Syunik
Le Syunik (en arménien Սյունիք ; également orthographié Siunik, Siwnik ou encore Syunig ; en français Siounie ; autrefois également Zanguezour) est le marz le plus méridional d'Arménie, et le plus riche en minéraux[2].
Syunik (hy) Սյունիք | |
Administration | |
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Pays | Arménie |
Capitale | Kapan |
Communautés urbaines | 7 |
Communautés rurales | 102 |
Marzpet | Hunan Poghosyan |
Démographie | |
Gentilé | Syunetsi |
Population | 141 771 hab. (2011[1]) |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 39° 15′ nord, 46° 15′ est |
Superficie | 450 600 ha = 4 506 km2 |
Localisation | |
Situation de la région en Arménie. | |
Liens | |
Site web | http://syunik.gov.am |
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Sa capitale est la ville de Kapan. Il est bordé au nord-ouest par le marz de Vayots Dzor, au nord et à l'est par l'Azerbaïdjan (territoires contrôlés jusque fin 2020 par la république d'Artsakh), au sud par l'Iran, et à l'ouest par le Nakhitchevan (république autonome d'Azerbaïdjan). Son origine remonte à l'ancienne région historique de Siounie, existant depuis le IIIe siècle.
Géographie
modifierLe marz a une superficie de 4 506 km2, soit 15,1 % de la superficie totale du pays[2].
Situation
modifierGéographie physique
modifierLa région de Syunik est essentiellement montagneuse, mais couverte de verdure. Les principales rivières sont le Meghri, le Voghji et le Vorotan. Les températures peuvent atteindre 50 °C l'été, mais la température moyenne se situe aux alentours de 22 °C[3].
Géographie humaine
modifierOutre Kapan, la région comprend six « communautés urbaines », Agarak, Dastakert, Goris, Kajaran, Meghri, Sisian, et 102 « communautés rurales » (127 villages)[2].
Histoire
modifierLa région
modifierLa région a une histoire ancienne : on trouve ainsi des mégalithes à Zorats Karer.
La région de Syunik, ou Siounie, est une province sud-orientale de l'Arménie historique. Elle est divisée en 12 districts ou cantons (gavar, գավառ)[4] :
- Ernǰak (Երնջակ) ;
- Čahuk (Ճահուկ) ;
- Vayoc’jor / Ełegnajor (Վայոցձոր) ;
- Geła[r]k’unik’ (Գեղարքունիք) ;
- Ałahēčk’ (Աղահեջք) ;
- Sawdk’ / Zaw[d]ē[k’] (Սոդք) ;
- Cłuk (Ծղուկք) ;
- Haband (Հաբանդ) ;
- Bałk’ (Բաղք) ;
- Jork’ (Ձորք) ;
- Arewik’ (Արևիք) ;
- Kovsakan (Կովսական).
À partir de ses deux capitales de Shgat et de Baghaberd, elle a été gouvernée à partir dès la fin du IIIe siècle par la dynastie des Haykides, issue de Sisak (en), fils de Gegham, fils d’Amasia Haykazouni.
Après la mort de Vasak III en 821, la Siounie se trouve partagée par ses fils entre Siounie occidentale (Gelarqounig ou Gélarkounik), qui disparaît vers 920, et la Siounie orientale. Vassak VII et Smbat II sont reconnus comme rois indépendants par les musulmans en opposition avec la royauté bagratide d'Ani. Le dernier prince de Siounie orientale, Grigor V (mort en 1084) a comme successeur son beau-frère (i.e. frère de son épouse) Séneqérim-Ion, roi titulaire d'Albanie du Caucase. De 1175 à 1437, elle passe aux Orbélian.
Selon Cyrille Toumanoff, à la fin du XVe siècle, une dynastie de « méliks » issus des « Khalbakides-Proschides » qui avaient disputé avec plus ou moins de succès le Vayots Dzor aux Orbélian s’établit en Zangézour[5] :
- vers 1473/1478 : Hayk ;
- vers 1500 : Martyrios, son fils, tué par les musulmans ;
- vers 1530 : Aghadjan, son fils, tué par les musulmans ;
- vers 1550 : Garegin, son fils, tué par les musulmans ;
- vers 1586 : Haykaz Ier, son fils, émigre en Iran ;
- après 1586 : Hayk, son fils ;
- jusqu’en 1678 : Israël Ier, son fils.
Isaïe (1687-1725), le fils aîné de ce dernier, émigre au Karabagh où il fonde le mélikat de Jraberd pendant qu’un de ses cadets, Israël Ori, tente d’attirer l’attention de l’occident sur le sort de l’Arménie.
Un arrière-petit-fils d’Israël Ier réussit à se rétablir au Zangézour :
- Jean, mort en 1771 ;
- après 1771 : Barkhoudar, son fils ;
- vers 1800 : Roustan, son fils ;
- jusqu’en 1822 : Housein, son fils ;
- 1822-1836 : Kasi, son fils ;
- 1836 : Parmaz, son fils.
Après ce dernier, le mélikat de Zangézour est intégré dans l’Empire russe.
Le marz
modifierComme les autres marzer arméniens, le marz de Syunik a été créé par la Constitution arménienne adoptée le [6], mise en œuvre sur ce point par la loi relative à la division territoriale administrative de la République d'Arménie du et par le décret relatif à l'administration publique dans les marzer de la République d'Arménie du [7]. Le marz de Syunik a ainsi été constitué par la fusion de quatre raions soviétiques : Goris, Kapan, Sisian et Meghri.
Démographie
modifierLa population du marz s'élève en 2011 à 152 900 habitants, soit 4,7 % de la population du pays[2].
En 2011, la population urbaine représente 67,7 % de la population totale[2].
Notes et références
modifier- [1] Recensement de 2011
- (hy + en) ArmStat, Marzes of the Republic of Armenia in figures, « RA Syunik Marz », (consulté le ).
- Région de Syunik.
- (en) Robert H. Hewsen, Armenia: A historical Atlas, The University of Chicago Press, Chicago et Londres, 2001 (ISBN 0-226-33228-4), p. 103.
- Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, , p. 302-309 & 541-542.
- (en) « Article 104 of the Constitution of the Republic of Armenia », sur National Assembly of the Republic of Armenia, (consulté le ).
- (en) « System », sur Ministry of Territorial Administration of the Republic of Armenia (consulté le ).Dans le menu déroulant en haut à droite de la page, sélectionnez « English » ; cliquez ensuite sur « System » dans le menu horizontal.
- Pour 1991-2007 : (hy + en) ArmStat, The Demographic Handbook of Armenia, partie 2, « Population », (consulté le ). Pour 2007-2011 : (hy + en) ArmStat, The Demographic Handbook of Armenia, partie 2, « Population », (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- (en) « Syunik Marz », sur Ministry of Urban Development of Armenia (consulté le ).
- (en) « Syunik Region Tourism Guidebook », sur National Competitiveness Foundation of Armenia (consulté le ).