Étienne de Vaux (seigneur de Joinville)

seigneur champenois

Étienne de Vaux décédé après 1027, est le premier sire de Joinville connu. Jean de Joinville, le chroniqueur de Louis IX est l’un de ses descendants.

Étienne de Vaux
Titre de noblesse
Seigneur de Joinville
Successeur
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Conjoints
Fille de Brienne (d) (à partir de )
Fille de Brienne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Biographie modifier

Il serait originaire de Vaux-sur-Saint-Urbain, petit village situé à une quinzaine de kilomètres de Joinville[1].

Très apprécié pour ses qualités guerrières, particulièrement par ses puissants voisins, la Maison de Brienne, connus pour leurs brigandages dans la région, il devint le commensal et l’ami du comte de Brienne, dont il épousa une sœur, fille d'Engelbert III de Brienne et d'Alix de Sens. Déjà en possession de l'avouerie de l'abbaye de Saint-Urbain, il reçoit du comte de Brienne une partie de l’avouerie de l’abbaye de Montier-en-Der et celle de la vallée de la Blaise.

Il s'installa par la suite non loin du lieu de sa naissance, à Joinville, dont il commença la construction du grand château vers 1030.

Les avantages qu’il tirait de ces fonctions étaient maigres et Étienne de Vaux n’hésita pas à s’attribuer terres et revenus supplémentaires, en spoliant de leurs biens les moines et autres religieux de la région, biens que justement il devait protéger pour eux.

Malgré les plaintes répétées de l’Église, outrée par ses excès, Étienne de Vaux, imitant en cela les Brienne, ne s’arrêtait pas.

Il fallut que l'autorité royale demande l’excommunication pour qu’il cesse ses spoliations et restitue (en partie seulement) les acquisitions malhonnêtes qu’il avait faites. Le pape Léon IX dut également intervenir. Le rang des médiateurs renseigne sur la puissance d’Etienne de Vaux et de ses premiers descendants. Bien plus tard, les avoueries seront retirées à Jean de Joinville au profit du roi Louis IX.

D’Étienne de Vaux à Jean de Joinville modifier

Le fief d'Étienne de Vaux, ancêtre d’une illustre famille, mariée aux Lorraine et aux Guise, sera érigé en principauté en 1551 par Henri II.

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

  1. Aubry de Trois Fontaines, un des premiers à avoir écrit sur les Seigneurs de Joinville, au XIIe siècle, nomme Étienne ainsi : Stephanus de Vallibus, juxta abbatiam Sancti Urbani.

Bibliographie modifier

  • Henri-François Delaborde, Jean de Joinville et les seigneurs de Joinville, Paris, librairie Picard, 1894 Lire sur Gallica.
  • Jules Simonnet, Essai sur l'histoire et la généalogie des sires de Joinville, Langres, Imprimerie et librairie Firmin Dangien, (lire en ligne).
  • Jackie Lusse, « Les seigneurs de Joinville : Étienne, premier seigneur et constructeur du château », Les Cahiers Haut-marnais, vol. 179, 1989, p. 1-23.
  • Jean-Noël Mathieu, « Nouvelles recherches concernant le lignage de Joinville », Les Cahiers Haut-marnais, vol. 190, 1992, p. 1-25.