Yvan Makhonine

ingénieur russe

Yvan (ou Ivan ou Jean) Makhonine (en russe : Иван Иванович Махонин), né à Saint-Pétersbourg (Russie) en 1885 et mort en France le , est un ingénieur et inventeur russe.

Yvan Makhonine
Ivan Makhonine en 1928
Biographie
Naissance
Décès
Autres noms
Jean Makhonine
Nationalité
Formation
Institut polytechnique de Saint-Pétersbourg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Conjoint

Il est notamment l'inventeur du concept de l'aile à géométrie variable, de la configuration du train mû électriquement sur chaque essieu et chaque wagon, en 1920, et du « carburant Makhonine », carburant alternatif présenté comme miraculeux par certaines sources. La lecture de son brevet[1] indique qu'il s'agit simplement d'une transformation de résidus lourds (pétroliers ou autres) par cracking, procédé largement employé dans le domaine pétrolier.

Biographie

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Makhonine effectue ses études à la Faculté de Sciences économiques de l’Université polytechnique de Saint-Pétersbourg[2]. Il crée à Saint-Pétersbourg un bureau d'étude spécialisé en aéronautique au début des années 1900.

Après la révolution d'Octobre, il propose toute une série de projets d'amélioration du réseau ferré et de développement de l'aviation. En 1919 l'usine de Mytichtchi construit, selon ses plans, trois motrices à moteur à explosion pouvant utiliser du pétrole lampant comme carburant. Ces moteurs alimentent des génératrices pour les moteurs électriques de la locomotive. En 1920, le Conseil suprême de l'économie nationale de la RSFSR approuve son projet de motrice électrique à accumulateurs. Les premiers modèles sont assemblés par le Chantier naval de la Baltique à partir de trois locomotives désaffectées de la ligne Saint-Pétersbourg-Moscou[3]. Les accumulateurs (264 pièces, charge de 7500 A×h) ont été récupérés sur des U-Boot[2]. Le , la motrice d'Ivan Makhonine, partie à 8h15 de la gare de Petrograd, atteint Moscou en douze heures, soit une vitesse moyenne de 60 verstes/h (ou 64 km/h). Le train a dû marquer cinq arrêts, et il a fallu recharger les accumulateurs une fois.

Puis Makhonine se consacre à un ballon dirigeable capable d'emporter 60 000 Poud (env. 982 tonnes). Il peut être tiré par un avion (monoplan ou biplan), une automobile ou un torpilleur, embarquer 1 000 passagers et atteindre une vitesse de 100 verstes/h (env. 107 km/h). La construction de ce dirigeable aurait dû être achevée le [4]. Comme le financement d'un tel projet est devenu impossible dans la Russie post-révolutionnaire de Lénine, il décide à l'âge de 36 ans de quitter sa patrie, et émigre en 1922 en France, avec son épouse, la chanteuse d'opéra Natalia Ermolenko-Ioujina[5],[6].

Établi 11 rue Brémontier à Paris, Makhonine perd sa femme le [7],[8].

Notes et références

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  1. Jean Makhonine, « Brevet d'invention », (consulté le )
  2. a et b D'après Stvolinskij Ju. M., « Konstruktory podvodnych korablej: Dokumental'nye rasskazy o sozdateljach sovetskogo flota morskich glubin. », Lenizdat, Leningrad,‎ (lire en ligne).
  3. D'après (ru) « История электрификации железных дорог (Histoire de l’électrification des chemins de fer », sur electrolibrary.info (consulté le ).
  4. D'après « Novyj grandioznyj vozdušnyj korabl (Новый грандиозный воздушный корабль) », Kommuna,‎ .
  5. Matilʹda Feliksovna Kshesinskai︠a︡, Souvenirs de la Kschessinska, prima ballerina du Théâtre Impérial de Saint-Pétersbourg, Plon,‎ (lire en ligne), p. 265
  6. Pierre Poujade, L'Histoire sans masque, Elytis, 2003
  7. Acte de décès no 624, , Neuilly, Archives départementales des Hauts-de-Seine [lire en ligne] (vue 79/125)
  8. Transcription d'acte de décès no 2420, , Paris 17e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 10/31) [en marge, son nom d'épouse a été orthographié par erreur Makhinine, et non Makhonine.]

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Jean Dauvergne, Le Mystère Makhonine, Les Presses rapides, Limoges, 1961
  • Guy d'Helle, Les Autres Sources d'énergie, Les cahiers des Temps Présents, 1974

Liens externes

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