Yulduz Usmanova
Yulduz Usmanova ou Youldouz Ousmanova (en ouzbek : Yulduz Usmonova, Юлдуз Усманова. En turc Yıldız Usmonova), née le à Marguilan) est une des chanteuses les plus populaires d'Ouzbékistan. Elle chante en ouzbek, turc et persan.
Biographie
modifierSes parents travaillaient dans l'industrie de la soie. Elle est la sixième d'une famille de huit enfants. Découverte lors d'un spectacle, elle est admise au Conservatoire d'État d'Ouzbékistan à Tachkent, en 1984, où elle travaille sa voix, puis se spécialise dans le maqâm[1].
Le , l'Ouzbékistan déclare son indépendance: elle se passionne pour la naissance de cette nouvelle république, et fait partie du Parlement[1]. Depuis le festival Voice of Asia de la même année[1], elle devient l'une des principales artistes de musique pop de ce pays, mêlant musique traditionnelle maqam et pop, intégrant des instruments du cru (doira, saz, tambur, ...)[2]. Elle donne de nombreux concerts, avec un succès public[2], et enregistre plusieurs albums. Les enregistrements pour le label allemand Blue Flame lance sa carrière internationale. En 1999, elle enregistre à Amsterdam l'album Yulduz, pour Sony Music. L'album suivant, Bilmadim, est enregistré en Jamaïque, avec la participation du guitariste Ernest Ranglin[1].
Mais quelques années plus tard, elle est poussée à s'exiler en Russie, puis aux États-Unis et, en 2008, en Turquie. En 2010, un de ses titres, consacré aux violents affrontements cette année-là entre Kirghizes et Ouzbeks minoritaires dans la partie kirghize de la vallée de Ferghana, et aux centaines de morts ouzbeks, et enregistré sous le coup de l'émotion, a été critiqué par certains, ne participant pas à faire baisser la tension entre ces deux communautés[3],[4].
Discographie
modifier- Alma alma, 1993 ; Blue Flame, 1998
- Jannona, 1995 ; Blue Flame, 1997
- Binafscha, 1996 ; Blue Flame, 1997
- Dünya, 1999
- Yulduz, Sony Music, 1999
- The best of Yulduz Usmanova, Blue Flame, 2000
- Bilmadim, Dg Diffusion Musique, 2004.
Filmographie
modifierAnnée | Film | Rôle | Notes |
---|---|---|---|
1991 | Temir erkak | Yulduz | |
1992 | Olov qaʻridagi farishta | Nargiza | Chant |
1995 | Bolajon | Yulduz Usmanova | Caméo |
2000 | Tohir va Zuhra yangi talqin | Yulduz Usmanova | Caméo |
2004 | Muhabbat sinovlari 2 | Yulduz Usmanova | Caméo |
2004 | Qalblar toʻlqini | Nodira | Chant |
2004 | Sarvinoz | Yulduz Usmanova | Caméo |
Année | Film | Rôle | Notes |
---|---|---|---|
1990 | Temir xotin | Iron Woman | |
1991 | Temir erkak | Iron Man | |
1992 | Olov qaʻridagi farishta | ||
1992 | Kim jinni? | ||
1995 | Bolajon | ||
2000 | Tohir va Zuhra yangi talqinda | Tohir and Zuhra (Nlle interprétation) | |
2004 | Muhabbat sinovlari 2 | ||
2004 | Qalblar toʻlqini | ||
2004 | Sarvinoz | Sarvinoz | |
2005 | Nahotki, sen? | ||
2007 | Boʻrilar | Wolves | |
2009 | Oshiqlar | ||
2013 | Ojiza | ||
2015 | Yolgʻon dunyo |
Année | Titre de chanson | Artiste |
---|---|---|
2007 | Bir kuning baxsh et | Nilufar Usmanova |
Références
modifier- Berry et al. 2013, p. 4428.
- Abdi 1997.
- (de) Marcus Bensmann, « Liederkrieg nach dem Pogrom », Die Tageszeitung, (lire en ligne)
- « Massacres au Kirghizistan. Le chant de Yulduz Usmonova », sur lemonde.fr
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Nidam Abdi, « World Music au Womad. La manifestation phare de la musique world, sise en Angleterre, propulse au premier plan des artistes sans réelle légitimité. A l'exception de l'Ouzbek Yulduz Usmanova. », Libération, (lire en ligne).
- Rédaction LM, « Sortir. Paris. Yulduz Usmanova », Le Monde, (lire en ligne).
- Jean Berry, Béatrice Didier (dir.), Antoinette Fouque (dir.) et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , « Usmanova, Yuduz [Margilan 1963] », p. 4428.
- (en) Collectif, The Concise Garland Encyclopedia of World Music, vol. 2, Routledge, (lire en ligne), p. 898.
Liens externes
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