Yves (Charente-Maritime)

commune française du département de la Charente-Maritime

Yves
Yves (Charente-Maritime)
L'église Saint-Étienne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement La Rochelle
Intercommunalité Communauté d'agglomération de La Rochelle
Maire
Mandat
Didier Roblin
2020-2026
Code postal 17340
Code commune 17483
Démographie
Gentilé Yvéen(ne)s
Population
municipale
1 505 hab. (2021 en augmentation de 1,69 % par rapport à 2015)
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 01′ 05″ nord, 1° 02′ 52″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 18 m
Superficie 25,75 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction La Rochelle
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtelaillon-Plage
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Yves
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Yves
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Yves
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Yves

Yves est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine), en bordure de l’océan Atlantique.

Géographie modifier

Cette commune située dans le centre-Ouest de la Charente-Maritime a toujours fait partie de l'ancienne province de l'Aunis.

Sur un plan plus général, la commune d'Yves est située dans le Sud-Ouest de la France[Note 1], au centre de la côte atlantique dont elle est riveraine, faisant partie du « Midi atlantique »[1].

La commune d'Yves est en majorité couverte de prés et de marais. L'altitude dépasse rarement les 5 mètres, sauf aux alentours du village de Voutron (sis sur le plateau des Cent Journaux) et près des falaises de la Pointe du Rocher.

Une grande voie de communication routière traverse Yves du Nord au Sud : il s'agit de la voie express D 137 reliant La Rochelle à Rochefort.

Hameaux et lieux-dits modifier

L'habitat s'organise principalement en quatre agglomérations distinctes :

  • le bourg, où est implantée l'église ;
  • Le Marouillet, où sont implantées la mairie et l'école ;
  • Voutron, ancienne commune autonome rattachée à celle d'Yves en 1823 ;
  • Les Bouchôleurs, village à vocation mytilicole et ostréicole partagé avec la commune de Châtelaillon-Plage.

La commune comprend également quelques hameaux ou lieux-dits tels La Cabane des Sables ou Les Trois Canons.

Communes limitrophes modifier

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Yves est une commune rurale[Note 2],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Rochelle, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[9],[10].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,7 %), terres arables (21,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), zones urbanisées (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %), zones humides intérieures (2,8 %), zones humides côtières (2,3 %), eaux maritimes (1,4 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune d'Yves est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[12]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[13].

Risques naturels modifier

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de La Rochelle-Île de Ré, regroupant 21 communes concernées par un risque de submersion marine de la zone côtière, un des 21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Loire-Bretagne et confirmé en 2018 lors du second cycle de la Directive inondation[14]. Les submersions marines les plus marquantes des XXe et XXIe siècles antérieures à 2019 sont celles liées à la tempête du , à la tempête du , aux tempêtes Lothar et Martin des 26 et et à la tempête Xynthia des 27 et . Cette tempête a eu pour conséquence l’instauration de zones de solidarité, où les parcelles considérées comme trop dangereuses pour y maintenir des maisons pouvaient à terme être expropriées (Loix, La Flotte, Nieul-sur-Mer, La Rochelle,…). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[15],[16]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[17],[12].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Yves.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[18].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 89,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 773 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 271 sont en aléa moyen ou fort, soit 35 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2011, 2017 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[12].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[21].

Toponymie modifier

Histoire modifier

  • L'église Saint-Etienne dépendait de l'abbaye de Saint-Jean d'Angély.

Elle fut reconstruite en 1828 sur les plans de l'architecte Félix Garde. L'église Saint-Eutrope de Voutron disparue au début du XIXe[22]. Cette ancienne commune de Voutron fut réunie à La commune d'Yves en 1823.

  • La commune a beaucoup souffert lors des combats pour la libération de la poche de La Rochelle, de à  ; le , quatre membres, 3 brancardiers et un médecin (Messieurs BOUVARD, GALTIER, CHARRIAUD et HEBRARD) du 6e Régiment d'Infanterie furent tués lors de bombardements par les forces militaires d'occupation allemandes près de Voutron.
  • La tempête Xynthia () a été particulièrement dévastatrice dans la commune, notamment au village des Bouchôleurs, où l'État français a distingué des zones « dangereuses pour la vie humaine », au sein desquelles toute habitation devrait être détruite. Ne l'entendant pas de cette oreille, les habitants se sont constitués en association de sauvegarde du village des Bouchôleurs (cf. liens externes).

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

La mairie (située au Marouillet).
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? René Fillodeau DVG  
2000 En cours Didier Roblin DVD[23] Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Tendances politiques et résultats modifier

Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[24] :

Candidat Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Nicolas Sarkozy (UMP) 227 27,25 401 51,41
François Hollande (PS) 223 26,77 379 48,59
Marine Le Pen (FN) 194 23,29
Jean-Luc Mélenchon (FG) 66 7,92
François Bayrou (MoDem) 65 7,80
Nicolas Dupont-Aignan (DLR) 19 2,28
Philippe Poutou (NPA) 18 2,16
Eva Joly (EÉLV) 14 1,68
Nathalie Arthaud (LO) 4 0,48
Jacques Cheminade (SP) 3 0,36
Inscrits 998 100,00 999 100,00
Abstentions 146 14,63 164 16,42
Votants 852 85,37 835 83,58
Blancs et nuls 19 2,23 55 6,59
Exprimés 833 97,77 780 93,41

Région modifier

À la suite de la mise en application de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 1 505 habitants[Note 4], en augmentation de 1,69 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
13112211089294259282258262
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
285269267266292289312335336
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
330303317342403424417357440
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
5145045318078931 0571 3271 3591 438
2015 2020 2021 - - - - - -
1 4801 4971 505------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités modifier

Sports et loisirs modifier

Vie associative modifier

Médias modifier

Lieux et monuments modifier

  • Château du Passage (début du XVIIe siècle), situé au Marouillet ;
  • Réserve naturelle du Marais d'Yves, une halte est aménagée en bordure de la route RD 137 pour stationner et permet d'accéder à des installations dans lesquelles de nombreux oiseaux peuvent être observés grâce à des affûts ;
  • Stèle en hommage aux quatre hommes tués sur la colline des Cent Journaux ;
  • Quelques vestiges du Mur de l'Atlantique, à savoir de petits blockhaus en ruines.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Certains y voient une appartenance géographique au Midi de la France — en référence au « Midi atlantique » cher au géographe Louis Papy - ainsi la commune d'Yves comme le département de la Charente-Maritime peuvent être rattachés à deux grands ensembles géographiques, le Grand Sud-Ouest français et parfois le Grand Ouest français.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Louis Papy, Le Midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984, p. 21.
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  5. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  9. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. a b et c « Les risques près de chez moi - commune d'Yves », sur Géorisques (consulté le ).
  13. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  14. « Liste des territoires à risque important d'inondation (TRI) de 2012 sur le bassin Loire-Bretagne, actualisée par arrêté du préfet coordonnateur en date du 22 octobre 2018. », sur centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  15. « cartographie des risques d'inondations du TRI de La Rochelle-Île de Ré », sur le site de la DREAL Centre-Val de Loire (consulté le ).
  16. « La cartographie du risque d’inondation sur les Territoires à Risque Important (TRI) du bassin Loire-Bretagne », sur le site de la DREAL Centre-Val de Loire (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune d'Yves », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  22. Modèle:Roger-Louis Sohas : Front de la Rochelle, Yves et son histoire.
  23. http://politique-ville.com/resultat.php?codeinsee=17483
  24. Ministère de l'Intérieur - Charente-Maritime (Poitou-Charentes), « Résultats de l'élection présidentielle de 2012 à Yves » (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.