Église Saint-Sébastien d'Annappes

église située dans le Nord, en France

Église Saint-Sébastien
Image illustrative de l’article Église Saint-Sébastien d'Annappes
Présentation
Culte Catholique romain
Rattachement Diocèse de Lille
Début de la construction XIIIe siècle
Fin des travaux 1950
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Ville Villeneuve-d'Ascq
Coordonnées 50° 37′ 36″ nord, 3° 09′ 01″ est
Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Église Saint-Sébastien
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Sébastien

L’église Saint-Sébastien est une église située dans le village d'Annappes, une ancienne seigneurie puis comté du Nord de la France sur la Marque. La commune a fusionné en 1970 avec les communes d’Ascq et de Flers-lez-Lille pour créer la ville nouvelle de Villeneuve-d'Ascq.

Nom modifier

Statue de Saint Sébastien en la chapelle funéraire des familles Brigode et Montalembert

L'église est placée sous le patronage de saint Sébastien, martyr romain, dont elle abrite une relique conservée à la demande de la confrérie d'archers de Saint Sébastien fondée en 1517.

Historique modifier

L'église aurait été construite au XIIIe siècle - une analyse dendrochronologique de la charpente de l'église Saint-Sébastien faite par l'université de Besançon l'a datée de 1291[1], et agrandie au XVIe siècle. À cette époque, il s'agit d'un bâtiment sans clocher constitué de pierre blanche calcaire, les murs ayant un soubassement de grès.

En 1735, l'église est allongée vers l'ouest avec l'adjonction d'un clocher en briques.

En 1929, le bas des colonnes de la nef, vestiges de l'église initiale, est dégagé.

En 1950, les murs extérieurs reçoivent un revêtement de ciment armé et le clocher est abaissé puis refait.

En 2011, un appel au mécénat a été lancé par la mairie pour rénover l'église. L'architecte en est l'agence Étienne Sintive à Lille[2]. L'accès à l'ancien sud a été rouvert[3]. Sur un montant de 2,02 millions d'euros, la souscription a rapporté 54 645 euros, la Fondation du Patrimoine a apporté 45 000 euros et la ville a payé le reste de la restauration à hauteur d'un peu plus de 2 millions d'euros[3].

Description modifier

Saint-Sébastien est une église-halle à trois vaisseaux. Les bois de charpente de la nef centrale sont datés de 1291; le plafond d'origine est caché par une voûte depuis 1929. À l'est, la nef centrale se prolonge par un chœur avec une abside à trois pans coupés, les deux collatéraux par des chapelles construites au XVIIIe siècle. La chapelle sud donne accès à la sacristie et à la chapelle funéraire des familles Brigode et Montalembert ajoutée en 1816, pendant la Restauration.

Architecture modifier

Les pignons latéraux de sa face sud, réalisés au XVIe siècle, sont très rares pour cette époque. Les murs sont en pierre de Lezennes[3].

Extérieur modifier

Intérieur modifier

Chapelles modifier

Chapelle des familles Brigode et Montalembert modifier

chapelle funéraire des familles Brigode et Montalembert

Autres chapelles modifier

Sculptures remarquables modifier

Vitraux modifier

Les vitraux d’origine ont été retravaillés par les compagnons de l'atelier du maître-verrier Luc-Benoît de Ronchin[4]

Inhumations modifier

Dalle funéraire des époux Mullier- Fauchille

.

En 1529 Jean Mullier, mayeur d'Annappes fut inhumé dans l'église, ainsi que sa femme Catherine Fauchille, morte en 1541. Une plaque gravée, classée dans la base Palissy, est visible à l'extérieur de l'église sur le mur extérieur de la chapelle droite[5].

  • L'épitaphe indique : Chy devant gist le corps de Jan MULLIER, filz de Blase, en son temps maieur d'Anapes, lequel termina ses jours le XVII de febvrier de l'an mille cincq cents vingt neuf; et auprès de luy gist le corps de Catherine FAUCHILLE, sa femme, laquelle termina ses jours le XVI de febvrier de l'an M(V) XII. Priez Dieu pour les trespassés. Requiescant in pace. Amen.

En 1621, le premier comte d'Annappes, Jean de Roblès, est enterré dans l'église, près de sa femme, Marie de Liedekerke, et de sa mère, Jeanne de Saint-Quentin, décédée en 1595 (une plaque sur laquelle est gravée l'épitaphe de Jeanne est encore visible)[6].

  • L'épitaphe en était:Cy dessous gist messire Jean DE ROBLES, comte d'Annappes, baron de Billy, de Santes, Wevelghem, Escoult St Main, lequel après avoir été coronel d'Allemans, gouverneur de Courtrai et des ville et pays de Lille, Douay et Orchies, et ayant adjousté à la gloire de ses ancestres l'exemple de sa valeur à sa postérité, trespassa le XVIe d'octobre MDCXXI. Requiescat in pace 8.Soli Deo gloria.Cy dessoubs gist noble et illustre dame Marie DE LIEDEKERKE, comtesse d'Annappes, baronne de Billy, dame de Santes, Wevelghem, femme et épouse de messire Jean DE ROBLES, comte d'Annappes, laquelle décéda le VII de novembre MDC XXIIII et ont icy fondez six obits annuellement avec distribution de bled aux pauvres. Priés Dieu pour leurs âmes [7].

En 1752, fut scellée sur le mur extérieur de l'église une dalle funéraire à la mémoire du lieutenant Antoine Dubar et de sa conjointe Marie-Marguerite Hespel.

  • L'épitaphe indique : Cy devant gissent les corps d'Antoine DUBAR, lieutenant de cette paroisse, décédé le 15 décembre 1752, âgé de 70 ans; et de Marie-Marguerite HESPEL, sa femme, décédée le 29 mars 1738, âgée de 55 ans. Priez Dieu pour leurs âmes.

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

  1. Église Saint Sébastien d'Annappes, une église de village de type hallekerque
  2. Zoom, vendredi 13 septembre, La Tribune, Journal municipal de Villeneuve d'Ascq, no 294, octobre 2013, Marie-Pierre Legrand, Caroline Vanbelle, page 5.
  3. a b et c La vie, la ville,Des chantiers à travers la ville, Patrimoine, L'église Saint-Sébastien, La Tribune, Journal municipal de Villeneuve d'Ascq, no 294, octobre 2013, Marie-Pierre Legrand, Caroline Vanbelle, page 19.
  4. Lumière sur les vitraux de Saint-Sébastien (Nord Eclair 08 octobre 2011 )
  5. cf:ligne 1628, Villeneuve-d'Ascq, église d'Annappes dalle funéraire de Jean Mullier classée aux Monuments historiques, depuis 1992. Références: PM59001476
  6. « Ascq sous Charlemagne en l'an 800 », Appendice, Quelques notes historiques sur les communes voisines, Annappes, pages 273 à 279, Essai de l'histoire d'Ascq et de ses environs, Pierre Delebart, Imprimerie R. Boulonnais, Ascq, 1952.
  7. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5722115n/texteBrut Archives de Lille, liasse 819, dossier 5. Lille 609 et 636. - Douai 967 et 968]