Élections municipales de 2011 à Séville

Élections municipales de 2011 à Séville
33 conseillers municipaux
(majorité absolue : 17 conseillers municipaux)
Type d’élection Élections municipales
Campagne du au
Corps électoral et résultats
Population 704 198
Inscrits 546 944
Votants 343 098
62,73 % en augmentation 8,1
Votes exprimés 336 718
Votes nuls 6 380
PP – Juan Ignacio Zoido
Voix 166 040
49,31 %
en augmentation 7,5
Conseillers élus 20 en augmentation 5
PSOE – Juan Espadas
Voix 99 168
29,45 %
en diminution 11
Conseillers élus 11 en diminution 4
IULV-CA – Antonio Rodrigo Torrijos (es)
Voix 24 066
7,15 %
en diminution 1,2
Conseillers élus 2 en diminution 1
Maire de Séville
Sortant Élu
Alfredo Sánchez Monteseirín
PSOE
Juan Ignacio Zoido
PP

Les élections municipales de 2011 à Séville (en espagnol : elecciones municipales de 2011 en Sevilla) se tiennent le dimanche , afin d'élire les 33 conseillers municipaux de Séville pour un mandat de quatre ans.

Contexte modifier

Le , le Parti socialiste et la Gauche unie s'entendent pour former des coalitions dans 110 municipalités sur les 121 possibles, incluant notamment Séville[1]. Le maire socialiste sortant, Alfredo Sánchez Monteseirín, est réélu trois jours plus tard par le conseil municipal, devenant le premier à enchaîner trois mandats consécutifs depuis les débuts de la Transition[2].

Alfredo Sánchez Monteseirín indiquz, au début du mois de , qu'il ne sera pas candidat une quatrième fois à la mairie de Séville, alors que plusieurs affaires politico-financières mettent en cause son entourage proche[3].

Au début de la semaine du scrutin, près d'un millier de personnes se rassemblent sur la place de la Encarnación, pour soutenir le Mouvement des Indignés[4]. En dépit de l'interdiction de manifester décrétée par la commission électorale, les rassemblements se poursuivent au cours des jours suivants, rassemblant toujours plusieurs milliers de participants[5],[6],[7]. Environ 10 000 personnes se réunissent le sur la place de la Encarnación, jour de réserve où toute manifestation électorale ou politique est interdite par la loi électorale[8].

Mode de scrutin modifier

Conditions de candidature modifier

Peuvent présenter des candidatures[9],[10] :

  • les partis et fédérations de partis inscrits auprès des autorités ;
  • les coalitions de partis et/ou fédérations inscrites auprès de la commission électorale au plus tard dix jours après la convocation du scrutin ;
  • et les électeurs de la commune, s'ils représentent au moins 5 000 parrainages.

Répartition des sièges modifier

Le nombre de conseillers municipaux est établi en fonction de la population de la commune[11]. Les communes de plus de 100 001 habitants comptent 25 conseillers et un conseiller supplémentaire pour 100 000 habitants ou fraction, ainsi qu'un conseiller supplémentaire si le total de conseillers municipaux constitue un nombre pair. Séville comptant officiellement 704 198 habitants recensés à la fin de l'année , elle dispose de 33 conseillers municipaux.

Seules les listes ayant recueilli au moins 5 % des suffrages valides — qui constitue le total des suffrages exprimés et des bulletins blancs — peuvent participer à la répartition des sièges à pourvoir dans cette même circonscription, qui s'organise en suivant différentes étapes :

  • les listes sont classées en une colonne par ordre décroissant du nombre de suffrages obtenus ;
  • les suffrages de chaque liste sont divisés par 1, 2, 3... jusqu'au nombre de députés à élire afin de former un tableau ;
  • les mandats sont attribués selon l'ordre décroissant des quotients ainsi obtenus[12],[13],[14].

Élection du maire modifier

Le maire est élu par le conseil municipal, parmi les conseillers municipaux ayant occupé la première place de leurs listes respectives. Est élu maire celui qui recueille le soutien de la majorité absolue des conseillers. Si aucun candidat n'atteint cette majorité, le conseiller municipal ayant occupé la première place de la liste qui a recueilli le plus grand nombre de suffrages est proclamé maire[15].

Campagne modifier

Principales listes modifier

Force politique Idéologie Tête de liste Résultats en 2007
Parti populaire
(es) Partido Popular
PP Centre droit à droite
Libéral-conservatisme, démocratie chrétienne
Juan Ignacio Zoido 41,8 % des voix
15 élus
Parti socialiste ouvrier espagnol
(es) Partido Socialista Obrero Español
PSOE Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
Juan Espadas 40,5 % des voix
15 élus
Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie
(es) Izquierda Unida Los Verdes - Convocatoria por Andalucía
IULV-CA Gauche
Communisme, écologisme, nationalisme
Antonio Rodrigo Torrijos (es)
(Premier adjoint)
8,4 % des voix
3 élus

Résultats modifier

Résultats des élections municipales à Séville
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Parti populaire (PP) 166 040 49,31 en augmentation 7,47 20 en augmentation 5
Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) 99 168 29,45 en diminution 11,01 11 en diminution 4
Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie (IULV-CA) 24 066 7,15 en diminution 1,22 2 en diminution 1
Partido Andalucista-Espace pluriel andalou (PA-EPA) 16 097 4,78 en augmentation 0,28 0 en stagnation
Union, progrès et démocratie (UPyD) 10 945 3,25 Nv 0 en stagnation
Les Verts-Andalousie écologique (es) (LV-AE) 4 063 1,21 en augmentation 0,17 0 en stagnation
Ciudadanos en Blanco (CenB) 2 062 0,61 Nv 0 en stagnation
Parti anti-taurin contre la maltraitance animale (PACMA) 1 398 0,42 en augmentation 0,18 0 en stagnation
Autres partis 3 533 1,05 - 0 -
Vote blanc 9 346 2,78 en augmentation 0,79
Suffrages exprimés 336 718 98,14
Votes nuls 6 380 1,86
Total 343 098 100 - 33 en stagnation
Abstention 203 846 37,27
Inscrits/Participation 546 944 62,73

Suites modifier

La séance d'installation du conseil municipal est marquée par une manifestation du Mouvement des Indignés à proximité de l'hôtel de ville, qui réunit environ un millier de personnes[16]. Le candidat du Parti populaire, Juan Ignacio Zoido, est élu maire de Séville par 20 voix favorables, issues des élus de son groupe[17].

Notes et références modifier

Références modifier

  1. (es) Isabel Pedrote, « PSOE e IU sellan pactos en unos 110 municipios de los 121 posibles », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Lourdes Lucio, « Tercer mandato de Monteseirín en Sevilla », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Europa Press, « Monteseirín renuncia a ser candidato acorralado por los casos de corrupción », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) « ENSAYO DE PROTESTAS DEL MOVIMIENTO 15-M EN ANDALUCÍA », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Raúl Limón et Fernando J. Pérez, « La prohibición aviva el 15-M andaluz », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « El movimiento 15-M crece y debate si se manifiesta el sábado », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Fernando J. Pérez, Raúl Limón et Valme Cortés, « El movimiento andaluz del 15-M multiplica el número de seguidores », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « Sevilla mantiene el brío del 15-M », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 44. (version en vigueur : 30 janvier 2011) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  10. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 186. (version en vigueur : 30 janvier 2011) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  11. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 179. (version en vigueur : 30 janvier 2011) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  12. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 96. (version en vigueur : 30 janvier 2011) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  13. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 163. (version en vigueur : 30 janvier 2011) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  14. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 180. (version en vigueur : 30 janvier 2011) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  15. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 196. (version en vigueur : 30 janvier 2011) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  16. (es) « Las protestas del 15-M muestran su perfil más duro », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) Antonio Campos, « Zoido quiere hacer del “talento” el motor del cambio en Sevilla », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier