in the People's Republic of China.
- (en) Frank Dikötter, The Construction of Racial Identities in China and Japan: Historical and Contemporary Perspectives, C. Hurst & Co. Publishers, 1997, 217 p., p. 28.
- (en) Chan Siu-sin, Australia grants protection visas for dissident academics, South China Morning Post.
- (en) Dissidents urge Australia to grant political asylum to Chinese scholar, AFP, 16 août 2004
- Charte 08, Le Figaro.
- (en) Kalsang Rinchen, Hu killed Panchen: Chinese dissident, Phayul.com, 16 mars 2011 : « Yuan said the reason for murdering the Panchen Lama was that the Tibetan Buddhist master and head of Tashi Lhunpo monastery had expressed his desire to invite the exile Tibetan leader the Dalai Lama to Tibet ».
- « Voir Chapter 6, et suivant », sur taiwanUs.net (version du sur Internet Archive)