Yves Marie Audrein

homme politique français

Yves Marie Audrein, né à Gouarec (Côtes-d'Armor), le , mort assassiné à Kerfeunteun, aujourd'hui en Quimper (Finistère), le , est un prêtre et évêque breton, député à l'Assemblée législative et à la Convention nationale.

Yves Marie Audrein
Image illustrative de l’article Yves Marie Audrein
Hippolyte Berteaux, Assassinat de l'Evêque Audrein ; 28 brumaire an IX, 1889.
Biographie
Naissance
Gouarec (Bretagne, France)
Décès (à 59 ans)
Kerfeunteun (Finistère, France)
Évêque de l'Église catholique
Évêque du Finistère
Autres fonctions
Fonction laïque
Député du Morbihan

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Yves Marie Audrein
Fonctions
Député du Morbihan à la Convention nationale

(3 ans, 1 mois et 5 jours)
Élection
Député du Morbihan à l'Assemblée législative

(11 mois et 19 jours)
Élection
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Gouarec
Date de décès (à 59 ans)
Lieu de décès Kerfeunteun
Nationalité Drapeau de la France France
Profession Prêtre

Avant la Révolution

modifier

Sous l'Ancien Régime Yves-Marie Audrein enseigna au collège de Quimper, et devint par la suite préfet des études au collège Louis-le-Grand à Paris au moment où Maximilien de Robespierre, Camille Desmoulins, Louis Marie Stanislas Fréron et François-Louis Suleau figuraient parmi les élèves de cet établissement. On prétend que dès cette époque Yves Marie Audrein tenait des propos révolutionnaires, il aurait dit : « Vive la Liberté, mes amis, au diable la cagoterie ». Il devint ensuite le dernier principal du collège des Grassins avant la suppression de l'institution en 1793.

Sous la Révolution

modifier

En 1789, lorsque fut appliquée la Constitution civile du clergé, il fut nommé premier vicaire de l'évêque du Morbihan. En 1791, il fut élu député de l'Assemblée législative par le département du Morbihan. Il fut parmi les députés de cette Assemblée l'un des plus virulents à l'encontre des prêtres réfractaires. En 1792, il est élu député de la Convention nationale par le département du Morbihan, lors du procès de Louis XVI en janvier 1793 il vota pour la ratification du jugement du peuple, pour la mort avec l'amendement de Mailhe, et pour le sursis.

Sous le Directoire

modifier

Il se rapprocha de l'abbé Henri Grégoire, cette amitié fut certainement à l'origine de sa nomination comme évêque du Finistère, le . Il ne manifesta aucun esprit de conciliation et s'opposa aux populations favorables aux prêtres réfractaires et aux chouans.

Sous le Consulat

modifier

En 1800, au cours d'un de ses déplacements, sa voiture fut arrêtée par un groupe de chouans, probablement conduit par Michel-Armand de Cornouaille, et composé entre autres de Charles François Le Cat[1], Jean-Baptiste Lignaroux[2], Hervé Benden[3] et de Le Goff[4]. L'évêque fut fusillé immédiatement sur l'ancienne voie romaine de Quimper à Châteaulin, près de la chapelle Saint-Hervé aujourd'hui détruite, à Kerfeunteun, par vengeance du fait qu'il avait voté la mort du roi. Le concile de 1801 fit célébrer une messe pour son âme à Notre-Dame de Paris mais personne ne prononça d'oraison funèbre. Le tribunal spécial du Finistère prononça le plusieurs condamnations à mort à l'encontre des assassins[5].

La chapelle de Menfouès[6] en Kerfeunteun fut reconstruite en 1801 avec les pierres de la chapelle Saint-Hervé détruite en expiation de cet assassinat.

Notes et références

modifier
  1. Charles François Le Cat, surnommé "La Volonté", né le à Audierne et demeurant à Quimper : arrêté, il parvint à s'évader de la prison de Quimper, déguisé en femme, mais fut repris quelque temps plus tard et guillotiné à Quimper le 9 nivôse an IX ().
  2. Jean-Baptiste Lignaroux, dit "Brise-Barrière", originaire de Crozon
  3. Hervé Benden, dit "Sans-Quartier", né en 1775 à Landudal ; condamné à mort par contumace, il ne fut arrêté qu'en janvier 1806 au moulin de Meil-Coz à Elliant où il se cachait ; condamné à mort par la Cour de justice criminelle de Quimper, il fut guillotiné à Quimper le
  4. Le Goff, dit "La Grandeur", garçon meunier originaire de Pont-Croix, abattu par des militaires le 27 pluviôse an IX () à Laz.
  5. Annick Le Douguet, Langolen, Chronique d'un village de Basse-Bretagne, 1998, [ (ISBN 2-9512892-0-0)]
  6. « Patrimoine Kerfeunteun », sur paroisse.kerfeunteun.free.fr (consulté le ).

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier